FINALE DE LA COUPE L’affiche est d’autant plus alléchante qu’elle est surprenante. En effet, ils étaient peu à parier sur le Sparta ou la Résidence pour se disputer le premier titre de la saison.
LA FIN D’UNE TRÈS LONGUE ATTENTE
Chaque année, en mars, on a l’habitude de retrouver sur le parquet de l’Arena, qui, Esch, qui, Etzella, qui, le T71 ou Steinsel. Mais pas en 2024! L’affiche mettra en effet aux prises un ancien vieil habitué des plus grands rendez-vous, le Sparta, et une formation qui est souvent allée loin en Coupe, sans pour autant aller au bout. Bertrange n’a plus remporté ce trophée depuis 14 ans, quand il avait battu le T71 13 ans après sa précédente victoire. Quant à la Résidence, il faut remonter à 1993 pour trouver trace d’un succès en Coupe. De toute façon, le vainqueur de samedi vivra un moment à part. Un moment rare.
2-0 POUR LE SPARTA CETTE SAISON…
Walferdange et le Sparta se sont affrontés à deux reprises cette saison. Et à chaque fois, c’est Bertrange qui a dominé Walferdange (90-99 et 87-74). Au premier, le Sparta avait connu une réussite insolente (60 % aux tirs, 50 % à trois points). Lors second, qui a permis à Bertange de valider son billet pour les play-offs, les coéquipiers de Yannick Verbeelen ont su résister au retour d’«Oli» Vujakovic et compagnie avant d’accélérer dans le dernier quart, où Leon Ayers, l’arme fatale de la Résidence, avait dû quitter le parquet pour cinq fautes.
PHYSIQUE ET EXPÉRIENCE CONTRE JEUNESSE ET VITESSE
La Résidence contre le Sparta, c’est aussi une opposition de style. D’un côté, on a des Walferdangeois très grands, très costauds avec, dans leurs rangs, des joueurs très expérimentés (Vujakovic, Birenbaum, François, Daniels…). De l’autre, une jeune troupe bertrangeoise dirigée par un gamin de 20 ans (Max Logelin), qui galope dans tous les sens. Et dont le nouveau coach prône le fighting spirit et la motivation : «Si on a la bonne attitude. Le bon body language, on peut battre tout le monde», s’évertue-t-il à expliquer Karl Abou Khalil, depuis qu’il s’est installé sur le banc bertrangeois après le départ inattendu de Christophe Flammang, début janvier.
3 AMÉRICAINS FACE À 2… 1… OU AUCUN
La Résidence avait décidé d’entamer la saison avec deux non-JICL. Mais finalement, face à la concurrence, elle a aussi décidé de passer à trois. Avec toutefois une limite : «On joue à trois en même temps contre les équipes qui le font. Contre les équipes qui n’ont que deux pros, on joue seulement à deux en même temps sur le parquet», souligne Dragan Stipanovic. Ce n’est un secret pour personne, le Sparta est le chantre de ces formations qui refusent obstinément de faire appel à un troisième pro. Samedi, la Résidence alignera donc Leon Ayers, l’un des tout meilleurs attaquants du pays, «Vos» McCauley, parfois dans le viseur mais que l’équipe a décidé de conserver malgré tout et le dernier venu, Travis Daniels, un joueur très expérimenté passé par la D1 grecque, la Roumanie, la Bulgarie et qui jouait à Trèves la saison dernière.
En face, le Sparta a tout changé point de vue joueur US. Exit Malek Green, meilleur marqueur du championnat mais coupable de mauvais comportement. Hassan Thomas n’est plus là non plus. Les deux ont été remplacés par deux Isaiah : White, qui avait porté les couleurs du Sparta quelques matches l’an passé, et Wilkins, surnommé «Chico». Les deux étaient absents lors du dernier match. Le premier était malade et le deuxième blessé. Jusqu’à jeudi, aucun des deux ne s’était entraîné. Mais le coach bertrangeois l’assure : «On va tout faire pour qu’ils soient là tous les deux. Pour qu’ils nous apportent quelque chose. De toute façon, je compte aussi beaucoup sur les Luxembourgeois.» Et le technicien d’ajouter : «On doit respecter tout le monde mais ne craindre personne.»
UNE NOUVELLE EXPÉRIENCE POUR TOUT LE MONDE… OU PRESQUE
Il n’y a qu’un seul match qui se dispute à l’Arena chaque année. Et sur le parquet de la Coque, samedi, ils ne sont pas nombreux à l’avoir déjà foulé. Côté Sparta, il n’y a personne puisque Victor Stein, le plus ancien, a connu la demi-finale de 2015. Mais elle se joue au Gymnase. Côté Résidence, Raul Birenbaum et Dragan Stipanovic étaient à Etzella, vainqueur l’an passé et savent donc à quoi s’attendre. Quant à Xavier François, il a déjà connu des ambiances très chaudes, notamment quand il jouait à la SIG de Strasbourg ou à Mons en Belgique.
QUE LE MEILLEUR GAGNE !
C’est le match de l’année. Alors on espère du monde. Walferdange n’est pas connu pour avoir les supporters les plus chauds ni les plus nombreux. Mais c’est l’occasion où jamais de les attirer : «On espère que ça leur donnera envie de venir nous soutenir», commente Xavier François. Quant au Sparta, il peut compter sur ses fans irréductibles. Et nul doute que, sur ce plan, le point ira à Bertrange. Qui a d’ailleurs prévu d’organiser, quel que soit le résultat, une grande fête à l’Atert pour remercier tout le monde. Qui de la Résidence, plus costaude, plus grande, plus physique et avec une arme létale de tout premier plan comme Leon Ayers ou du Sparta, conduit par ses jeunes internationaux et avec un coach charismatique qui a tout de suite su se faire accepter au sein de l’équipe, l’emportera? Comme le disent les deux techniciens : «C’est du 50-50.» Alors, que le meilleur gagne!