Bourges et ses 15 titres de champion de France s’est dressé hier comme un mur infranchissable devant Gréngewald à l’occasion de cette dernière rencontre de poules d’Eurocup.
Les basketteuses de Gréngewald avaient un sacré défi à relever hier contre l’ogre berruyer. Un match de gala pour clore une campagne européenne déjà réussie après la victoire face à Antalya. À l’aller, les filles de François Manti s’étaient inclinées 93-59. Alors même si on pouvait évoquer la glorieuse incertitude du sport, cette dernière a ses limites. Même privée de sa capitaine Sarah Michel, victime d’une béquille, l’équipe d’Olivier Lafargue était outillée pour faire face hors de ses bases. Au bout de trois minutes, l’écart au tableau d’affichage n’avait pourtant rien de rédhibitoire (3-3), la faute à un manque de réussite des deux équipes sur les tirs extérieurs et sous le cercle.
Mais la tendance allait s’inverser rapidement en faveur des visiteuses, notamment grâce à Pauline Astier et Tima Pouye (3-12, 5e). Sur le parquet, le physique de la Lituanienne Anete Steinberga et de l’Américaine Kristen Mann dans la raquette ne laissait que très peu de rebonds aux joueuses du BBC Gréngewald. Deux tirs primés de Samantha Logic et d’Amanda Cahill ramenaient quand même ces dernières un peu plus près (10-14, 8e). Et même tout près grâce à un nouveau tir longue distance de Cathrin Wolff (15-16, 9e). Astier faisait néanmoins basculer les Tangos devant à l’issue du premier quart-temps (15-18).
Les visiteuses appuient sur l’accélérateur
Les dix minutes suivantes offraient un sursaut d’orgueil de la part des Berruyères, bien plus précises offensivement. Le jeu en première intention des joueuses d’Olivier Lafargue n’était pas de tout repos pour les locales. Dans le sillage de son trio Astier, Pouye et Artemis Spanou, avec beaucoup plus d’intensité défensive, l’écart se creusait inexorablement (23-36, 18e). Bourges était monté en puissance dans ce deuxième quart-temps et, avec une adresse retrouvée, finissait de belle manière (25-42). Les Tangos reprenaient sur le même tempo défensif et faisaient cafouiller les attaques des locales. Nacikaite sur la ligne des 6,25 m enquillait (25-52). Pour tenter d’éteindre l’incendie, le pompier de service se nommait Cahill pour Gréngewald (28-52).
Mais cela ne suffisait pas. Alexander continuait de faire fructifier le capital de son équipe. La pivot canadienne apportait sa dureté dans la raquette pour redistribuer à ses coéquipières. En contre, Nacikaite enfilait les layups comme des perles et on atteignait +33 au tableau d’affichage (30-63). Le rouleau compresseur du plus beau palmarès du basket français féminin faisait son œuvre (30-72, 30e). Limité dans ses rotations, Gréngewald pouvait craindre le pire avant d’aborder le dernier acte. Et la soirée allait effectivement être très longue pour les protégées de François Manti qui ne pouvaient réagir que de façon sporadique. Il y a bien longtemps que l’unique incertitude se situait sur l’écart final. Il sera finalement de 55 points (42-97).
De notre correspondant Gilles Tarral
Le point
Jeudi
Brno – Antalya 101-63
Gréngewald – Bourges 42-97
Le classement : 1. Bourges 12 points (6;+199); 2. Brno 9 (6;+43); 3. Antalya 8 (6;-100); 4. Gréngewald 7 (6;-142).