EUROCUP (GROUPE I) Gréngewald, qui s’est lourdement incliné lors des deux premiers matches de poule, a le redoutable honneur de recevoir Saragosse, le leader invaincu du groupe.
À chaque jour suffit sa peine. Mais il est vrai qu’en ce moment celle de Gréngewald est assez sérieuse : «Ce n’est pas évident. On ne prend pas de plaisir à prendre de telles corrections. Les quarante minutes sont longues», souligne François Manti. Le technicien hostertois ne se faisait guère d’illusions après avoir eu connaissance du tirage au sort de la toute première apparition de Gréngewald en phase de poules de l’Eurocup. Et malheureusement, on peut dire qu’il ne s’est pas trompé : leurs adversaires évoluent à un tout autre niveau que les Luxembourgeoises.
Dès le premier match, sur le parquet de Cadi La Seu, la correction avait été claire et nette (71-47). La semaine dernière, lors de la réception des Belges des Castors Braine, l’écart était le même (52-76, -24 pts), mais au moins Tessy Hetting et ses coéquipières ont existé par moments.
Dans ces conditions, que peuvent-elles espérer alors que se profile le Casademont Zaragoza, qui est allé s’imposer en Belgique (67-81) et a réussi à l’emporter d’un rien à domicile face à leurs compatriotes (56-55). Sur le papier, on ne va pas se mentir, la tâche s’annonce une nouvelle fois compliquée. Pour ne pas dire plus. Saragosse est une équipe très expérimentée, avec des joueuses de très haut niveau. Très grandes, à l’image de l’une de leurs rares jeunes pousses, à savoir l’Allemande Leonie Fiebich, 22 ans, qui culmine à plus de 1,92 m et qui tire à trois points comme d’autres enfilent les perles, ou encore de l’intérieure belge Serena-Lynn Geldof, annoncée à 196 cm : «Ce sera très compliqué de rivaliser physiquement», avoue l’entraîneur de Gréngewald.
Même si la mission paraît impossible, la capitaine Lisy Hetting a bien l’intention de vendre chèrement sa peau : «C’est l’adversaire le plus fort du groupe. Nous, on n’a rien à perdre. Je m’attends à ce qu’on joue mieux que lors des deux premières rencontres. Qu’on soit plus collectives et qu’on fasse plus d’efforts en défense.»
Résister le plus possible, exister si c’est possible
François Manti rêve de voir son équipe s’accrocher le plus longtemps possible. Pourquoi pas même jusqu’à la pause : «Ce qui me plairait, c’est qu’on démarre aussi bien que contre Braine. Qu’on parvienne à rester dans le match à la mi-temps en saisissant les opportunités qui s’offriront à nous. Et, surtout, qu’on ne s’écroule pas comme on l’avait fait dès le retour des vestiaires la semaine dernière. Qu’on prolonge le plaisir le plus longtemps possible. Car, quand l’écart commence à vraiment trop grimper, c’est difficile de prendre du plaisir. On a moins envie de faire les efforts. L’objectif est de tenir le plus longtemps possible.»
La bonne nouvelle, s’il y en a une, c’est que l’équipe a pu reprendre un peu de confiance en écrasant le Basket Esch en championnat : «Ça fait du bien au moral. On a pu faire tourner, les 12 joueuses ont marqué. Je vois deux points positifs : le premier, c’est que c’est toujours bien de jouer et pas uniquement de s’entraîner. Les filles adorent jouer. Le deuxième, c’est le fait que ça permet de stopper la spirale négative. On restait sur trois défaites de suite. Cette victoire offre une petite soupape d’oxygène qui fait du bien.»
Malgré ce bol d’air, on l’aura compris, tout autre résultat qu’une nouvelle correction serait en quelque sorte un petit exploit. Face à des adversaires qui sont toutes professionnelles et qui évoluent dans des championnats qui n’ont rien à voir avec la modeste LBBL, l’écart est trop grand. Mais Gréngewald, comme depuis le début de cette campagne européenne très compliquée, va une nouvelle fois jeter toutes ses forces dans la bataille. Pour tenter d’exister. Un peu. Et de résister. Le plus longtemps possible.
Ce soir, 19 h 30 : Gréngewald – Saragosse
La Coupe reprend ses droits
Alors que le T71 et Gréngewald ferraillent en Coupe d’Europe, c’est une autre Coupe qui va également occuper les joueuses de LBBL. En effet, à partir de ce soir reprennent les huitièmes de finale de la Coupe des Dames. Dudelange avait déjà effectué son tour en avance il y a près d’un mois face à Berbourg (41-109) et Gréngewald recevra les Musel Pikes le 1er décembre. Le reste des matches se tient aujourd’hui et demain.
Ce soir
20 h : Amicale – Sparta
20 h 15 : Basket Esch – Résidence
20 h 30 : Schieren – BC Mess
Demain
20 h : Telstar (+10) – Soleuvre
20 h 30 : Etzella – Wiltz
Jeudi 1er décembre
20 h : Gréngewald – Musel Pikes
Déjà joués
Berbourg (+10) – T71 : 41-109
Kordall – Contern : 0-20 fft