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[Basket] Combat de haut vol à l’Amicale


Bobby Melcher s'envole au-dessus de Tom Schumacher : l'Amicale a remporté le premier choc de la saison. (Photo : Julien Garroy)

Le choc du début de championnat face à un T71 qui a souffert permet à l’Amicale de confirmer son succès acquis en SuperCup d’un banc décimé par les absences.

Les retrouvailles attendues entre les deux grands favoris du championnat promettaient une belle bataille. Le coach Dejworek avait mis, avant le match, l’accent sur l’importance d’une bonne défense pour contenir les assauts des hommes de Ken Diederich.

Le début du match illustre la proximité des deux équipes et c’est précisément lorsque le T71 resserre sa ligne défensive, faisant chuter le taux insolent de 70 % de réussite au shoot de l’Amicale, que son ascendance à trois points lui permet de prendre une avance de 7 points sur son hôte.

L’Amicale ne laisse pourtant pas l’écart prendre une ampleur plus considérable et, sous la houlette de McDaniel qui obtient une faute après avoir marqué, revient à hauteur de son adversaire (31-31, 6e).

Dominés au rebond, les Dudelangeois s’en remettent à l’activité de Nelly Stephens dans le deuxième quart et au sursaut d’un Hall en rodage, qui débloque son compteur après un maigre bilan durant les dix premières minutes (2 points dans le premier quart, 8 dans le deuxième). Les paniers longue distance, un secteur décisif dans la victoire dudelangeoise l’année dernière en finale, permettent en effet aux hommes de Phil Dejworek de maintenir le cap et même de virer à la pause avec deux points d’avance grâce à un panier à trois points symbolique de Hall au buzzer (42-44). Au retour sur le parquet, Dudelange revient fort grâce à son duo US et prend 8 points d’avance, le plus grand écart, grâce à un 6-0 d’entrée (42-50, 22e). La fin du quart tourne cette fois à l’avantage des Fraisiers qui voient d’abord McDaniel égaliser avant que Jones ne provoque sa quatrième faute et ne voie du banc Hasquet donner l’avantage aux siens derrière la ligne de lancer franc (59-57, 29e).

Après un trou de quatre minutes sans marquer, le T71 revient dans une course sans fin qui ne permet à aucune équipe de se détacher. L’intensité monte encore d’un cran à l’approche du dénouement. Mais le T71 est handicapé par des fautes commises en début de match par Jones et Hall, qui le contraignent à jouer avec le frein au moment où l’intensité du match culmine et que le banc dudelangeois ne recèle pas d’options expérimentées capables de gérer ce genre de dénouement face à leur meilleur ennemi.

Dudelange décimé par les absences

Après une succession de ratés des deux côtés illustrée par un lay-up manqué de Stephens qui glisse seul sous l’arceau (35e), des détails feront pencher la balance en faveur des Fraisiers. Alors que l’on entre dans le money time, Melcher répond à Schumacher à trois points, avant que ce dernier ne rate deux paniers cruciaux et n’observe le même Melcher entériner la courte victoire des siens à 13 secondes du terme.

«Une victoire mentale plus qu’une opération au niveau comptable», estime le capitaine Schartz. C’est sans doute ce qu’il faut retenir : ce succès est bénéfique pour le mental des locaux, après leur victoire en SuperCup face à leur bourreau dudelangeois des finales, même s’il faut tout de même l’inscrire dans son contexte. Celui d’une équipe dudelangeoise encore en rodage et privée notamment de Ruffato ou encore de Laures, qui apporte généralement une solution d’expérience sur le banc. Des absences palpables sur le plan physique en fin de match.

Au vu du niveau d’intensité du match livré samedi soir pour une deuxième journée de championnat, on risque bel et bien de retrouver les deux favoris à un stade plus avancé de la compétition. Si les acteurs des deux équipes s’accordent sur le fait que cette rencontre arrive trop tôt pour en tirer des conclusions, les hommes de Ken Diederich peuvent savourer leur double victoire en moins d’un mois, après la chute douloureuse subie dans son antre l’année dernière.

De notre correspondant Kevin Kermoal