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[Basket] Ben Kovac : «Un feeling énorme»


Ben Kovac pose fièrement avec les deux trophées : le grand, qui restera à la fédération et sur lequel le nom du Patrioti Levice sera gravé, et le plus petit, qui sera en bonne place dans l’armoire des trophées du club.

APRÈS LE TITRE DE CHAMPION DE SLOVAQUIE Ben Kovac a terminé sa saison avec un nouveau titre de champion avec le Patrioti Levice. Le capitaine de l’équipe dresse le bilan d’une saison historique.

Qu’est-ce que cela fait de remporter le titre une deuxième année de suite ?

Ben Kovac : C’est un feeling énorme. C’est la raison pour laquelle on s’entraîne. Pour laquelle on joue. On est seulement la deuxième équipe à remporter le titre trois années de suite. C’est un exploit historique !

Ce titre a-t-il plus de saveur que le premier ?

C’est différent. L’an passé, on avait terminé troisièmes à l’issue de la saison régulière. Alors que cette saison, on était vraiment les favoris. On a remporté la Coupe, on finit premiers de la saison régulière. On était l’équipe à battre. Les autres n’avaient rien à perdre.

Et finalement, même si l’an passé on était allés plus loin en Coupe d’Europe, cette saison, on fait le doublé Coupe-championnat et, hormis en demi-finale où on est poussés à faire cinq matches, on a déroulé.

Gagner trois fois le titre d’affilée, un exploit historique !

Même si, en finale, alors que vous aviez gagné facilement les deux premiers matches contre Spisski Rytieri, vous avez perdu le troisième. Que s’est-il passé ?

Oui, malheureusement, on n’a pas pu terminer à la maison. C’est de notre faute. Après, eux ont mis des shoots très difficiles, ils ont très bien joué. De notre côté, tout le monde nous parlait de la célébration du titre.

Et même si on n’en parlait pas entre nous, peut-être que c’était dans un coin de notre tête. Finalement, ils réalisent leur meilleur match et on ne perd que de trois points. On savait que si on retournait chez eux, on allait gagner.

Et c’est ce qui s’est passé. Avec un match à sens unique après un premier quart très serré ?

C’est notre grande force. On a huit joueurs qui peuvent scorer. Qui ont beaucoup d’expérience. Qui ont déjà joué de grands matches. On est imprévisibles. On peut changer beaucoup de choses. On a des grands ou des petits qui peuvent mettre des points. On a des joueurs venus du banc qui apportent beaucoup d’énergie.

À la pause, on est devant d’une vingtaine de points, ils reviennent un peu, mais après une minute et demie, on avait de nouveau vingt points d’avance. Hier (NDLR : mercredi), c’était l’un de nos meilleurs matches de toute la saison.

Et c’est vous qui avez soulevé la Coupe, puisque vous êtes le capitaine de l’équipe. Comment est-ce arrivé ?

L’équipe avait le même capitaine depuis de longues années, Martin Bachan, mais il s’est blessé au dos. Quand il est parti, le coach a beaucoup parlé avec moi. Il m’a dit qu’il avait besoin de quelqu’un de vocal, ce que n’était pas du tout Martin.

Et comme je n’ai pas de problème pour parler plusieurs langues et que, depuis tout petit, j’ai toujours eu beaucoup de responsabilités, il m’a désigné capitaine. Ce n’est pas toujours facile. Des fois, c’est frustrant, car tu ne joues pas bien et tu dois motiver les autres, parler au coach. Le tout alors que je n’ai que 24 ans et que la plupart des autres joueurs sont plus âgés que moi. Mais ça se passe bien.

Comment jugez-vous votre évolution en tant que joueur ?

J’ai reçu encore plus de confiance. Mon rôle est un peu différent. Il y a des moments où je joue plus ou moins. Mais de toute façon, je suis un joueur d’équipe. Je préfère mettre trois points et qu’on gagne plutôt qu’en inscrire 17 et qu’on perde.

Après, je sais que je peux faire mieux, notamment sur le pourcentage à trois points. Mais sur ce niveau, quand tu es libre, il faut prendre le tir, car tu ne sais pas la prochaine fois que tu en auras un. Et comme je l’ai déjà dit, on a huit ou neuf joueurs qui peuvent scorer.

L’avenir ? On va explorer toutes les options

Vous venez d’achever votre quatrième saison chez les pros. Quel regard portez-vous sur votre parcours ?

Je parle avec des copains américains, ils me disent que j’aurais pu partir aux USA. Mais je suis parti aux Pays-Bas, où je pense avoir passé un bon step en affrontant des équipes très fortes. Après, je suis arrivé en Slovaquie et je remporte trois trophées en deux ans, on joue une vingtaine de matches européens.

Pas sûr que je l’aurais cru si on m’avait dit cela il y a quatre ans. Maintenant, je suis encore jeune. J’ai encore beaucoup de choses à faire pour m’améliorer. J’espère être au top avant mes trente ans.

L’avenir, vous y pensez ?

Bien sûr. J’arrive à un âge où je vais devoir commencer à m’établir pour le futur. Mais là, je suis sur le pont depuis le 5 août, on a dû jouer presque 60 matches. Donc, je vais prendre deux semaines de pause et ensuite je discuterai avec mon agent pour voir la suite.

Dès le mois de novembre, Levice voulait me resigner. D’autres équipes en Slovaquie sont aussi intéressées. Il y a bien sûr l’option de revenir, car il n’y a pas de meilleure équipe que Levice en Slovaquie. C’est en train de devenir une vraie dynastie.

Mais je ne ferme aucune porte. On va explorer toutes les options. Dans un mois, je jouerai avec l’équipe nationale 3×3 les championnats du monde militaires à Novi Sad (Serbie). Et ensuite, place à des vacances bien méritées !