Accueil | Sport national | [Basket] Esch, réaction demandée

[Basket] Esch, réaction demandée


Jordan Hicks et Esch doivent proposer autre chose que lors du premier match s’ils veulent avoir une chance. 

DEMI-FINALE Fessé à domicile (54-84), le Basket Esch va devoir aller chercher au fond de ses tripes un exploit sur le parquet d’un T71 impressionnant mercredi s’il veut avoir le droit à une belle à la maison.

À l’image de ce qui s’est passé dans la première demi-finale, celle opposant le Basket Esch au T71 a également été à sens unique. Avec un cavalier seul du T71 : «On est revenus à trois points dans le deuxième quart. Si à ce moment, on met quelques tirs, ça peut être un match différent. Mais on reprend un 0-10 et on se retrouve de nouveau loin à la pause», note toutefois Franck Mériguet.

Le technicien a une explication très simple sur la raison de la très lourde défaite à domicile (54-84) face à l’armade de la Forge du Sud : «Tu ne peux pas gagner un match avec 28 % de réussite et tes deux leaders offensifs qui cumulent 12 pts à 3/26.» Effectivement, si Dudelange a bien gagné ce match, c’est aussi Esch qui l’a perdu. Habituellement d’un modèle de régularité, Clancy Rugg a failli.

Auteur d’un horrible 1/16 pour 4 misérables points, l’international luxembourgeois est passé au travers : «C’est la première fois qu’on voit ça. Preuve que ça peut arriver. Même si c’est au pire moment.» Et il n’a pas pu compter sur Jordan Hicks, brillant face à la Résidence mais qui fait à peine mieux (8 pts à 2/10).

Un match à oublier rapidement pour les Lallangeois. Qui sont, il est vrai, tombés sur un très bon T71 : «Ils ont été très forts des deux côtés du terrain. Très agressifs défensivement. Ils ont tout de suite mis de gros shoots, on sentait qu’il allait falloir faire un match presque parfait pour les battre.» De match parfait, il n’en fut pas question. Et ce fut au contraire un véritable chemin de croix qui s’est achevé par un horrible 9-28 après avoir commencé le match par un 9-23 au premier quart.

«On est touchés dans notre orgueil»

Voilà donc le Basket Esch le dos au mur. Une situation qui ne fait forcément pas plaisir. Mais Franck Mériguet ne veut pas ressasser trop longtemps la débâcle subie à la maison. Il s’appuie sur du factuel : «C’est la même équipe depuis le début de l’année. On les a tapés trois fois. Maintenant, on les retrouve samedi et avoir mangé 30 pts dans la vue doit nous donner la motivation pour avoir la réaction nécessaire. On est touchés dans notre orgueil. Finalement, perdre d’un point ou de trente, ça ne change pas grand-chose, c’est juste un match. Il faut en gagner deux pour aller en finale. Les compteurs sont remis à zéro. On doit montrer un autre visage.»

Après avoir chuté lors des trois dernières campagnes de play-offs face au même adversaire, dont une série mythique l’an passé déjà en demi-finale, Esch veut éviter la passe de quatre.

Mais Dudelange, invaincu depuis fin novembre au Grimler, qui s’appuie sur d’excellentes individualités, un collectif très solide et une défense de fer, a des arguments à faire valoir. Et se verrait bien se hisser dès samedi à une quatrième finale de suite depuis 2019.

Même si Yves Defraigne, le coach du T71, se garde bien de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué : «Je m’attends à une énorme réaction de la part d’Esch. Ils ont eu deux joueurs d’impact qui n’étaient pas dans un bon jour alors que nous avons eu cinq joueurs très performants. Dans ce cas, ça peut aller vite», confie le technicien belge.

Et d’expliquer : «Tout peut arriver d’un côté comme de l’autre. Personne ne pensait qu’on gagnerait de 30 pts. Peut-être que samedi, ce sont eux qui gagneront de 30 pts. À nous de faire en sorte que ce ne soit pas le cas. On sait qu’on a plus de chances de se qualifier à domicile que mercredi prochain à Esch.» Alors, confirmation de la domination du T71 ou réaction d’orgueil eschoise ? Réponse samedi soir !