9e JOURNÉE EN NATIONALE 1 La Résidence a remporté le choc face au Sparta. Davy David Rocha revient sur ce précieux succès et sur le très bon début de saison de Walferdange.
Depuis combien de temps évoluez-vous à la Résidence?
Davy David Rocha : C’est ma troisième saison. Avant j’ai longtemps été au Sparta, puis un an à Etzella, mais ça ne convenait pas. Je connaissais Alexis (NDLR : Kreps, le coach), il m’a dit qu’il allait devenir coach à Walferdange et m’a proposé de le rejoindre. Je n’ai pas hésité. Je sais ce qu’il attend de moi. Des choses que je sais faire et que j’aime faire.
C’est-à-dire?
Certains coachent attendent juste de moi que je joue à l’intérieur, mais moi, je n’aime pas trop cela. Alex veut de moi que j’élargisse le jeu. Que je sois présent en défense et qu’en attaque j’apporte ce que je peux. Je sais très bien que je ne suis pas la première option offensive. On a d’autres joueurs pour cela.
Samedi, c’était donc le match face au Sparta. À quoi vous attendiez-vous?
Tout le monde sait que le Sparta joue très bien en ce moment. En plus, avec leurs fans qui les soutiennent tout le temps, on savait que si on ne donnait pas 100 %, c’était un match qu’on allait perdre.
Et ce n’est pas ce qui s’est passé?
Lors des vingt premières minutes, on n’était pas là, on courait après le score et on était derrière de huit points à la pause. Mais quand on est revenus sur le parquet, on a commencé à tout donner en défense, à marquer en attaque. Je savais très bien que si on donnait tout, on pouvait l’emporter. Il fallait juste le déclic.
Qui est donc intervenu dans les vestiaires?
Oui. Dean (NDLR, Gindt, le capitaine), entre autres, a pris la parole. Et ce qu’il a dit m’a touché. Et m’a motivé. Lui comme moi, nous sommes d’anciens Bertrangeois et on voulait absolument l’emporter contre eux. Je me suis dit que si on faisait appel à moi, je donnerais le meilleur. On savait qu’on pourrait l’emporter.
Une équipe qui est comme une famille
La Résidence est désormais coleader du championnat. Jusqu’où pouvez-vous aller?
Je m’attends à gagner. On veut être champion et gagner la Coupe. On a certes perdu de 20 points contre Esch, mais si on continue de s’entraîner aussi bien et qu’on reste en équipe, c’est possible.
On sent que le groupe vit bien.
Absolument. Ça fait plaisir de jouer dans une équipe qui est comme une famille. Il n’y a jamais eu la moindre tension à l’entraînement.
Avec deux nouveaux Américains, qui sont encore une fois un choix payant?
L’an passé, on avait Adam et Q (NDLR : LaQuincy Rideau) qui étaient très bien. Dès le premier match avec Armon et Alex, j’ai tout de suite vu que non seulement ils savaient scorer, mais ce qui m’a le plus marqué, c’est leurs passes. Ce sont deux joueurs qui sont très forts, qui s’intègrent parfaitement dans notre équipe et qui sont complémentaires.
Avec tout cela, vous êtes bien armés?
Je pense qu’on peut rivaliser avec n’importe quelle équipe au pays. On a perdu contre Esch de 20 points, mais on n’avait pas Alex. Et on s’est inclinés de peu contre Etzella, mais je sais qu’on peut les battre. On veut être les meilleurs au Luxembourg. Maintenant, il faut qu’on corrige notre tendance à démarrer un peu trop doucement. Contre des équipes comme Esch ou Etzella, ça ne pardonne pas. Si on fait attention à cela, on peut battre tout le monde!
Avec en plus un Malcolm Kreps qui continue d’être un vrai danger?
Je le connais depuis des années. Il a déjà annoncé que ce serait sa dernière saison avant de partir aux USA. Parfois, il est fâché contre lui-même, car ses tirs ne rentrent pas, mais il est encore jeune. Il est très fort pour remonter le ballon. Il peut aller au panier, marquer en un contre un, faire la bonne passe ou prendre l’Américain adverse en défense. Il s’entraîne dur tous les jours et donne le meilleur de lui-même.
Romain Haas