La saison s’est brutalement arrêtée pour trois équipes. L’heure est désormais au repos. Et aux réflexions sur la suivante.
Dura lex, sed lex. La loi est dure, mais c’est la loi. Tous les participants aux play-offs étaient conscients que la saison pouvait s’arrêter avant même le mois d’avril. À l’issue de la deuxième journée de ce premier tour, elles sont finalement trois formations à en avoir terminé de l’exercice 2021/2022 : le Sparta, l’Arantia et Heffingen. De son côté, l’Amicale, qui a battu dans les dernières minutes la Résidence, a droit à une belle, samedi, à Walferdange.
Pour les trois autres, tout s’est donc arrêté samedi soir. Déjà battu au match aller à domicile, Bertrange devait aller chercher un succès au Grimler pour relancer la série contre le T71. Mais les coéquipiers de Mike Feipel ne sont pas parvenus à trouver les solutions face à un champion en titre miraculé et qui n’avait rien à perdre. L’Arantia, qui avait subi la loi d’Etzella à l’aller, a résisté cinq minutes avant d’être largement dominée par le voisin nordiste. Quant à Heffingen, privé de Lou Demuth, il n’a eu que son courage à opposer à des Eschois bien trop forts.
Pas forcément la fin espérée par Steve Barzacca, qui remise donc définitivement son maillot de Heffingen après ces deux matches contre Esch : «C’est dommage que ça se termine comme cela. Mais honnêtement, la blessure de Lou nous a fait très mal. Avec lui, on aurait posé plus de difficultés à Esch.»
La question est de savoir ce qui va se passer désormais dans ces clubs. A priori, il n’est plus question d’entraînement. En tout cas pas quatre fois par semaine comme c’était le cas pendant la saison : «On va se réunir avec les joueurs pour en discuter», explique Christophe Ney, le technicien de Larochette. Du côté du Sparta, tête de série n° 1, le coup est rude, mais Chris Wulff se veut philosophe : «Bien sûr, je suis déçu pour les joueurs, mais je ne suis pas malheureux et je me concentre déjà sur la suite. Pour qu’il y ait un gagnant, il faut qu’il y ait des perdants. C’est une leçon très importante pour notre jeune équipe», indique le coach bertrangeois. Pour les joueurs, place au repos : «Jeudi, on se fait une soirée équipe, on va aller manger une pizza et boire quelques bières, mais sinon c’est trois semaines de pause. Ça va permettre à ceux qui ont des examens de se concentrer dessus. Et puis progressivement, on reprendra les entraînements individuels. Et on n’oublie pas que certains jouent encore avec les équipes de jeunes.»
Une formule plébiscitée mais…
Il faut voir d’où le Sparta vient : l’an passé, il avait dû jouer une grande partie de la saison sans Américain, cette saison, il a terminé à la première place à l’issue de la saison régulière. Et même s’il y a cette élimination, certes cruelle mais qui a des explications, notamment le fait d’avoir dû remplacer ses deux pros au pied levé (Quintin Dove a dû être opéré d’une infection au coude et Lavone Holland s’est blessé en match amical contre… Dudelange), la dynamique est positive. Et Chris Wulff est certainement dans le vrai quand il dit qu’on apprend de ses erreurs : «Je n’ai aucun doute que des joueurs comme Mike (Feipel), Yannick (Verbeelen) ou Max (Logelin) pour ne citer qu’eux, reviendront plus fort la saison prochaine.»
Une saison pour laquelle les techniciens n’ont pas encore rempilé. Même si on peut raisonnablement penser qu’ils seront tous sur le même banc à la reprise du prochain exercice : «On va se réunir pour en discuter», confirment Christophe Ney ou Chris Wulff.
Même si c’est l’élimination qui était au rendez-vous, cela n’enlève rien à l’appétence pour ce nouveau système : «Il faut absolument garder cette formule», pour le coach de l’Arantia. «Pour moi c’est la bonne formule», enchérit son collègue bertrangeois. Les deux ont toutefois le même bémol : «Le best of 3, en tant que coach, c’est problématique. Tu fais un match de merde et c’est fini ou presque», analyse Christophe Ney. Même sentiment pour Chris Wulff : «Tu as des matches avec enjeu. Maintenant, du point de vue basket, je pense que le best of 5 est meilleur. Ça favorise la meilleure équipe. On avait discuté avec d’autres coaches qui partageaient le même avis.» L’autre point négatif est l’arrêt prématuré de la saison : «En début de saison, on a eu plusieurs doubles week-ends et maintenant, on a déjà terminé alors qu’on est encore au mois de mars. C’est trop serré. Il faudrait peut-être moins de doubles week-ends pour terminer un peu plus tard», évoque encore le coach du Sparta.
Chacun a joué le jeu de ces play-offs. Et même s’ils sont désormais en vacances, les vaincus acceptent les règles du jeu. Tous se promettent de revenir la saison prochaine avec la ferme intention d’aller loin. Beaucoup plus loin.
Gevrey, coach des 3x3 dames
La future équipe nationale de 3×3 dames tient son coach. Nadia Mossong, responsable du secteur, a choisi Vincent Gevrey, qui est sur le banc de l’équipe féminine du Basket Esch. Le technicien français sait de quoi il parle puisqu’il a fait partie d’une commission nationale sur le sujet en France. Une journée de détection sera organisée le 1er mai pour les joueuses qui souhaitent rejoindre cette nouvelle sélection. Il y a quelques semaines, c’est Majdi Anan qui avait été désigné pour s’occuper des joueurs.