Dans ce choc entre anciennes gloires du basket grand-ducal, ce sont les Nordistes d’Etzella qui s’en sont sortis le mieux face au Sparta (73-80), samedi soir lors de la 5e journée de Nationale 1.
Sparta – Etzella. Il y a encore peu, c’était un véritable classico du championnat. Certes, l’affiche a désormais quelque peu perdu de sa splendeur. Mais on y retrouve toujours un homme qui déteste au plus haut point la défaite : Nelson Delgado!
La rivalité entre les deux formations est grande. Et la tension est palpable avant le début de match. D’entrée, la rencontre s’engage sur les chapeaux de roues entre deux équipes qui ont faim de victoire.
Mais au fil des minutes, ce sont bien les visiteurs qui prennent peu à peu l’ascendant sur les hommes de Philippe Giberti. À l’image, notamment, de Philippe Gutenkauf, qui va briller de mille feux par ses paniers et ses passes décisives.
Fessés à la maison la semaine passée par les Musel Pikes, les Ettelbruckois retrouvent confiance en eux et en leurs moyens. En face, le Sparta accumule les mauvaises passes et les mauvais choix. La défense bertrangeoise est aux abois.
Il faut dire que Julien Hublart n’a pas encore retrouvé les sensations qui font de lui un joueur hors pair. Une aubaine pour Etzella, qui s’échappe avec 15 points d’avance à cinq minutes de la pause.
Réveil collectif du Sparta
Ça ne sent pas bon pour le Sparta, qui voit certains joueurs perdre pied. On voit ainsi Xavier Engel commettre une faute antisportive sur Jairo Delgado, qui a le don de faire sortir de ses gonds l’arrière-ailier nordiste.
L’atmosphère est pesante. Mais ce geste a pour effet de permettre un réveil collectif des locaux.
Le Sparta se métamorphose et reprend les choses en mains. Il accélère le jeu et se met à défendre de manière plus agressive. Tactique payante, puisque l’écart fond comme neige au soleil. Grâce, notamment à Rashad Hassan, impressionnant dans le jeu, qui redouble d’efforts pour maintenir les siens en vie.
Six points de retard à la pause… et c’est gonflés à bloc que les Bertrangeois reviennent sur le parquet. Un 10-0 tonitruant qui permet à Abdiu, très en vue samedi, et ses coéquipiers de passer devant à la marque (51-47). Etzella, reprend le leadership à dix minutes du terme (60-61). Tout reste à faire. Les esprits s’échauffent et la rencontre est de plus en plus indécise. Chaque erreur risque de se payer cash. Les joueurs, forcément nerveux, ne se font pas de cadeaux. Mais la qualité s’en ressent avec de mauvais shoots et de mauvaises passes. Au final, c’est Etzella qui commet le moins d’erreurs et sort vainqueur du duel.
Jessy Ferreira