APRÈS LA 1re JOURNÉE EN ENOVOS LEAGUE Des favoris au rendez-vous, quelques cartons, un promu prometteur, un autre qui ne rassure pas. On fait le point.
Il n’est pas évident de tirer des enseignements d’une première journée de championnat. Tout ce que l’on peut dire, c’est que pour les surprises, on repassera. Même si tout le monde n’a pas été logé à la même enseigne.
LES FINALISTES DÉROULENT
Sur le papier, l’Amicale, champion en titre, avait une entrée en matière plutôt tranquille sur le parquet des Musel Pikes. Effectivement, ce fut une simple formalité pour Steinsel, qui menait déjà 11-25 à l’issue du premier quart. Le nouvel Américain Elyjah Goss a parfaitement entamé sa nouvelle aventure avec un énorme double-double (21 pts, 21 rebonds) : «C’est ce dont on avait besoin. Il complémente bien l’équipe», se réjouit le capitaine Noah Medeot. Côté Pikes, seul Tom Welter a atteint la barre des 10 pts chez les Luxembourgeois. Bref, un match tranquille pour le champion sortant, qui évoluait, il faut le rappeler, sans Bobby Melcher, qui s’est légèrement blessé lors de la SuperCup une semaine plus tôt contre la Résidence : «Le but était de commencer par une victoire et on l’a fait.»
Entrée en matière tranquille également pour le finaliste malheureux, Etzella. Il faut dire que le derby face à l’Arantia a été un peu tronqué en raison de l’absence d’un des deux Américains, blessé. Et comme la gâchette Mykolas Maindron n’était vraiment pas dans un bon jour (2/12), la tâche était plutôt aisée pour les hommes de Gavin Love. Le double MVP «Sticky» Gutenkauf n’a pas eu besoin de forcer son talent (9 pts à 3/7) et a laissé les deux Américains se charger de tout (57 pts).
DES ATTAQUES DE FEU
Deux formations ont commencé leur saison en explosant la barrière des 100 pts. Dès vendredi, le Sparta a vécu une soirée de rêve (62 % de réussite, 42 % à trois points) face à Mondorf (78-112). Avec deux Américains au rendez-vous. Et Max Logelin et Yannick Verbeelen hyper-efficaces avec respectivement 21 et 15 pts à 6/8 aux tirs. Et c’est le malheureux promu Mondorf qui a fait les frais de la machine bertrangeoise, toujours privée, il faut le rappeler, de Mike Feipel, qui devrait bientôt effectuer son retour.
L’autre équipe qui a cartonné est une formation habituée à truster les premières places dans ce domaine : le T71, vainqueur 124-71 de Mamer. Les deux pros ont pris la moitié des tirs de l’équipe, mais chacun a apporté sa pierre à l’édifice. On peut noter la belle entrée en matière de l’intérieur Angelos Giannopoulos, qui plante 11 points et moins de 13 minutes.
ESCH, UN FAVORI QUI RÉPOND PRÉSENT
Sur le papier, le Basket Esch était certainement l’équipe, parmi les grosses cylindrées, à avoir la tâche la plus compliquée. Et effectivement, tout ne fut pas simple pour les hommes de Franck Mériguet qui se rendaient au Um Ewent, sur le parquet de Contern, en play-offs ces deux dernières saisons.
Comme on pouvait s’y attendre, le match fut très serré, jamais aucune des deux formations n’a compté plus de dix points d’avance. Mais finalement, c’est Esch, qui aligne trois «pros», comme Contern, qui s’en est sorti. Grâce à une fin de match impressionnante du nouveau venu, Quinten Nelson, qui plante 10 de ses 27 points dans les quatre dernières minutes. Bien aidé par un Thomas Grün présent au bon moment qui inscrit son seul tir à trois points de la soirée (sur 7 tentatives) pour faire passer son équipe devant à 15« du buzzer. Comme prévu, il faudra certainement compter avec Esch, qui est l’un des grands favoris de la saison. Et qui a montré tout son collectif avec une marque bien répartie, à l’image de Clancy Rugg à 15 pts et 11 rebonds (5/7).
HEFFINGEN, UNE DÉFAITE ENCOURAGEANTE
Si on peut craindre que la saison soit un peu longue pour Mondorf, en revanche, l’autre promu semble avoir bien plus d’arguments à offrir. D’ailleurs, la Résidence, pourtant l’un des cadors annoncés du championnat, n’a pas rigolé vendredi avec un match serré et au maximum, 10 pts d’avance. Walferdange maîtrise toutefois son sujet grâce à son cinq majeur. Comme ce fut le cas la saison dernière, le talon d’Achille de la troupe de Dragan Stepanovic sera son manque de profondeur de banc. Mais avec Leon Ayers de retour (28 pts à 52 % de réussite, elle peut voir venir.
Mais Heffingen n’a pas à rougir de sa défaite. Philippe Arendt et ses coéquipiers ont tenu la dragée haute à un mastodonte de l’Enovos League. Et pour y parvenir, ils se sont appuyés sur un vrai collectif, avec les cinq starters qui inscrivent au moins 8 pts, avec deux remplaçants qui apportent quelque chose. À n’en pas douter, les équipes qui se déplaceront au hall sportif de Heffingen ne vont pas s’amuser.
Une première journée qui, si elle n’est forcément pas riche en enseignements, nous permet tout de même d’avoir une idée de ce qui nous attend dans les prochaines semaines. Et on peut dire que ça donne envie!