L’Amicale et les Musel Pikes avaient commencé la saison de manière horrible. Samedi, lors de la 21e journée de Nationale 1, ce sont pratiquement les deux meilleures équipes de 2022 qui s’affrontent.
«Il n’y a plus de petites équipes», «Tout le monde peut battre tout le monde». Ces poncifs, utilisés à l’envi dans les sports co, sont pourtant le résumé de cette saison de basket au Luxembourg. Terminé le temps où une ou deux formations régnaient en maître sur le championnat avec l’assurance, neuf journées sur dix, de passer une soirée tranquille le samedi. Ça, c’était avant. Cette saison, effectivement, il n’y a plus de petites équipes et tout le monde peut battre tout le monde, à l’image, par exemple, d’un Telstar qui a notamment accroché le leader walferdangeois à son tableau de chasse il y a quelques semaines.
Tant et si bien qu’alors qu’il ne reste plus que trois journées en saison régulière, bien malin celui qui pourra dire qui jouera en play-downs. Cette année va marquer le début de la nouvelle formule de championnat, où les huit premiers s’affrontent dans de vrais play-offs (1-8, 2-7, 3-6, 4-5) alors que les quatre derniers vont rejouer un championnat en s’appuyant sur les points acquis en saison régulière pour tenter de décrocher la première place, la seule à assurer le maintien. Les deux derniers seront reversés en Nationale 2 alors que le deuxième de ces play-downs disputera une série à couteaux tirés face au troisième de N2. On l’aura compris, personne ne veut prendre le risque de disputer les play-downs. Et si, pour le Racing, l’histoire est pliée depuis longtemps, juste devant, tout, ou presque, est encore possible.
On peut dire qu’elles sont quatre pour une place. En effet, même si ce n’est pas encore acté mathématiquement, l’Amicale, actuelle septième, n’a besoin que d’une seule victoire pour valider définitivement sa place. Et si, d’aventure, ça se passait mal pour les joueurs d’Étienne Louvrier, ils ne se feraient doubler que si Contern ou Dudelange réalisait un parcours sans faute. Hautement improbable.
Presque fait pour Steinsel, possible pour les Pikes
La lutte devrait donc concerner Contern (26 pts), Dudelange (26 pts), le Telstar (25 pts) et les Musel Pikes (25 pts). Les Mosellans ont profité de leur match en retard face au Sparta, remporté dans les dernières secondes (96-95) grâce à un missile longue distance du capitaine Jean Kox, pour conserver encore une petite chance de jouer les play-offs. Voilà le quatuor à égalité, avec 19 matches au compteur.
Au vu de ce programme, d’ailleurs, ce sont bien les Mosellans qui pourraient bien tirer leur épingle du jeu. En effet, ils affrontent des concurrents directs lors de leurs trois derniers matches. À commencer par une affiche, pour le moins inattendue en début de saison, face à l’Amicale. C’est en effet du côté de Steinsel qu’on va assister à une rencontre entre deux potentiels futurs participants aux play-offs. Deux équipes qui avaient pourtant respectivement commencer leur saison par 0-5 (Amicale) et 0-7 (Musel Pikes). Mais depuis, les deux vont mieux. Steinsel reste sur sept victoires de rang, avec les scalps de la Résidence, Etzella ou Heffingen notamment. Quant aux Pikes, ils sont, derrière l’Amicale, tout simplement la deuxième meilleure équipe du pays depuis la reprise avec un bilan de cinq victoires en six matches, se relançant totalement dans la course à la très convoitée huitième place. On suivra avec attention ce duel, avec un duo William Christmas/Henry Pwono qui semble enfin être le bon pour les Pikes alors que Jarvis Williams, véritable détonateur de la saison des Fraisiers, est désormais parfaitement secondé par le solide intérieur Jordan Dallas.
La semaine dernière, en match avancé, Contern s’était incliné face à l’Arantia après avoir dominé le Racing. Pas de match pour Gavin Love, qui a annoncé qu’il quitterait le club à l’issue de la saison, mais la préparation d’une fin de saison dantesque avec Esch, Etzella et une finale éventuelle contre les Pikes.
Dudelange, qui occupe actuellement cette très convoitée huitième place, accueillera quant à lui un Basket Esch qui n’a pas gagné le moindre match en 2022. Mais qui compte sur l’arrivée de Steven Green, qui remplace Jordan Hicks, dont la saison est compromise en raison de complications liées au covid, pour enfin renouer avec la victoire. On l’aura compris, les Lallangeois ne viendront pas pour faire du tourisme sur le parquet du champion en titre.