8e JOURNÉE EN LBBL Meilleure équipe de la saison régulière l’an passé, le Sparta vit des heures plus compliquées. Pas évident avant de recevoir l’armada walferdangeoise samedi.
Si l’an passé le Sparta était un ténor du championnat, le début de saison est plus compliqué pour les hommes de Chris Wulff. En effet, avant d’enchaîner avec la réception de la Résidence samedi et un déplacement ô combien périlleux du côté de Dudelange la semaine prochaine, Bertrange compte déjà quatre revers, dont trois contre des cadors annoncés de la LBBL (Basket Esch, Etzella, Amicale) mais également une qui fait un peu tâche face à Heffingen, pourtant en énorme difficulté cette saison.
Dès le début de la saison, le technicien avait expliqué qu’avec les multiples renforts de leurs concurrents et les départs de Mathis Wolff et Tom Schomer, le présent exercice serait une saison «pour apprendre et progresser». Il faut dire que le Sparta est certainement l’équipe avec la plus jeune moyenne d’âge. Du coup, l’actuelle huitième place synonyme de play-offs est logique : «Notre place actuelle n’est ni une bonne ni une mauvaise surprise. On est là où on doit être», résume Chris Wulff.
L’absence de Mathis Wolff se fait sentir
Même son de cloche du côté du capitaine, Victor Stein : «Notre début de saison est logique. On savait qu’en perdant deux joueurs qui faisaient partie de la rotation, ce serait compliqué. La taille de Mathis (Wolff) nous manque. On n’a pas vraiment de grand en remplacement.»
En plus de ce manque, le Sparta doit également composer avec des éléments pas franchement favorables depuis le début de la saison. Et c’est parti de la valse des Américains. Le club a dû en tester pas moins de quatre ou cinq avant de trouver ceux qu’il pensait être les bons. Mais dès le début de saison, Elijah Olaniyi n’a pas fait montre d’une grande envie de rester au Luxembourg et il a rapidement été changé par Khalil Small : «Cela demande forcément du temps, à chaque fois on repart d’une certaine manière à zéro», constate Mike Feipel.
Des automatismes à trouver, ce n’est déjà pas évident. Mais quand, en plus, il faut composer avec les problèmes de blessure, ça n’arrange pas franchement les choses. En effet, Khalil Small s’est fait une entorse lors de la victoire en Coupe face à son ancien club de Mondorf et n’était pas présent la semaine dernière contre les Musel Pikes et son compatriote Cameron Gregory a joué les derniers matches avec de fortes douleurs à une main. Tant et si bien que l’un comme l’autre sont incertains pour la réception de la Résidence.
Des blessures à la pelle
Si on ajoute à cela que Max Logelin a subi un très gros choc et avait dû quitter prématurément ses coéquipiers lors du match de la semaine dernière et que Mike Feipel, absent face aux Pikes pour cause de covid, est encore loin d’être à 100 %, on comprendra que les pronostics ne sont pas vraiment en faveur des Bertrangeois. Mais Chris Wulff ne s’émeut pas outre mesure de la situation. Lui préfère retenir l’état d’esprit de ses troupes.
Et sur ce plan, il se montre enthousiaste : «Notre match contre les Pikes était certainement notre meilleur de la saison. On était à armes égales, avec un seul Américain, eux sans Jean Kox et nous sans Mike Feipel. On a joué avec des mecs qui sont habituellement sur le banc et qui ont tout donné.»
« Notre but, c’est de progresser de match en match »
Reste à savoir si la volonté sera suffisante contre une formation de la Résidence qui détient la puissance de feu la plus impressionnante de toute la ligue : «Bien sûr que ce sera très compliqué car c’est une équipe très physique avec le danger qui peut venir de partout», précise encore Victor Stein. «Pour s’en sortir, il faudra faire un match complet en équipe et très bien défendre.» Mike Feipel veut y croire : «Le but, c’est vraiment de les gêner au maximum. S’ils mettent 100 pts, ce sera très compliqué. À nous de faire en sorte de limiter leur attaque le plus possible.»
Actuel huitième et dernier qualifié pour les play-offs, le Sparta ne regarde pas aussi loin : «Notre but, c’est de progresser de match en match. On traverse une période compliquée mais l’état d’esprit est génial. Malgré tous les obstacles, on est une équipe soudée et on y va step by step», conclut Chris Wulff. Mike Feipel et compagnie parviendront-ils à déjouer les pronostics qui leur semblent défavorables? Réponse samedi soir du côté de Bertrange.