DEMI-FINALE (3e MANCHE) Après une première mi-temps où il a surtout subi, le Basket Esch a réalisé une seconde période hallucinante pour écraser le T71 (79-57).
La tension était palpable, hier soir, sur le parquet du Basket Esch. Il faut dire que l’enjeu était énorme à l’occasion de cette troisième et dernière manche de la demi-finale entre Eschois et Dudelangeois : le gagnant rejoignait l’Amicale en finale et envoyait le perdant en vacances.
Esch, en tant que deuxième à l’issue de la saison régulière, avait l’avantage de recevoir pour cet ultime affrontement contre les joueurs de la Forge du Sud. Mais tout le monde avait en tête l’acte I, une semaine plus tôt, où Kevin Moura et ses coéquipiers avaient imposé leur loi (54-84). Samedi, à l’issue d’un match indécis jusqu’au bout et qui est allé en double prolongation (79-80), Esch avait arraché une belle à la maison. Tout le monde se retrouvait donc hier soir pour un match do or die. Le genre de match qui attire du monde, puisque la salle eschoise était pleine comme un œuf!
Auteur d’un match atroce une semaine plus tôt (4 pts à 1/16), Clancy Rugg se rassure tout de suite en inscrivant les premiers points de la rencontre, sur un missile longue distance. Mais on sent d’entrée que les Dudelangeois sont dans le match. Joe Kalmes s’impose dans la raquette, Moses Greenwood fait vivre un calvaire à Alex Rodenbourg et Jimmie Taylor rentre ses premiers tirs, si bien que les visiteurs se retrouvent rapidement devant au score (7-12, 5e).
Efficaces en attaque, les hommes d’Yves Defraigne sont également très costauds en défense. Tous les tirs sont compliqués côté eschois alors que le T71 s’échappe au score grâce à quelques ogives signées Taylor et surtout Greg Logins, qui en plante trois en l’espace de quatre minutes pour donner 12 longueurs d’avance aux siens (17-29, 11e). Le T71, plus agressif, se jette sur tous les ballons, conteste chaque possession. Bref, les coéquipiers de Kevin Moura ont la bonne attitude pour un tel match.
Clancy Rugg veut sonner la révolte. Il va péter un gros dunk qui ne compte pas car l’action a été stoppée avant. Mais l’international luxembourgeois indique la direction à ses partenaires. Et comme Dudelange commet coup sur coup deux fautes antisportives, l’espoir change – un peu – de camp. Même si les quatre lancers n’aboutiront qu’à un seul point. La mi-temps est atteinte avec un avantage minime pour Dudelange au vu du scenario de ces vingt premières minutes (35-40). En clair, tout reste à faire. D’un côté comme de l’autre.
Esch métamorphosé après la pause
C’est Esch qui revient sur le parquet avec les meilleures intentions : un dunk de Rugg, un lay-up de Hicks et tout est relancé (39-40). Quelques instants plus tard, Clancy Rugg, encore lui, redonne l’avantage aux siens avec, en prime une faute bête de Logins (42-40, 23e). La meilleure défense du pays est de retour et il faut un exploit individuel de Moses Greenwood pour voir Dudelange inscrire enfin un panier. L’intérieur du T71 qui sera dépassé sur l’action suivante par l’inévitable Clancy Rugg, auteur d’un nouveau dunk. Avant qu’un nouveau panier signé Hicks n’oblige le coach dudelangeois à arrêter les frais (46-42). Kevin Moura inscrira bien un missile longue distance pour revenir à hauteur du Basket Esch (46-45) mais Clancy Rugg, inarrêtable et Thomas Grün, de loin, appuieront là où ça fait mal.
Difficile de croire qu’il s’agit de la même équipe qu’en première mi-temps. Clairement, Esch a repris les commandes de la rencontre. Et il faudrait un très grand Dudelange pour empêcher les Biever et compagnie de vivre une nouvelle finale. D’autant plus que ça continue : ogive de Hicks, puis de Grün, un stop en défense sur Moses Greewood et c’est un 26-6 en faveur des joueurs de Franck Mériguet qui s’envolent (57-46, 28e). Si dominateur en première période, Dudelange paraît complètement perdu. Et ce n’est pas cette dernière action du quart où Moses Greenwood envoie une passe dans les tribunes qui va arranger les affaires de visiteurs qui prendront un violent 24-7 dans un troisième quart à sens unique (59-47).
Douze points, c’est peu et beaucoup à la fois. Mais la tâche paraît insurmontable pour Kevin Moura et compagnie, complètement éteints depuis la reprise. Les dix dernières minutes ne changeront rien à la donne. Moses Greenwood mettra bien un panier de loin. Mais Clancy Rugg, encore lui, enfilera les points comme des perles, Pit Biever y ajoutera son ogive et la rencontre bascule dans une nouvelle dimension. On atteint les vingt points d’écart. Complètement irréel au vu de la première mi-temps. Mais Esch était tout simplement intouchable après le repos. Et n’a pas volé sa place en finale!