Après les 2e et 3e journées de Nationale 1, le premier double week-end a livré son verdict. Et il est plutôt clair. Que ce soit dans un sens ou dans l’autre. Une certaine hiérarchie commence à se dessiner.
Les cadors au rendez-vous
Qu’il s’agisse du Basket Esch, du T71 ou d’Etzella, les ténors attendus sont bien présents et ont tous signé un week-end parfait. Esch a écrasé l’Arantia puis martyrisé le Telstar, Dudelange n’a pas fait de sentiment contre le Sparta puis a dû s’employer pour dominer une séduisante équipe de Contern alors qu’Etzella, qui avait certainement le programme le plus copieux, n’a pas tremblé le moins du monde pour dominer à la fois Contern et le Racing.
Walfer et Heffingen à la relance
Tous deux avaient débuté leur saison par une défaite, respectivement face à Contern et au T71, mais la Résidence et Heffingen ont parfaitement redressé la barre. L’enthousiasmant promu walferdangeois a montré qu’il faudrait compter avec lui en créant une petite sensation vendredi en dominant le Racing avant d’aller s’offrir un autre grand nom en allant s’imposer sur le parquet des Musel Pikes. Les trois non-JICL de la Résidence ont fait des merveilles, à chaque fois, il est vrai, contre un adversaire qui n’alignait, par choix ou par obligation, qu’un seul pro dans ses rangs.
Heffingen, après une entame largement ratée contre Dudelange, n’a pas loupé l’occasion de revenir dans la course. Vendredi, les joueurs de Daniel Brandao ont passé la bagatelle de 100 points à l’Amicale et dimanche, sur le parquet de l’Atert, Chris Jones (9 pts, 7 rebonds, 4 passes, 4 interceptions) et ses coéquipiers sont allés chercher une victoire importante face à un Sparta encore en rodage.
Le Racing tombe de haut
On annonçait le Racing comme l’un des ogres du championnat. Avec le retour de Bobby Melcher, celui de Max Hilger, l’apport de l’expérience de Chris Scholtes et Sam Ney pour encadrer une armée de très bons joueurs luxembourgeois (Bernimont, Soragna, Mersch, Laures…), le tout avec un seul joueur américain. Seulement, si les joueurs de la capitale ont logiquement pulvérisé le Telstar lors de la première journée, ça s’est clairement corsé une fois l’adversité un peu plus forte. La Résidence puis Etzella en ont profité. Pour que le pari de ne prendre qu’un seul Américain soit réussi, il faut d’abord que ce dernier élève son niveau de jeu (15 pts, 10 rebonds après trois matches) et que les Luxembourgeois en fassent de même. On imagine aisément que s’il y avait eu un deuxième Américain, le sort du match, notamment celui face à la Résidence, aurait été tout autre. Maintenant, le Racing a eu le courage de prendre cette voie. Aux joueurs de se montrer à la hauteur de l’enjeu!
L’Arantia dans le tempo
Logiquement dominée par l’ogre eschois, Larochette a serré le jeu pour aller chercher une victoire importante sur le parquet de l’Amicale, dimanche. Luc Kirpach et ses coéquipiers affichent un bilan positif après trois journées. Et ça, c’est positif!
Pikes : un seul pro vous manque…
Les Musel Pikes viennent de disputer leur troisième match de suite avec un seul Américain. Ils sont bien normalement deux mais pour l’heure, seul Keith Stone est au rendez-vous. Pas de Robert Hubbs à l’appel. Est-il blessé, a-t-il un autre souci? Mystère. Le club préfère ne pas communiquer à ce sujet. Une chose est sûre : un renfort US serait plus que nécessaire alors que se profilent de très gros matches face à Etzella puis au T71.
Contern, pas si loin
Les Conternois avaient clairement un programme très compliqué avec Etzella et Dudelange. Si vendredi, les Nordistes étaient largement au dessus, dimanche, les joueurs de la Forge du Sud ont dû puiser dans leurs derniers retranchements pour prendre le meilleur sur Mihailo Andjelokivc et compagnie. Ça a l’air de mieux démarrer que l’an passé pour Contern!
Sparta, la galère continue
Plusieurs formations n’ont toujours pas gagné cette saison. Si ce n’est clairement pas une surprise pour le Telstar et l’Amicale, même si cette dernière n’était pas loin contre l’Arantia, c’est un peu plus surprenant pour le Sparta. Mais les Bertrangeois paient une préparation ratée avec des Américains arrivés très tard. Si Bowman fait le job, son compatriote Chaed Wellian est lui complètement à côté de la plaque (18 pts en trois matches!!!). Même s’il ne faut pas prendre de décision hâtive, nul doute que la question de l’Américain se pose à Bertrange.
Romain Haas