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[Basket] En quête d’un nouvel exploit


Ivan Delgado, Ben Kovac, Ken Diederich et toute l’équipe luxembourgeoise avaient le sourire à l’issue du match aller. Ils rêvent d’afficher le même visage, dimanche. Même si ce sera tout sauf facile.

Auteurs d’une incroyable remontada qui leur avait permis d’aller s’imposer à l’extérieur en février, les Luxembourgeois retrouvent les Roumains, cette fois, à la maison.

Pour cette première phase de préqualifications de la Coupe du monde 2027, le Luxembourg (75e au monde, 36e en Europe) a hérité d’un groupe homogène sur le papier. Même si, dans les faits, la Norvège (79e au monde et 37e en Europe) et la Roumanie (63e au monde et 33e en Europe), c’est du costaud. Déjà physiquement.

Notamment les joueurs des Carpates, qui sont de véritables golgoths à l’image d’Emanuel Cate et ses 2,06 m ou encore d’Alex Olah, géant de 2,13 m qui a terminé meilleur marqueur, jeudi, lors de la victoire des Roumains en Norvège (62-75). Avant de débarquer, dimanche, du côté de la Coque : «Si on avait dû les affronter d’entrée, on n’aurait pas eu de chance car on n’aurait pas eu de rythme. C’était très important de jouer contre le SLUC. Le résultat n’était pas important. Mais maintenant, on est dans le rythme, on a une vidéo et on peut corriger des trucs», explique Ken Diederich, le sélectionneur.

À ce titre, la rencontre face au SLUC a été une bonne préparation, comme l’indiquait Thomas Grün à l’issue de la rencontre : «Comme contre le SLUC, la Roumanie a des joueurs de très grande taille, il faudra trouver des solutions.»

Il est vrai qu’avec Clancy Rugg comme tour de contrôle avec 2,03 m et un jeu plutôt en finesse, on aura compris que ce n’est pas sur le plan physique que les Luxembourgeois pourront s’en sortir, dimanche au gymnase de la Coque. D’ailleurs, Ken Diederich le reconnaît sans problème : «Ce qui nous manque, c’est un vrai 5. Si on en avait un, on pourrait être compétitif contre tout le monde. Un mec de 2,10 m comme Mathieu Boyer au SLUC, ça changerait tout pour nous. Dimanche, on sait qu’ils vont nous foncer dedans.»

Pour pouvoir exister quand la raquette est fermée, il faut orienter le jeu à l’extérieur. Et forcément, cela passe par une bonne réussite à longue distance. Et là encore, le match du SLUC est une bonne indication puisque Malcolm Kreps et ses coéquipiers s’en tirent avec un très correct 10/26 dans l’exercice, avec pas moins de sept scoreurs différents : «On a une équipe très homogène», soulignait le capitaine Alex Laurent, visiblement satisfait. «On sait qu’on peut compter sur notre banc.» Effectivement, face au SLUC, 38 des 80 pts sont venus des remplaçants. Il faut dire qu’en faisant venir un Alex Laurent (13 pts) ou encore un Ivan Delgado très inspiré (16 pts) du banc, ça apporte forcément quelque chose.

Un quasi-braquage en Roumanie

En Roumanie, les Luxembourgeois avaient subi pendant trois quart-temps. Et comptaient même 23 points de retard avec 8’53«  à jouer. Neuf fois sur dix, cela aurait signifié une défaite, qui plus est lourde. Mais ce soir-là, les joueurs grand-ducaux ont tout simplement signé un chef-d’œuvre. Derrière un débutant épatant, Max Logelin, auteur d’un véritable récital (15 pts), bien aidé par un autre jeune prometteur, Malcolm Kreps, et par le réveil en attaque de Ben Kovac (15 pts) pour aller chercher une victoire après prolongations (72-76). Un exploit – jamais le Luxembourg n’avait battu la Roumanie – malheureusement sans lendemain puisque, trois jours plus tard, ils avaient craqué à la maison, dans le dernier quart contre la Norvège (58-72).

Et au vu de la prestation des joueurs des Carpates en Norvège jeudi, il est clair que les Luxembourgeois devront être prêts pour un véritable combat. Par rapport à l’équipe du mois de février, les Roumains ont changé d’Américain. En effet, Patrick Richard a cédé la place à Kris… Richard, normalement plus fort à trois points que son prédécesseur, même si ça ne s’est pas vraiment vu sur le parquet de la Nordstrand Arena (14 pts à 1/7 à trois points).

Même s’ils ont gagné à l’extérieur, les Luxembourgeois sont conscients que pareille prestation n’est pas évidente à rééditer : «La FIBA avait écrit qu’il s’agissait du plus grand come-back depuis cinq ans. Ce n’est pas un truc qui va arriver tous les jours. On peut dire qu’on a presque réalisé un coup d’État là-bas. Maintenant, il faut être réalistes. Ils sont les favoris du groupe. Ils ont une équipe très physique, très grande. Mais on a été proches de les battre à la maison (NDLR : défaite 70-73 en 2021). Nous, on veut un match serré, on sait que c’est possible. Et si c’est le cas, avec le soutien de notre public, tout peut arriver.»

Avant un déplacement périlleux en Norvège en février prochain, une victoire permettrait au Luxembourg de basculer en tête d’un groupe très serré, où chacun a gagné et perdu un match et affiche le même nombre de points à l’heure actuelle.

Le point

Dimanche, 17 h : Luxembourg – Roumanie

Le classement : 1. Roumanie 3 pts (2;+9); 2. Norvège 3 (2;+1); 3. Luxembourg 3 (2;-10).

Le cadre probable : Malcolm Kreps, Max Logelin, «Sticky» Gutenkauf, Thomas Grün, Dorian Grosber, Christopher Jack, Alex Laurent, Joe Kalmes, Ben Kovac, «Oli» Vujakovic, Clancy Rugg, Ivan Delgado.

La formule : 10 équipes, réparties en 3 poules, participent au premier tour des préqualifications. À l’issue, le premier de chaque poule ainsi que le meilleur deuxième se qualifient pour le deuxième tour de préqualifications, où ils seront rejoints par huit formations éliminées des qualifications de l’Euro-2025. Les deux meilleurs de chaque groupe, soit huit équipes, accèdent ensuite aux… qualifications pour la Coupe du monde 2027.