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[Basket] Du bonus pour les Pikes


À l’image de Quentin Bouttet (ici face à Ech), les Musel Pikes ont effectué un très grand numéro, samedi, contre la Résidence.

APRÈS LA 6e JOURNÉE EN LBBL Alors qu’ils ne visent rien d’autre que le maintien, les Musel Pikes ont créé la sensation en étant les premiers à faire chuter la Résidence.

Il fallait bien que ça arrive un jour. Tout le monde était conscient que l’invincibilité de la Résidence ne pourrait pas durer éternellement. Maintenant, on imaginait davantage Oli Vujakovic et ses coéquipiers chuter face à un ténor du type Esch, Etzella ou encore Dudelange. Mais non, c’est bien samedi à Stadtbredimus que les joueurs de Dragan Stipanovic se sont, pour la première fois de la saison, pris les pieds dans le tapis.

Opposés à des Musel Pikes qui ne comptaient en tout et pour tout qu’une seule victoire, face à Gréngewald, lors de la première journée. Seulement, il ne faut pas résumer les Mosellans à ce seul succès, comme le rappelle Phil Dejworek, qui est reparti d’une page presque blanche en s’asseyant sur le banc des Pikes : «On était tout près de battre le T71 et Mamer. On aurait donc pu compter deux victoires de plus», note l’ancien coach de l’Avanti.

Samedi, la donne paraissait malgré tout très compliquée. Même si Walferdange se présentait sans Christian Rodriguez, tous les autres ténors de l’armada walferdangeoise étaient présents. À commencer par la machine à scorer Leon Ayers, qui tourne régulièrement à plus de 30 points depuis le début de la saison. Et ce sont les visiteurs qui prennent les devants dans le match. Sans toutefois creuser un écart démentiel.

À la pause, les Pikes ne sont pas loin (44-52). Mais ont encaissé beaucoup trop de points : «On a mal défendu. On a décidé de changer quelque chose et de passer en zone.» Un choix payant, puisque la Résidence sera limitée à 41 points après le repos. Tant et si bien qu’à l’abord des dix dernières minutes, avec trois points de retard, tout est encore possible côté Pikes.

Et ce sont bien les Mosellans qui termineront le plus fort. Il faut dire qu’ils ont pu compter dans leurs rangs sur un Tai Bibbs en feu des deux côtés du parquet (36 pts, 5 rebonds, 5 passes, 3 interceptions) : «Il a été très fort en attaque et en défense il a fait du très bon boulot sur Ayers.» Le guard US a parfaitement été secondé par son compatriote Jalen Green (23 pts, 9 rebonds) : «On sait que quand on a nos deux Américains à plus de 45 points, moins de 10 pertes de balle et nos Luxembourgeois à 40 points, on a une bonne chance de l’emporter.»

Mission accomplie, puisque, côté luxembourgeois, les Pikes ont pu s’appuyer sur la révélation de ce début de saison, Quentin Bouttet, auteur d’un presque parfait 8/12 à trois points, dont trois dans le dernier quart. Sur la précision d’un Tom Welter, le seul, avec Gilles Kerschen, à avoir une vraie expérience au sein de l’élite, qui délivre 9 passes. Et même s’ils ont perdu la bataille du rebond : «On le savait avant le début du match, on est tout petits», ils ont largement compensé cette relative faiblesse (46-34) en se montrant très précautionneux avec le ballon : seulement quatre petites pertes de balle.

Mention spécial à Quentin Bouttet

Voilà les ingrédients de ce qu’on peut appeler un upset : «C’est une très grande surprise pour nous. Mais tous les joueurs ont été au top», apprécie le technicien mosellan. Qui revient sur les consignes données au début de la rencontre : «Il fallait avoir moins de 10 pertes de balle. Et récupérer tous les hustle points, les 50-50 balls. Si on faisait ça, on voyait ensuite temps mort après temps mort comment ça se déroulerait.»

Mention spéciale à Quentin Bouttet : «Il n’a jamais vraiment eu sa chance en LBBL. Mais dès la présaison, on pouvait voir qu’il avait quelque chose. Je le vois comme un Laurent Schwartz. Un petit capable d’organiser le jeu, mais également d’être dangereux en attaque. Pour moi, il va être la plus grosse surprise de la saison. Et s’il reste sur le même niveau, il pourrait même être appelé par Ken Diederich en équipe nationale. C’est normal de surveiller un joueur luxembourgeois qui tourne à 16/18 points par match.»

En attendant de voir l’évolution d’un joueur qui n’est plus un perdreau de l’année (25 ans), les Musel Pikes comptent désormais deux victoires pour quatre défaites en championnat. Pas exceptionnel. Mais pas catastrophique non plus. Et ne croyez pas que ce succès change quoi que ce soit aux objectifs des Mosellans : «Notre seul but est de rester dans la ligue. D’abord parce qu’on ne joue qu’avec deux Américains. Non seulement pour des raisons financières, mais également parce que c’est le choix des joueurs luxembourgeois pour qui trois pros dans un championnat amateur n’a pas vraiment de sens. Ensuite, parce qu’on est une toute nouvelle équipe avec très peu de joueurs d’expérience. On a battu Gréngewald qu’on devait battre, on était très proche contre Dudelange et Mamer et on n’avait aucune chance face à Esch et au Sparta. Pour se maintenir directement, normalement il faut dix victoires. Peut-être que cette année, ce sera huit. On en a deux. Il faut encore aller en chercher quelques-unes.»

À commencer par samedi à Contern. Face à un adversaire qui a l’air d’évoluer dans les mêmes eaux avec le même bilan. À une différence près : «Ils ont trois Américains.»

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