DEMI-FINALE, BEST OF 3, 3e MATCH Le Basket Esch et le T71 se retrouvent ce dimanche à Lallange pour un match sans lendemain : le vainqueur se hisse en finale et envoie son adversaire en vacances. Vous avez dit pression ?
Samedi soir, à la mi-temps du deuxième match entre le T71 et le Basket Esch, les choses semblaient entendues : vainqueur de la première manche et en tête de 18 pts à la pause, Esch allait boucler l’affaire et prendre sa revanche sur Dudelange, qui l’avait dominé 2-0 lors de la dernière finale du championnat.
Mais en basket, plus que dans n’importe quel autre sport peut-être, un match n’est jamais terminé tant que le buzzer n’a pas retenti. C’est pourquoi, dans chaque camp, on a insisté sur le fait que ce n’était pas fini. Qu’il restait encore une mi-temps : «On repart à 0-0, c’est ce que j’ai dit aux joueurs», explique Franck Mériguet. Dans le camp du T71, Tom Schumacher a pris quelques instants pour discuter avec son assistant Jeff Wampach. Avant lui aussi de prendre la parole : «Évidemment, on savait que ce serait difficile. Mais j’ai surtout dit aux gars qu’on ne pouvait pas s’arrêter comme cela. Qu’il restait 20 minutes et que pendant ces 20 minutes, on devait mettre toute l’énergie qu’on avait. Après, même si on devait perdre, au moins on n’aurait pas de regret», confie le jeune technicien. Et pas question d’élever la voix : «Quand tu es joueur, tu sais ce que tu as fait de bien ou de pas bien. Tu n’as pas besoin que le coach arrive et t’enfonce encore davantage.»
Visiblement, le message est passé. Et alors que le Basket Esch avait réalisé, dixit son coach, «une mi-temps parfaite», c’est Dudelange qui va revenir métamorphosé sur le parquet : «J’avais dit aux gars qu’on n’allait pas revenir tout de suite. Qu’on devait y aller palier par palier. Mais finalement, quand Franck prend le premier temps-mort, on restait sur quelque chose comme 16-4. Je me suis dit : « O. K., je prends!« »
L’entraîneur du Basket Esch n’a pu que constater les dégâts. Et quelques jours plus tard, il n’a pas vraiment d’explication : «Tous les jours, on m’arrête dix fois dans la rue pour me demander ce qui s’est passé. Si je le savais… Ce sont des choses qui peuvent arriver. Dès le début de la seconde période, on est pris dans un ouragan. Une machine à laver. Mentalement, on a commencé à douter un peu. Puis à douter de plus en plus. Et finalement, on n’est jamais revenus», résume le coach français. Qui pointe la plus grande agressivité – dans le bon sens du terme – de l’adversaire : «Ils ont pris 19 rebonds offensifs, ils ont eu 32 lancers. Nous, seulement 11. Ça veut clairement dire quelque chose.»
Ça se jouera surtout dans la tête
Après les deux premières manches, les compteurs sont donc à égalité. Et, d’une certaine manière, la logique a été respectée avec la victoire à chaque fois de l’équipe qui recevait. Mais cela ne signifie pas pour autant que le fait de jouer à la maison est l’assurance pour Esch, d’un succès facile. Bien au contraire : «Honnêtement, je me moque de savoir qui est favori. Dudelange va arriver avec beaucoup de confiance et d’agressivité. Il faut se préparer à cela. Nous, on sait ce qu’il faut faire. Dans quelle direction on doit aller. On a réalisé une première mi-temps parfaite chez eux et c’est ce qu’on doit reproduire dimanche à la maison», résume Franck Mériguet.
Dudelange n’aura, d’une certaine manière, rien à perdre. Et le T71, qui a connu une saison très compliquée, se retrouve finalement dans une situation qu’il connaît bien : être le dos au mur. Cette saison, ça lui a plutôt réussi : «On a souvent eu des situations do or die et ça a bien marché pour le moment», évoque Tom Schumacher.
Dans un tel match, le sportif passe presque au second plan. On a face à face deux équipes qui se connaissent, qui ont des qualités des deux côtés du parquet. Des Américains au rendez-vous. Pour les deux techniciens, c’est clair, cette belle se jouera d’abord et avant tout dans la tête : «C’est l’équipe qui abordera ce match avec le plus de détermination, de confiance et de force mentale qui l’emportera», précise encore Franck Mériguet.
Dudelange se méfie du début de rencontre de son adversaire : «Si on fait la même première mi-temps qu’à la maison, on ne va pas gagner ce match. Esch va être très motivé dès le début du match», prévient encore «Schumi».
Les clefs du match seront les mêmes pour les deux formations : d’abord la défense. Ensuite, la capacité pour chaque formation de développer son jeu. S’appuyer davantage sur Clancy Rugg – qui n’a pris que 12 shoots dans le match n° 2 – pour Esch. Continuer de dominer le rebond pour Dudelange. Et, pour les deux, se concentrer sur les petits détails, les interceptions, les passes supplémentaires, les 50-50 balls. Celles qui peuvent faire la différence.
Ce dimanche, à 17 h 15, il ne faut absolument pas rater le match le plus important de la saison pour les deux équipes. C’est tout simplement une place en finale contre l’Amicale qui se joue. Un match do or die qui fait saliver. Alors, que le meilleur gagne!
Basket Esch - T71 1-1
Samedi 9 avril
Basket Esch – T71 80-74
Samedi 16 avril
T71 – Basket Esch 89-73
Dimanche 24 avril
17 h 15 : Basket Esch – T71