4e JOURNÉE EN LBBL Toujours vierge de victoires, Contern espère enfin débloquer son compteur, samedi, face à Kordall, qui n’a toujours pas gagné non plus en championnat.
Être à 0-3 après trois journées de championnat n’est pas forcément quelque chose de rédhibitoire. Tout le monde se souvient du parcours incroyable de l’Amicale il y a deux saisons. À l’époque, les Fraisiers avaient non seulement perdu leurs trois premiers matches, mais, de plus, ils avaient enchaîné sur deux revers supplémentaires. Avec un spectaculaire rétablissement qui avait mené les joueurs d’Étienne Louvrier jusqu’au titre.
Bien sûr, il est difficilement concevable d’envisager une telle trajectoire pour Contern. Mais on peut tout à fait penser que les coéquipiers de Charel Moes, l’un des trois seuls rescapés de l’équipe de la saison dernière, ne vont pas rester fanny ad vitam. Car, certes, les Conternois ont perdu trois fois en trois matches – et même quatre en comptant une élimination en Coupe face à Heffingen – mais c’était à chaque fois contre des formations qui devraient jouer les premiers rôles.
«Chacun essaie de s’améliorer»
Il y a d’abord eu une défaite après prolongations face au Sparta, une punition au Deich contre Etzella et un court revers à domicile contre l’Amicale : «On espérait gagner au moins un match. Contre le Sparta, on est derrière tout le temps, mais on revient bien et on a même la dernière possession. À Etzella, notre guard américain se blesse après le premier quart. Et ils nous mettent une raclée. On a le droit de perdre à Ettelbruck, ce n’est pas ça le problème. Mais c’est l’ampleur de la défaite. Et à Steinsel, on a fait quelques bons runs, mais ils ont mieux joué les points importants. Rien de dramatique. Mais maintenant on veut une réaction», explique Gabor Boros, qui est resté sur le banc d’une formation totalement remaniée. «Les gars travaillent bien. Ils bossent dur. Chacun essaie de s’améliorer. Mais il ne suffit pas de dire que les choses vont changer pour que ce soit le cas. Nous sommes sur la bonne voie. Seulement ça prend du temps. Ça va prendre des semaines.»
Au sein de cette équipe, on retrouve désormais Denilson Ramos Fonseca. Parti du Basket Esch avec un titre en poche pour chercher du temps de jeu à Contern. Et malgré le mauvais début de saison, l’ailier se montre plutôt enthousiaste : «Je suis très content d’être ici. Je joue. Je m’entends bien avec mes coéquipiers. Après, c’est vrai que le début de saison est compliqué. En même temps, on doit apprendre à se connaître, on est une toute nouvelle équipe. Et puis, le fait de tenir face à des formations comme le Sparta ou l’Amicale, c’est positif. Ça va de mieux en mieux. À chaque fois, on essaie de corriger des choses à l’entraînement. On est sur le bon chemin.»
C’est également ce que pense son entraîneur : «Il n’y a pas de raison de paniquer. L’année dernière aussi, on a commencé par un 0-3 et finalement on a joué les play-offs», rappelle-t-il. «Maintenant, ce n’est pas évident pour nous, car chaque fois qu’on rencontre une équipe, elle a un nouvel Américain qu’on ne connaît pas. Il y a eu Jimmie Taylor à Etzella, Heffingen même chose. Et à l’Amicale, il y avait Alex Laurent de retour, qui peut être considéré comme un pro.» Et ça devrait encore être le cas pour le match de samedi : «J’ai entendu dire que leur grand, Tyler Frederick, s’était blessé et n’allait pas pouvoir jouer pendant un certain temps.»
La jurisprudence Amicale
Une information qu’il a pu obtenir assez facilement. Puisque, il faut le rappeler, le coach de Contern est marié à Tara Booker, la coach des Kordall Steelers. Mais pour le technicien conternois, ça ne change absolument rien. C’est un match comme un autre : «Elle fait son travail de scouting, je fais le mien. Pendant le match, il n’y a aucune interaction entre nous. On joue. Et à la fin, on se serre la main comme avec n’importe quel coach.» À une exception : «On ira peut-être au match ensemble.»
S’il connaît très bien la femme sur le banc adverse. Il connaît également son équipe. Et qu’on ne lui parle pas d’un match facile, samedi contre Kordall, autre équipe (avec Gréngewald) à ne pas encore avoir goûté à la victoire : «On a joué contre eux en Coupe l’an passé et ça n’avait pas été un match facile. Peut-être que sur le papier, ce n’est pas l’équipe la plus forte. Mais ils ont du talent et sont talentueux. Maintenant, on veut vraiment commencer à gagner des matches, peu importe qui est en face de nous.»
Pour «Deni» Ramos Fonseca, ce déplacement à Kordall est quand même un must win game : «On est à 0-3, eux aussi. Mais pour nous, c’est vraiment important de remporter des victoires. Pas seulement pour le classement. Mais aussi pour l’ambiance et se mettre dans une bonne dynamique.» Si Gabor Boros va se retrouver face à sa femme, l’ancien Eschois sera quant à lui opposé à un autre ancien Eschois, Luis de Britos Martins : «C’est un de mes meilleurs potes. Ça va être cool de se retrouver l’un contre l’autre, surtout en première division!»
Une des deux équipes va enfin lancer sa saison sur le plan comptable. Mais quel que soit le résultat, rien ne sera terminé de part ou d’autre. Rappelez-vous la jurisprudence Amicale!