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[Basket] Contern a les cartes en main


Christophe Mertzig et Contern attaquent peut-être la phase la plus importante de la saison.  (Photo : Jeff Lahr)

Actuel 7e et donc qualifié pour les play-offs, Contern va enchaîner trois matches contre des équipes moins bien classées que lui. De quoi se rapprocher définitivement du fameux top 8.

La lutte fait rage à tous les échelons de la ligue. Mais la bagarre la plus intéressante est forcément celle qui concernent les dernières places à attribuer pour les play-offs. Avec la forme actuelle de l’Arantia, il semble bien qu’il n’y ait désormais plus que deux spots. Pour quatre équipes.

Et la mieux classée parmi les prétendants est, à l’heure actuelle, Contern. Les coéquipiers de Charel Moes ont commencé l’année en allant décrocher un succès pas forcément attendu sur le parquet de la Résidence et il y a une semaine, ils se sont inclinés à domicile face à un autre ténor annoncé du championnat : le T71.

«Quand on est arrivé à Walferdange, on savait qu’il y avait quelque chose à faire. Ils venaient de changer d’Américain, ils avaient des blessés. On a su en profiter. Face à Dudelange, on a fait une très bonne première mi-temps, mais ça s’est compliqué après la pause. On a moins bien défendu et eux ont joué de manière très solide, ils ont mérité leur victoire», explique Gabor Boros, l’entraîneur conternois.

«Virtuellement un point de plus»

Si bien que l’équipe du Um Ewent est actuellement 7e du championnat, avec un point d’avance sur le duo Sparta/Musel Pikes. S’ils doivent encore affronter Bertrange lors de la dernière journée, les Conternois ont l’avantage sur les Mosellans, qu’ils ont déjà battus à deux reprises : «On a battu certaines équipes deux fois, ce qui nous permet d’avoir virtuellement un point de plus, puisqu’en cas d’égalité, on serait classés devant elles», précise encore le technicien. 

Il reste sept journées avant le début des play-offs et Contern a donc son destin entre les mains. D’autant plus que les trois prochains matches seront disputés face à des équipes moins bien classées : «On peut faire un très grand pas vers la qualification si on gagne notre trois prochaines rencontres», confie Christophe Mertzig.

«C’est une phase décisive pour nous», ajoute encore celui qui est devenu un starter cette saison. Il faut dire qu’avec les départs de Mihailo Andjelkovic et Dan Mantz, le changement de coach, d’Américains et l’arrivée d’un troisième non-JICL précieux avec Aziz Ndiaye, l’équipe n’a plus grand-chose à voir avec celle qui avait terminé aux portes des play-offs la saison dernière.

Forcément, cela demande une phase d’apprentissage, notamment donc, pour Christophe Mertzig : «L’année dernière, j’entrais pour m’occuper quelques minutes du meilleur attaquant adverse. Cette saison, mon rôle a un peu changé. Je jouais une dizaine de minutes, désormais, je suis aux alentours de 26-27 minutes. Et si je suis toujours impliqué défensivement, le coach veut que j’apporte plus en attaque. Ma meilleure arme reste mon tir à trois points. J’ai eu un peu de mal en début de saison, mais ça commence à revenir. Et je veux développer également mon drive pour être encore plus dangereux», résume l’ailier de 23 ans.

«Pour le moment, on est dans les clous.»

De son côté, Gabor Boros a également pris ses marques. Et il se montre globalement satisfait du travail effectué jusqu’à présent : «Si on regarde notre bilan, ça aurait pu être pire, mais ça aurait pu être mieux. On s’est fixé comme objectif d’aller en play-offs et ensuite de voir jusqu’où ça peut nous mener. Pour le moment, on est dans les clous.»

Mais il se garde bien de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué : «Il reste six matches, c’est beaucoup. Nous avons une équipe très jeune. Parfois dans un même match, on peut très bien jouer et quelques minutes plus tard être incapable de trouver notre chemin en attaque comme en défense. On a incontestablement du potentiel pour battre des bonnes équipes, on l’a déjà démontré. Mais on manque encore de consistance.»

Et d’illustrer ses propos avec le prochain adversaire : Gréngewald. «Lors du match aller, on l’a emporté largement. On a très bien shooté, tous les tirs tombaient dedans et notre adversaire n’a pas pu pratiquer son habituel jeu de transition. Mais trois jours plus tard, on les a retrouvés en Coupe et on a perdu après prolongations. Et c’était mérité de leur part.»

La bataille du rebond contre Gréngewald

On l’aura compris, Gabor Boros ne tient rien pour acquis. Et surtout pas une victoire en terre hostertoise samedi : «Si on les bat, on sera virtuellement assurés de les laisser derrière nous. Mais on n’aura pas pour autant la moindre garantie d’être qualifié pour les play-offs. Mais c’est vrai qu’on a trois matches de suite très importants. Il faut en prendre au moins deux, mais l’idéal serait de gagner les trois.»

Pour parvenir à bien démarrer, il faut déjà résoudre l’équation Gréngewald : «Contre eux, il faudra déjà remporter la bataille du rebond. C’est notre gros point faible depuis plusieurs saisons», note Christophe Mertzig.

Son coach ne dit pas autre chose : «Ils sont forts au rebond, ce sera une des clefs. Et également notre capacité à limiter leurs guards. Ils ont de bons joueurs en pénétration et au tir. Ça se jouera en défense.»

Les trois prochains matches pourraient bien déterminer l’avenir de Contern. Début de réponse, samedi soir, face à Gréngewald.