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[Basket] Du suspense jusqu’au bout


«Oli» Vujakovic et la Résidence ont vu leur saison gâchée par des problèmes extrasportifs. Mais ils ont cru jusqu’au bout pouvoir éviter la huitième place… avant de craquer contre l’Arantia. (Photo : jj patricola)

APRÈS LA SAISON RÉGULIÈRE Au bout de 22 journées, la hiérarchie est établie avant le début de la seconde phase. Mais elle a longtemps été indécise.

Avant d’aborder les choses sérieuses avec les play-offs et les play-downs dans deux semaines, l’heure est venue de revenir sur les 22 premières journées de championnat. Si, certaines années, cette phase est plutôt soporifique, avec des résultats connus à l’avance, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’exercice 2024/2025 ne fait pas partie de cette catégorie.

C’est simple, à peu près à tous les échelons du championnat, on a eu droit à des rencontres indécises, des retournements de situation, des matches à couteaux tirés. Bref, du spectacle! Et du suspense!

À tel point qu’avant cette ultime journée, seules deux places étaient fixes dans le top 8, à savoir la première d’Etzella et la quatrième du Basket Esch. Pour tous les autres, tout était possible ou presque. Dans une certaine mesure, s’entend. À l’image de l’Arantia. Larochette, qui est passée par une période un peu compliquée, pouvait tout aussi bien terminer la saison régulière à la huitième place qu’à la cinquième. Et sur le parquet d’une Résidence aux abois, qui n’a plus gagné depuis des mois à la suite de l’affaire Leon Ayers, les joueurs de Karolis Abramavičius ont compté plus de vingt points de retard. Avant de renverser la situation dans le dernier quart, d’arracher une victoire inespérée. Et, profitant de la défaite de Contern contre l’Amicale, DJ Wilson et ses coéquipiers se retrouvent finalement cinquième. Ce qui n’est d’ailleurs pas forcément une bonne nouvelle, comme l’expliquait le capitaine de l’Arantia : «Jusqu’à il y a deux ans, on avait plutôt un bon bilan contre Etzella. Alors que contre Esch, on a souvent du mal.» On l’aura compris, c’est bien les Lallangeois que Larochette retrouvera au premier tour.

Durant cette saison régulière, on se souviendra bien sûr du parcours quasi parfait d’Etzella. Le vice-champion s’est renforcé avec l’arrivée de Quatarrius Wilson et de Thomas Henkel et rien ni personne ne semble capable de stopper les hommes de Gavin Love. Qui seront, samedi, en quête d’une 26e victoire en Coupe de Luxembourg.

Durant cette saison, l’Amicale a moins dominé son sujet que l’an passé. Mais les hommes de Daniel Brandão ont réagi à temps et leur victoire contre Contern leur permet d’accrocher in extremis la 2e place. Une place qui échappe au T71. Alors que les Dudelangeois ont réalisé un parcours exceptionnel, restant invaincus pendant deux mois, leurs deux défaites, face à l’Arantia puis, le week-end dernier contre Etzella, condamnent les hommes d’Yves Defraigne à la troisième place.

Au quatrième rang, on retrouve des Eschois qui ne font pas trop parler d’eux. Mais malgré leurs sempiternels problèmes physiques, les hommes de Franck Mériguet sont les seuls, avec Etzella, bien sûr, à être encore en course pour le doublé.

Cinquième, l’Arantia est capable du meilleur comme du pire. Comme battre deux fois le T71… et perdre deux fois contre les Musel Pikes. Avec leur jeu hyper-énergivore et leur pression tout terrain, Malik Wilson, qui a eu le déclic en attaque, et compagnie, sont une équipe compliquée à jouer. Qui peut battre n’importe qui. Mais perdre contre n’importe qui.

À la sixième place, Contern a alterné le très bon et le moins bon. Mais les joueurs de Gabor Boros confirment saison après saison qu’ils sont désormais bien installés au sein de l’Enovos League. Ils espèrent à présent franchir un cap en play-offs.

Septième, le Sparta a connu une saison avec des hauts et des bas. À tel point qu’avant un match contre Mamer, les hommes de Karl Abou Khalil étaient sous la menace directe de devoir passer par la case play-downs. Mais depuis, ça va beaucoup mieux. Le coach bertrangeois mise sur sa jeune troupe et a choisi de faire du small ball. Même si elles ont un déficit physique à l’intérieur, les mobylettes bertrangeoises donnent le tournis à tous leurs adversaires. Et l’Amicale devra se méfier.

Une affaire qui risque de laisser des traces

Si la Résidence se retrouve huitième, c’est évidemment en grande partie à cause d’un évènement extrasportif. Alors qu’on avait débuté la nouvelle année, Leon Ayers a été impliqué dans un fait divers dramatique. Le traumatisme vécu par l’équipe a longtemps perduré et même maintenant que le meilleur scoreur du championnat est parti, Walferdange n’a jamais réussi à se reprendre. Et a terminé la saison régulière avec une terrible série de 7 revers de suite. Dragan Stipanovic, ancien assistant coach au Deich, va donc retrouver Etzella au premier tour.

Hormis l’épisode avec le Sparta, on a rapidement eu une idée assez précise de la composition du quatuor qui allait jouer le maintien. L’an passé, Mamer avait profité d’un démarrage tonitruant pour valider son maintien et se hissant en play-offs. Cette saison, Lazak Lukic et ses coéquipiers n’ont pas réussi la même prouesse. Mais ils semblent avoir fait l’essentiel pour être la seule équipe qui sauvera automatiquement sa peau à l’issue de ces play-downs. On le rappelle, à l’issue des six journées de championnat, seul le premier au classement est assuré du maintien. Le deuxième devra passer par un barrage avec le troisième de N2 alors que les deux derniers sont condamnés à la descente.

Le week-end dernier, Mamer a raté l’occasion de faire un pas presque déjà décisif vers le maintien. Mais les Musel Pikes connaissaient trop l’importance de ce match pour le laisser filer. Leur victoire leur permet de revenir à hauteur de Heffingen, à trois longueurs de Mamer. Les promus ont vécu une saison compliquée. Si Mondorf, sans surprise, ne fera qu’un bref passage au sein de l’élite, étant capable de battre seulement Heffingen deux fois, les joueurs d’Alex Pires ont quant à eux perdu leur faible espoir de jouer les play-offs quand leur nouveau joueur Londell King, qui venait de sortir deux énormes matches synonymes d’autant de victoires, a été impliqué dans la même histoire que Leon Ayers. Avec un seul Américain pendant un certain temps, Heffingen a terminé son parcours par six défaites de rang. S’il n’y avait pas eu cette triste histoire, qui sait ce qui aurait pu se passer. Mais avec des si…

Bref, pendant 22 journées de championnat, on ne s’est pas ennuyés une seconde. Chaque week-end apportait son lot de résultats surprenants et d’émotions. Maintenant, on va penser à la suite. En espérant qu’elle soit aussi captivante!