(6e et 7e journées en nationale 1) Auteur d’une très belle saison en 2020/2021, Contern peine en ce début d’exercice. Le double week-end qui se présente lui permettra d’en savoir plus.
Depuis le début de la saison, les basketteurs n’arrêtent pas. Vendredi et dimanche, ils vont déjà disputer leurs 6e et 7e matches et leur deuxième semaine anglaise. Pas franchement le temps de se poser, de se morfondre sur un mauvais résultat ou de trop se réjouir d’un bon. Il faut simplement enchaîner.
C’est facile pour certaines formations, notamment celles qui n’ont pas ou peu changé à l’intersaison. Et pour d’autres, c’est plus compliqué. D’où des résultats pas forcément en accord avec les aspirations initiales. Il y a une semaine, Contern réalisait un petit exploit en étant le premier à faire chuter Heffingen, qui plus est, sur son propre parquet. La même équipe qui avait, deux semaines plus tôt, perdu au Um Ewent face au… Telstar.
Comment expliquer un tel grand écart? Pour Mihailo Andjelkovic, promu capitaine cette saison, la raison est à chercher dans un timing un peu serré : «On a démarré la présaison avec un meneur (NDLR : Marlon Stewart) et quelques jours avant la reprise, on en a changé et pris Devon Thomas. Du coup, c’était un peu dur de l’intégrer tout de suite, de trouver le bon rythme. Il faut qu’on apprenne à jouer en équipe», explique le jeune international, auteur, samedi, de son meilleur match de la saison (21 pts, 3 rebonds, 7 passes, 4 interceptions).
Gavin Love, le coach conternois, est convaincu que c’est le genre de victoire qui peut être un déclic : «On a très bien joué contre Heffingen, ça va nous donner un boost au niveau de la confiance.»
«On peut jouer bien mieux qu’on ne l’a fait»
Par rapport à la saison dernière, Contern a gardé son ossature et a même conservé un de ses deux joueurs pros, à savoir le très imposant Jerome Frink, lui aussi très en vue face à Heffingen, d’ailleurs (17 pts, 14 rebonds). Nicolas Hittelet, René Wolzfeld et les très prometteurs Charel Moes ou Dan Mantz sont restés.
Les deux tours jumelles Andy Eicke et Alain Gengler sont toujours là et on attend toujours de ces doubles-mètres qu’ils confirment qu’ils ne sont pas que grands et le revanchard ex-Bertrangeois Mathieu Arendt a remplacé numériquement l’emblématique capitaine désormais retiré des parquets Raul Birenbaum.
Sur le papier, donc, il y a matière à bien faire. Notamment si le nouveau venu Devon Thomas cartonne comme contre Heffingen (41 pts, 6 rebonds, 5 passes, 2 interceptions) : «Je sais qu’on peut jouer un basket qui a du style et qui plaît aux spectateurs. On peut jouer bien mieux qu’on ne l’a fait jusqu’à présent. Je suis un peu énervé, car je sais qu’on peut faire mieux. Et qu’on a tout pour aller plus loin que la saison dernière», martèle encore Mihailo Andjelkovic, qui doit apprendre chaque jour son rôle de capitaine : «Ce n’est pas toujours facile de dire des choses à des mecs plus âgés que moi. C’est un peu délicat, mais j’apprends.»
Résidence et Sparta au programme
Contern doit donc aller de mieux en mieux. Mais les rendez-vous s’enchaînent. Avec une nouvelle semaine anglaise qui s’annonce redoutable. En effet, ils vont défier deux des meilleures équipes de ce début de saison, la Résidence au Um Ewent, ce soir et le Sparta à Bertrange, dimanche.
Deux formations qui font partie des cinq coleaders de la LBBL : «Notre style, c’est d’être rapide et de jouer la contre-attaque à fond. On est sur le bon chemin. Mais il faudra encore serrer le jeu et éviter les pertes de balle stupides pour pouvoir gagner contre des équipes comme Esch, Etzella ou le Sparta, qui sont vraiment très forts», indique encore le jeune capitaine conternois.
Gavin Love sait que le double rendez-vous sera loin d’être évident : «Bien sûr, nous avons deux matches très compliqués face à nous. Nos deux adversaires ont beaucoup de talent et on va préparer ces deux matches du mieux possible, en faisant attention à certaines situations spécifiques tout en travaillant nos propres principes de jeu.»
Et de conclure : «Cette saison est très indécise. La ligue est très compétitive, chaque match est dur et aucune équipe ne paraît clairement au-dessus du lot. De notre côté, on veut juste continuer de nous améliorer et de maximiser notre potentiel. On commence à rentrer nos tirs, ce qui fait de nous une équipe plus dangereuse. Notre défense s’améliore chaque semaine et on a beaucoup progressé sur le plan du rebond, qui était une de nos grosses faiblesses l’année dernière.»
Romain Haas