APRÈS LA 12e JOURNÉE EN LBBL Les Mosellans ont décroché un succès précieux sur le parquet du T71, samedi.
Il y a encore quelques semaines, les Pikes étaient, comme beaucoup d’équipes cette saison, empêtrés dans des problèmes de blessures, maladies et d’Américains qui ne conviennent pas. Si les résultats étaient moins catastrophiques que l’an passé (1-11 au même moment de la saison), ils n’étaient pas reluisants pour autant avec deux succès, un face à Soleuvre, qui perdait contre tout le monde jusqu’au week-end dernier et un à l’arraché face à l’Arantia.
Avant la trêve, il restait donc trois matches à disputer à Jean Kox et ses coéquipiers : un déplacement ô combien compliqué au Grimler face au T71, la réception de Gréngewald puis un dernier match au Um Ewent, contre Contern. En clair, un match bonus face à un membre du top 5 et deux autres contre des adversaires directs.
« Devonte a joué avec beaucoup de confiance »
Mais avant de se concentrer sur Gréngewald, où les Mosellans avaient pris 18 pts et sur Contern, avec une défaite à la maison de 6 longueurs, il fallait d’abord ferrailler avec l’une des grosses machines du championnat : Dudelange. Dominés de 15 pts à la maison lors du premier match de la saison, les hommes de Milan Skobalj n’avaient rien à perdre. Alors, ils ont joué. Et ils ont bien fait!
En effet, alors que le match était très serré et que Dudelange abordait le dernier quart avec cinq points d’avance (62-57), les visiteurs ont trouvé les ressources pour infliger un cinglant 13-25 lors des dix dernières minutes. Grand artisan du succès, le nouveau venu Devonte Patterson qui inscrit 14 de ses 27 pts dans ce money time : «Devonte a joué avec beaucoup de confiance, ça a fait la différence», analyse Raphaël Martin, lui-même auteur d’un très gros match (14 pts, 7 rebonds). Mais ce n’est pas la seule raison de ce beau succès : «On a bien défendu en un contre un et on a su profiter de ce que Dudelange nous donnait.»
De la confiance pour la suite
S’il se refuse à mettre un joueur en avant, le coach mosellan se réjouit d’un succès qui n’est pas plus important qu’un autre : «On a joué de la manière dont on doit jouer chaque match. Pour nous, chaque victoire est obligatoire.» Et d’ajouter : «On a bien défendu et on a joué de manière intelligente en attaque.»
Pour Raphaël Martin, les raisons de la victoire sont à chercher dans la continuité dans l’effort : «Lors du premier match, on était dans la partie pendant 35-36 minutes. Cette fois, on est restés concentrés pendant 40 minutes.»
Bien sûr, tout n’a pas été parfait. Mais c’est le genre de match et de résultat qui peut être une base pour la suite : «Même si tout n’a pas été parfait, ça pourrait effectivement être un match référence pour nous. Et peu importe qui marque les points, le plus important, c’est la victoire de l’équipe», souligne encore Milan Skobalj. Parmi les points à améliorer, l’adaptation de Devonte Patterson : «Il a démarré la rencontre avec trois fautes dans le premier quart et des pertes de balle.»
Mamer - Résidence rejoué?
Le match de huitième de finale de la Coupe le 27 octobre entre Mamer (N2) et la Résidence, remporté par le Mambra (93-91) pourrait être rejoué. La Résidence avait en effet porté réclamation pour un problème d’horloge qui ne s’était pas mise en route alors qu’il restait 5″4 au chrono et que Walferdange était devant. Un problème de communication a fait que la FLBB n’a transmis que très tardivement les documents au tribunal fédéral, qui a finalement donné raison à Walferdange alors que les quarts de finale avaient déjà été joués avec la large victoire du T71 sur Mamer (77-108).
Dans la foulée, la FLBB a fait appel de cette décision, appel qui sera débattu ce soir avec une décision qui devrait intervenir dans les deux ou trois jours qui suivent. Soit le tribunal donne raison à la FLBB et tout reste en l’état, soit la FLBB confirme sa décision initiale et il faudra rejouer le huitième de finale. Et également le quart quel qu’il soit, puisque selon le règlement, il n’aurait pas dû être disputé avant une décision du tribunal. Affaire à suivre.
« On va dans la bonne direction »
Mais avec lui qui vient à peine de débarquer et Antunio Bivins qui prend également ses marques, les Musel Pikes semblent, cette fois, avoir trouvé la bonne combinaison : «Avec Antunio et Devonte, on a deux joueurs qui apportent énormément d’énergie et d’émotion, ce qui nous a un peu manqué en début de saison.» Et ils ne sont pas seuls. Même un jour où Jean Kox n’inscrit pas le moindre point, les Pikes trouvent des solutions avec, outre Raphaël Martin, un très bon Tom Welter qui a apporté 18 pts en sortie de banc ou un Gilles Kerschen, pour ne citer que lui, aussi capable de rendre de fiers services.
Bien sûr, cette belle victoire ne vaut que deux points. Et, pour l’heure, les Musel Pikes ne sont pas en play-offs. Mais quand on se rappelle de l’incroyable run qui leur avait permis de croire jusqu’au bout à une qualif pour le top 8 et qu’on voit qu’ils sont largement en avance sur ce tableau de marche, les Mosellans peuvent tout à faire croire à ce top 8. Pour ce faire, ils devront terminer l’année en enchaînant deux victoires contre deux adversaires directs.
Et là, ils seraient tout à fait dans les clous pour regarder vers le haut : «Si on continue sur ce chemin, on va dans la bonne direction», résume Milan Skobalj. Et Raphaël Martin de conclure : «Chaque victoire donne de la confiance. Dans notre cas, chaque succès est très important.» Rendez-vous dès samedi pour confirmer tout cela sur le parquet de Gréngewald.