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[Basket] Contern, pas à sa place ?


Gilles Weis est convaincu que son équipe a tout ce qu’il faut pour bousculer les gros. Voire même davantage. 

11e JOURNÉE EN LBBL Actuels avant-derniers avec un match en retard, les Conternois, qui enchaînent les gros avec la réception de la Résidence, estiment qu’ils valent beaucoup mieux.

Contern ne fait pas partie des équipes auxquelles on pense immédiatement en évoquant les formations redoutables de la LBBL. Et d’ailleurs, le classement actuel des joueurs de Gabor Boros, 11e, en atteste. Mais il s’agit d’un rang en trompe-l’œil, puisque les Conternois ont un match en retard à disputer, début janvier contre Mamer. Et si la victoire venait à être au rendez-vous, Contern afficherait le même bilan que l’Arantia et le Sparta, aux alentours de la huitième place.

Mais avec des si… Maintenant, ce bilan actuel de trois victoires (face aux Musel Pikes, à Gréngewald et à l’Arantia) pour six défaites ne correspond pas vraiment aux attentes du capitaine Christophe Mertzig : «Avant la saison, je pensais qu’on serait capables de faire mieux. On est une bonne équipe, on a de bons joueurs», martèle-t-il. Simplement, il y a des soirs qui ne se sont pas passés comme prévu : «On perd contre Kordall un match qu’on aurait dû gagner. Face au Sparta, c’est aussi une rencontre qu’on aurait pu prendre. Et dans d’autres, on n’a tout simplement pas bien joué.»

Le joueur garde une entière confiance en ses coéquipiers : «On n’a pas de noms ronflants dans le basket luxembourgeois, mais notre groupe est équilibré. Gilles (Weis) est un bon leader qui sait comment jouer et gérer la position de meneur.

Deni (Denilson Ramos Fonseca) est un monstre en défense, qui est capable de garder un joueur des positions 1 à 5. On est vraiment contents avec nos recrues. J’étais convaincu qu’on pouvait être la surprise. Mais pour le moment, on n’y est pas encore parvenus.»

Denilson Ramos Fonseca partage l’avis de son capitaine concernant cette première partie de saison : «Je m’attendais à mieux. Je pense qu’on allait commencer à prendre un bon rythme, mais on ne l’a pas encore trouvé. Mais contre Esch, on avait une bonne mentalité. Et si on la conserve, je pense qu’il y a moyen de faire de belles choses.»

Gilles Weis, autre nouveau venu, abonde dans ce sens : «Pour le moment, on a battu l’Arantia, qui venait de changer d’Américain, Gréngewald qui n’a gagné qu’un match et les Pikes qui jouaient avec un seul Américain. Mais contre Esch, une équipe très forte, très expérimentée, avec des joueurs qui évoluent ensemble depuis très longtemps, on a fait un bon job en tant qu’équipe. Ça montre que si on joue ensemble, on peut rivaliser avec n’importe qui.»

Et à 28 ans, l’ancien joueur de Soleuvre a trop d’expérience pour s’affoler. D’autant plus que cette saison, tout le monde peut vraiment battre tout le monde. Et que souvent, tout se joue sur des détails : «La plupart du temps, c’est impossible de dire à l’avance qui va l’emporter. Même pour nous, hormis contre Etzella, il y a plusieurs matches qui auraient pu tourner en notre faveur. La saison est encore très longue.»

La semaine dernière, Contern s’est en effet incliné à Lallange face au champion en titre (76-70). Et pour Christophe Mertzig, au-delà de la défaite qui, en soi, n’a rien d’infamant contre un tel cador, c’est surtout la manière qui est à mettre en avant : «Je pense que c’était notre meilleur match de la saison», explique-t-il tout simplement.

«Généralement, quand on perd, on prend 100 pts ou plus, cette fois, on a pris moins de 80 pts. On sait que notre problème, c’est la défense, on voulait les garder sous les 70 pts, on les laisse à 76, pour une équipe comme nous, c’est bien. Et je pense même que si on avait fait un match un peu meilleur, que Charel (Moes) et moi avions apporté plus de points avec ceux de Deni et Gilles, on aurait pu l’emporter.»

Pour parvenir à un tel résultat, Contern a, il est vrai, bénéficié de circonstances favorables. En effet, ils ont eu deux semaines pour se préparer pour ce match : «Pendant chaque entraînement, on a dû bosser la défense au moins une heure.»

Alors certes, le résultat est relatif. Mais la pente a l’air intéressante pour une équipe qui a un calendrier assez copieux. En effet, après avoir enchaîné le T71 puis Esch, Henry Pwono et ses coéquipiers vont jouer contre la Résidence, le Sparta, Etzella et l’Amicale d’ici à la fin de l’année. Un programme dantesque. Dont Contern serait bien inspiré de sortir avec quelque chose : «Si on pouvait faire deux sur quatre, ce serait déjà très bien pour lancer la suite de la saison.»

«On est chauds pour le match de samedi!»

Et ça commence donc dès ce samedi avec un des quatre ténors de la ligue, Walferdange. Une équipe que Christophe Mertzig a étudiée sous toutes ses coutures : «C’est une très bonne équipe avec des pros très forts. Maintenant, on a vu avec les Pikes contre la Résidence ou Gréngewald contre Etzella que les surprises étaient possibles cette saison. Seulement, ça ne dépendra pas uniquement de nous. Ça dépendra de la journée de la Résidence à longue distance. Avec Oli (Vujakovic), ils ont un leader de l’équipe nationale qui réalise une excellente saison. Chez eux, même s’ils ont un cadre réduit, tous savent mettre des paniers. Ils sont grands, ils savent scorer. On doit les limiter au maximum. Il faudra prendre ce que la Résidence va nous offrir.»

Gilles Weis se veut optimiste : «On sait que c’est une équipe très forte en attaque. Mais on a montré face à Esch qu’on est capables de bien défendre. Et on sait qu’à la maison, on est beaucoup plus à l’aise en attaque. On met toujours des points chez nous. C’est pour cela qu’on est chauds pour le match de samedi!»

Face à eux, ils vont retrouver une vieille connaissance, puisque Juwan Howard a joué à Contern il y a quelques années : «C’était un scoreur incroyable, un énorme talent offensif. Dès qu’il a signé avec la Résidence, j’ai parlé avec le coach. Et Henry a joué contre lui en Finlande. Maintenant, il faut voir comment son style a évolué avec l’âge. Et on sait qu’on doit se méfier des deux autres Américains, Ayers et McCauley, on ne peut pas se permettre de leur laisser des tirs ouverts», avertit encore Christophe Mertzig.

Pour Gilles Weis, pour avoir une chance de l’emporter, il faudra absolument que ça démarre par l’attitude : «On doit jouer ensemble. On sait que quand on fait ça, on a le niveau pour lutter avec les gros. En revanche, dès qu’on n’a pas la bonne attitude, qu’on oublie le collectif, on perd. Donc, je le répète, si on joue comme contre Esch, on va dans la bonne direction.»

Contern aura eu une semaine pour se préparer, à la différence de la Résidence, qui a lutté jusqu’au bout pour finalement s’incliner d’un rien contre le Basket Esch, jeudi soir. Encore un point qui peut être favorable aux Conternois. Maintenant, à eux d’en profiter!