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[Basket] Cette fois, il n’y a pas eu photo


À l’image de Thomas Grün, ici face à Alex Reese, le Basket Esch s’est montré très saignant dans ce troisième match. (Photo : luis mangorrinha)

Après deux premiers matches très serrés, le Basket Esch a largement dominé le troisième acte (75-95). Et repris l’avantage du parquet à l’Amicale.

Amicale – Basket Esch, match 3! Rappel des faits : le 15 avril dernier, l’Amicale, qui a l’avantage du parquet, mène de 14 pts après le premier quart et comptera jusqu’à 16 pts d’avance. Avant de voir Esch revenir et crucifier les Fraisiers sur un missile longue distance d’Alex Rodenbourg (74-79). Mercredi, à Esch, les débats sont équilibrés jusqu’à la sortie pour cinq fautes d’Alex Reese et une technique du coach de l’Amicale. À partir de ce moment, Esch ne met plus un panier, Steinsel plante cinq tirs à trois points et remet les compteurs à zéro (68-73). C’est donc avec l’avantage du parquet récupéré que les joueurs d’Étienne Louvrier revenaient à la maison, samedi soir.

Avant le match, les Eschois se montraient malgré tout confiants : «Pour le moment, on n’a pas fait un bon match», confiait Pit Biever. Impression confirmée par Alex Rodenbourg : «Mercredi, ce n’est pas eux qui gagnent mais nous qui perdons. On n’a pas bien joué!» Et d’entrée, on sent que les visiteurs ne sont pas venus en dilettante. Malgré trois premiers points inscrits par le capitaine steinselois Noah Medeot, la réplique de Joe Biever, également de loin, est immédiate. Et dans la foulée, les Eschois se montrent les plus entreprenants. Concentrés en défense, ils se battent sur chaque ballon et Clancy Rugg est en mode agressif. Bien décidé à se confronter directement avec Alex Reese, l’international luxembourgeois remporte la plupart de ses duels avec l’Américain de l’Amicale.

Si les débats sont, pour l’heure, équilibrés au niveau du score, avec deux formations qui marquent très peu de points, on sent que l’élan est eschois. Les contre-attaques fusent, l’adresse est au rendez-vous. Et la défense efficace.

Peu à son avantage lors des deux premières manches, Thomas Grün est l’incarnation du rebond eschois. L’ancien pro se montre intraitable des deux côtés du parquet. Si sa défense sur Jarvis Williams permet de limiter le scoreur steinselois à 11 petits points, l’arrière se montre également très présent en attaque (21 pts). Avec quelques mouvements somptueux à l’image de ce démarrage en deux temps qui trompe complètement la défense adverse.

Dans ce tableau idyllique, il y a malgré tout quelques points noirs, comme les problèmes de fautes des deux intérieurs Alex Rodenbourg et Jeffry Monteiro Neves, particulièrement brillant à mi-distance, samedi. Mais globalement, c’est un Basket Esch sûr de sa force qui déroule. Alors qu’en face, l’Amicale s’en remet la plupart du temps à des exploits individuels, signés Reese ou Williams.

Malgré tout, le score n’enfle pas vraiment. Et à la pause, l’Amicale s’en sort finalement presque bien avec un retard limité à 11 pts. On le sait, les retours des vestiaires sont toujours un moment capital. On se souvient évidemment de la réaction eschoise face au T71 en demi-finale, où les hommes de Franck Mériguet avaient été tout simplement étincelants. «Souvent, on a du mal dans les troisièmes quarts», confiait Noah Medeot dans nos colonnes il y a quelques jours. Il fallait donc bien faire attention à ce retour sur le parquet.

L’Amicale touchée et bientôt coulée

Un redémarrage favorable, encore une fois, à Esch. Cloué de longues minutes sur le banc avec ses trois fautes, Alex Rodenbourg démontre une nouvelle fois que les grands savent shooter, avec deux paniers à trois points qui repoussent l’Amicale à 17 longueurs. Soit un point de plus que l’écart remonté une semaine plus tôt par Esch face au même adversaire.

Touchée, l’Amicale n’est pas encore coulée. Mais ça ne va pas tarder. On sent le bateau tanguer dangereusement. Certes, Steinsel maintient son retard aux alentours des dix points sous l’impulsion d’un Jarvis Williams qui provoque énormément de fautes. Mais chaque rapproché est immédiatement anéanti, à l’image de ce tir de loin de Pit Biever qui permet à Esch d’aborder les dix dernières minutes avec 14 pts d’avance. Trois jours plus tôt, on se rappelle qu’Esch avait craqué dans le dernier quart. Mais pas ce soir. Et quand Thomas Grün plante une énième banderille de loin et qu’il serre le poing alors qu’il reste encore plus de huit minutes au compteur (58-77), on a compris que rien ne pouvait arriver à Esch en ce samedi soir.

Auteur d’une démonstration collective de bout en bout, le Basket Esch a frappé un grand coup dans cette finale. Mais s’il aura l’occasion de conclure la série dans une semaine à la maison, il sait parfaitement que l’Amicale reviendra remontée comme jamais. Et qu’elle a déjà prouvé qu’elle pouvait s’imposer en terre lallangeoise. Décidément, cette finale est passionnante!