Dimanche, sous l’impulsion de son seul Américain, Jarmar Gulley (36 pts), les Musel Pikes ont décroché, sur le parquet d’Esch, une victoire sur le fil lors de la 10e journée de Nationale 1. Qui les installe résolument à la troisième place de la N1.
Il reste un peu plus d’une minute à jouer. Pit Biever vient de faire repasser le Basket Esch devant au tableau d’affichage, alors qu’il était encore dix points derrière deux minutes plus tôt, grâce à un superbe missile à trois points (79-78). Les Musel Pikes, en tête depuis le milieu du troisième quart, ne relâchent pas leur intensité et Joe Kalmes, très bon en remplacement de Clancy Rugg, toujours blessé, se retrouve sur la ligne des lancers. Le jeune intérieur mosellan ne tremble pas et permet à son équipe de devancer les Eschois d’un petit point (79-80).
Les hommes de Franck Mériguet auront une dernière occasion de s’imposer mais Upshaw, mis hors jeu en raison de ses troisième et quatrième fautes (une technique) en milieu de troisième quart, décide de tenter sa chance à longue distance… en vain.
Quelques secondes plus tard, Jean Kox peut laisser échapper sa joie et tous ses coéquipiers vont féliciter chaudement Jarmar Gulley, qui s’est écroulé de bonheur… et de fatigue.
Car dimanche, en l’absence de son compatriote, c’est bien lui qui a pris ses responsabilités. Et, il faut le dire, on n’a presque pas remarqué qu’il n’y avait qu’un seul Américain sur le parquet côté Pikes. D’une part, Gulley s’occupait de tout (36 points, 10 rebonds, 12 fautes provoquées) et d’autre part, le remplaçant numériquement de Rugg, Joé Kalmes, a sorti un match de mammouth. Son duel avec Alex Rodenbourg a valu le détour et les deux jeunes mastodontes ne se sont pas fait de cadeau. Mais au final, avec 18 points (dont 2/3 à trois points) et 8 rebonds, c’est le Mosellan qui aura pris le dessus sur son adversaire direct.
Véritable concours de tirs
Outre la victoire qui permet aux Musel Pikes d’occuper seuls la place de troisième du championnat, on retiendra qu’après un départ poussif (aucun point en près de deux minutes), on a assisté à un match enlevé. Notamment en fin de premier quart où l’on se serait tout simplement cru dans un concours de tir, tellement ça artillait à tout-va. À ce petit jeu, Hodges, côté Eschois, a véritablement pris feu alors qu’en face, tout le monde s’y est mis, que ce soit Gulley bien sûr, mais également Schwartz ou Kox.
Les six points de retard à la pause ne sont rien du tout pour une formation des Musel Pikes qui a pour principale caractéristique, outre le meilleur jeu collectif du pays, de ne jamais rien lâcher. Kalmes à trois points, puis Kox et Gulley, également longue distance, feront basculer le score en leur faveur, en profitant de l’absence prolongée d’Upshaw.
Kalmes, encore lui, à trois points, répliquera à Biever pour laisser les Pikes avec 10 points d’avance à quatre minutes du terme. Avant l’accélération eschoise conclue par une bombinette signée Biever… Insuffisant, toutefois.
Romain Haas