Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
[Quarts de finale de la coupe, mercredi soir] L’affiche de ce tour sera bien évidemment les retrouvailles entre le T71 et les Musel Pikes, tombeurs de Dudelange l’an passé.
La Coque. Un lieu que connaît bien Gilles Ruffato. Et un endroit que le capitaine dudelangeois n’a pas eu l’occasion d’arpenter la saison passée, alors qu’il restait sur trois succès consécutifs en Coupe. En effet, le T71 avait échoué avant d’atteindre le stade des demi-finales. Les Dudelangeois, futurs triples champions, n’avaient même pas vu les quarts de finale, éliminés qu’ils avaient été par… les Musel Pikes!
Hasard du tirage au sort, les retrouvailles entre les deux clubs sont à nouveau programmées en Coupe. Et ce sera dès ce mercredi soir!
Une perspective qui ne fait pas peur à l’arrière du T71 : «Quand j’ai vu qu’on prenait les Pikes, je me suis dit que, certes, on aurait pu tomber sur une équipe de N2. Mais qu’on aurait tout aussi bien pu avoir l’Amicale chez eux… Maintenant, c’est vrai que ce tirage est compliqué. À l’image de notre saison. Au premier tour, on prend Esch, qui est l’une des trois ou quatre meilleures équipes du championnat. Là, en quarts de finale, ce sont les Pikes qui sont troisièmes du championnat. Mais la Coupe, c’est la même chose chaque année : si tu veux la gagner, tu dois battre tout le monde !»
«On aurait pu jouer pendant des heures»
Ce match de Coupe perdu hante encore la mémoire du capitaine dudelangeois : «Frank Muller venait juste de revenir pour ce match. On avait Tom Schumacher qui était malade. Il n’avait pas d’énergie, pas de vitesse. J’ai essayé de faire plus que d’habitude, mais ça n’a pas suffi. Ils ont eu une bonne réussite à trois points. J’ai le sentiment qu’on aurait pu continuer à jouer ce match pendant des heures, on ne l’aurait pas gagné !»
Et de préciser : «C’était vraiment une ambiance bizarre. Je crois qu’il y avait de la neige. Presque personne dans les tribunes. On se demandait si on devait vraiment jouer ce match…»
Ce mercredi soir, le T71 a l’occasion de prendre une revanche. Mais il ne pourra pas s’appuyer sur la seule rencontre entre les deux formations, remportée largement par le T71 (96-59). En effet, les Mosellans évoluaient alors sans Clancy Rugg, blessé, et avaient choisi de ne pas prendre un deuxième Américain.
Cette fois, les Pikes sont au complet… et c’est Dudelange qui a un nouvel atout dans sa manche, puisque, outre Nelly Stephens, les Dudelangeois ont le choix entre Willis Hall et le nouveau venu, Éric Anderson, qui a effectué ses débuts samedi face au Sparta : «On ne s’est entraînés que deux fois avec lui, mais j’ai le sentiment que c’est le genre de joueur qu’on recherchait. Après, savoir si c’est lui ou Will qui jouera face aux Pikes, ils auront la surprise.»
Il s’agira en tout cas d’une rencontre à ne pas rater, entre deux des meilleures formations du pays.
Tirage pas clément pour les «petits»
Le tirage au sort n’a pas vraiment été clément pour les «petits», puisque chaque représentant de la N2 doit gagner sa place face à un membre de l’élite.
Sur le papier, il ne fait aucun doute que le Black Star, mal en point à l’échelon inférieur, va se faire démolir tranquillement par une Amicale qui a eu de la chance au tirage.
La Résidence faisait partie de la N2 l’an passé, mais les renforts et son parcours plaident pour un déplacement plus que confortable du côté de Mondercange.
Quant à Etzella, les Nordistes ont hérité de la tâche la plus ardue, avec le déplacement chez les Hedgehogs, qui règnent actuellement sans partage sur la Nationale 2 : «C’est une équipe qui pourrait très bien évoluer au sein de l’élite, remarque Jan Enjebo, le coach ettelbruckois. Je peux vous dire qu’on sera bien préparés. Ils ont trois étrangers aux postes 1, 3 et 5, si bien que les Luxembourgeois sont aux postes 2 et 4, ce qui est plutôt une bonne situation. Malgré tout, on ne doit pas avoir peur et on devrait être capables de faire la différence sur les 40 minutes.»
Les places pour la Coque seront chères. Mais juste avant Noël, ça vaut le coup de tout donner pour décrocher son billet !
Romain Haas
