Après avoir évité une relégation prématurément annoncée, Contern et l’Amicale entendent bien se battre pour sauver leur peau. Le premier match est plein d’espoir.
Si la décision initiale de la FLBB avait été validée, ils joueraient en Nationale 2. Mais au bout de plusieurs mois de palabres et après deux assemblées générales extraordinaires, l’Amicale comme Contern ont obtenu le droit d’évoluer une saison supplémentaire au sein de l’élite (Nationale 1) : «De toute façon, au moment de l’arrêt de la saison, on était sur une pente ascendante, on n’était pas du tout certains de descendre et ça aurait été aberrant de nous reléguer», explique Étienne Louvrier, le coach de l’Amicale.
Mais le technicien belge sait parfaitement que cette saison ne sera pas un long fleuve tranquille. Il faut dire qu’avec les départs de trois joueurs de son cinq majeur (Yann Wolff, Max Schmit, Jo Hoeser) sans compter ceux des Américains, c’est une équipe entière qu’il a dû recomposer : «Finalement, ce n’est pas plus mal.»
Au niveau recrutement, ça a été plutôt calme pour Steinsel, qui n’a réussi à attirer que le seul Felix Vlaminck, en provenance du Sparta : «On a décidé de faire confiance aux jeunes issus du club. Si bien que samedi, nous avions deux joueurs de 17 ans dans le cinq majeur.»
Cinq inédit et des gamins à Steinsel
Samedi, l’Amicale commençait sa saison sur le parquet du Basket Esch, tout simplement le champion en titre. Et pour ne rien arranger, avec un seul Américain : «L’autre était très bien, mais il n’a pas réussi à s’adapter à la vie au Luxembourg, il est vite remonté dans l’avion. Un autre est arrivé, on espère que tout sera prêt pour qu’il puisse jouer les prochains matches.»
Un cinq inédit avec des gamins et un seul Américain face à l’un des mastodontes annoncés du championnat, le combat semblait inégal. Et si, au bout, il y a effectivement une défaite, elle n’est pas infamante (93-78). Et Étienne Louvrier a même vu de très belles choses : «Esch était plus fort que nous. Ils auraient pu se dire que ce serait facile et utiliser un seul Américain, mais ils ont finalement joué chacun plus de 37 minutes. En plus, on a réussi à gagner le troisième quart. Pour nous, ce match, c’était le dernier match de préparation de la saison.»
Pour des gamins comme Antoine Medeot, Ivor Kuresevic ou même les Lenny Jonsson et Pietro Baustert qui sont eux âgés de seulement 16 ans, il s’agit d’une opportunité unique : «Je leur ai expliqué que dans aucun autre club de N1, ils n’auraient l’occasion d’avoir autant de temps de jeu. Et que même si la relégation était au bout de la saison, au moins ils en profiteraient pour emmagasiner de l’expérience.»
«Personnellement, je suis fier du match de notre équipe», ajoute Noah Medeot, qui, du haut de ses 21 ans, fait presque office de vieux sage. Et d’ajouter : «Je pense qu’on est une bonne équipe et qu’on gagnera plus de matches que ce que les gens attendent.»
Contern, l’appétit vient en mangeant
L’autre formation qui aurait pu se retrouver en N2 a, quant à elle, parfaitement démarré son championnat. En effet, Contern a pris le meilleur sur la Résidence, promu au sein de l’élite. Et Raul Birenbaum, issu du banc, se montre ambitieux : «Nous avons fait une très bonne préparation, pendant deux mois et demi on a bien travaillé pour gagner des matches. On a une bonne équipe, avec un bon mélange entre des jeunes et des joueurs plus expérimentés, deux bons Américains expérimentés pour qui ça n’est pas la première expérience à l’étranger, tout le monde comprend la philosophie du coach. Cette année, on vise les play-offs !»
Ce premier succès donne forcément du baume au cœur : «C’est bon pour la confiance, évidemment !»
Par rapport à la saison précédente, même s’il est encore très tôt dans la saison, on constate que la défense était au rendez-vous, avec une formation walferdangeoise limitée à 71 points : «C’est une bonne équipe avec six gars qui peuvent chacun marquer plus de 20 points. Mais on a bien joué, on a bien fait tourner la balle, on a joué avec notre tête. On a été smart.» Et face à la très grande taille adverse, Gavin Love avait choisi de répliquer avec un très grand cinq de base, en intégrant le géant Alain Gengler. Lequel a eu un vrai impact en apportant 6 points et 3 rebonds en un quart d’heure de jeu : «Il a effectué une bonne préparation, il joue avec de la confiance. J’espère qu’il continuera dans cette direction», confie Raul Birenbaum.
Voilà Contern avec deux points en poche, toujours bon à prendre, surtout quand on sait ce qui attend Mihailo Andjelkovic et ses potes à l’occasion du double week-end : «Ce ne sera pas évident, vendredi on va à Ettelbruck et dimanche on joue face au T71. Il est encore trop tôt pour dire si on va gagner les deux, perdre les deux. Ce qui est sûr, c’est qu’on doit jouer avec la confiance, concentré et en équipe. Et si on y parvient, on pourra gagner des matches.»
Après un premier test réussi, on attend désormais Contern au tournant. Histoire d’avoir une idée sur jusqu’où les joueurs du Um Ewent peuvent aller.
Romain Haas