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[Basket] Et si tout n’était pas encore plié…


Darko Ristic et le Mambra ont frappé fort le week-end dernier. Au point de croire encore à une place en play-offs? (Photo : luis mangorrinha)

APRÈS LA 16e JOURNÉE EN ENOVOS LEAGUE En allant s’imposer sur le parquet du Basket Esch, le Mambra n’a peut-être pas complètement abandonné l’idée d’aller chercher une place en play-offs.

Les choses semblaient entendues. Avec trois, voire quatre points de retard, les actuelles formations programmées pour jouer les play-downs ne pouvaient pas échapper à leur triste sort : celui de lutter comme des acharnés pour décrocher la seule des quatre places synonymes de maintien automatique au sein de l’élite. Mais ça, c’était avant.

Avant, notamment, que Mamer ne crée la première grosse sensation de l’année en allant s’imposer sur le parquet du Basket Esch. L’ancien dauphin d’Etzella qui, hier matin, a glissé à la cinquième place du classement. Comme quoi, d’une journée à l’autre, d’un match à l’autre, tout peut aller vite. Très vite. Dans un sens comme dans l’autre.

Le Mambra s’offre ainsi son deuxième upset d’une saison où, pour l’heure, les hommes de Darko Ristic ont battu Mondorf, les Musel Pikes et donc… l’Amicale et le Basket Esch. Une situation qui permet à Lazar Lukic et ses coéquipiers d’avoir encore un petit espoir de revenir sur le Sparta, qui occupe la huitième place, l’ultime spot synonyme de play-offs. Alors que les Bertrangeois étaient tout près de créer l’exploit face à Etzella, qui s’est sauvé à la toute dernière seconde grâce à un tir de Jimmie Taylor, Mamer, le lendemain, a donc tenu tête – et même mieux que cela – à Esch.

Pourtant, Franck Mériguet pouvait compter sur son équipe au complet, si on tient compte de l’absence de Jordan Hicks, remplacé dans l’effectif par Greg Milton. Thomas Grün, Quinten Nelson, Clancy Rugg, Jeffry Monteiro, Deni Ramos Fonseca, Corentin Cornu… ils étaient tous à la disposition du technicien lallangeois. Même si Clancy Rugg s’est blessé et a finalement joué moins de 30 minutes (voir ci-contre).

Mais samedi, les locaux ont littéralement été pulvérisés sous le cercle. En effet, pas un n’a réussi à atteindre les dix prises alors qu’en face, Domenick Sleva a régné en maître dans la peinture. Arrivé en remplacement du décevant Brantley Bynum, lequel avait succédé à Anthony Brown, l’ancien des Steelers marque son territoire depuis son retour. Déjà auteur de 31 pts et 7 rebonds pour ses débuts lors d’une défaite face à l’Amicale (85-103) le 5 janvier dernier, il a cette fois explosé les compteurs contre Esch. Il repart en effet du hall sportif de Lallange avec des stats gargantuesques : 26 pts, 22 rebonds (Esch en a pris 33 en tout et pour tout), 2 passes et 2 interceptions.

Darko Ristic, le coach, se réjouit forcément de ce qu’il a vu : «Je pense que nous avons battu Esch pour trois raisons. La première, les rebonds. Nous avons pris 26 rebonds de plus qu’eux avec 28 rebonds offensifs. Ce sont autant de deuxièmes chances pour nous. La deuxième, c’est le collectif. Dans la plupart de nos matches, nous avons de nombreux joueurs qui scorent dix points ou plus. Et même si ce n’était pas le cas contre Esch, chacun a apporté quelque chose. Et la troisième, c’est notre défense qui a été particulièrement bonne face à eux.»

Sleva, la pièce qui manquait au puzzle

Avec l’arrivée de Domenick Sleva, le Mambra semble avoir trouvé le joueur qui lui manquait : «C’est la pièce du puzzle qu’il nous fallait. Il apporte du physique sous le panier et de l’énergie. Il avait joué en Allemagne mais était disponible. On l’a appelé pour lui demander s’il voulait nous rejoindre. C’était le bon moment pour lui et pour nous.»

Avec sa nouvelle arme fatale, le Mambra a donc gobé un nombre impressionnant de rebonds. Et encore plus impressionnant de rebonds offensifs : «28 rebonds offensifs. Je ne savais même pas que c’était possible. Ils en avaient déjà 16 à la mi-temps. Ce qui serait déjà énorme sur tout un match», indique, un brin interdit et dépité, Franck Mériguet, le coach du Basket Esch. Victime de Domenick Sleva et ses coéquipiers.

Cette performance permet à Mamer de décrocher son quatrième succès de la saison. Et de se rapprocher un tout petit peu du Sparta, promis, a priori, à la huitième place, la dernière qualificative pour les play-offs. Quand on sait que c’est Bertrange qui se déplace à Mamer lors de la prochaine journée, dans deux semaines, on comprend l’importance de cette rencontre. Qui pourrait permettre au Mambra de revenir à deux points du Sparta. Avec un calendrier qui, sur le papier en tout cas, paraît plus favorable que celui des hommes de Karl Abou Khalil.

Si Darko Ristic ne s’interdit rien, il explique que pour lui, l’essentiel est ailleurs : «Nous avons, et de loin, l’effectif le plus jeune de toute la ligue. C’est pour cette raison qu’on a perdu certains matches serrés. L’objectif est de s’améliorer au fil des rencontres et de gagner autant de matches que possible. On est motivés contre chaque équipe. Et ce sera également le cas contre le Sparta.» Et d’ajouter : «Le but ultime, c’est bien sûr de rester dans la ligue. Et je suis optimiste sur le fait qu’on peut y parvenir.» Nul doute qu’une victoire face à Bertrange permettrait aux joueurs de Mamer de se rapprocher de cet objectif.