Eric Anderson revient au T71 pour remplacer quelques semaines Nelly Stephens, touché à la cheville contre le Sparta.
L’image faisait mal au cœur : Nelly Stephens, littéralement soutenu par Christophe Laures au moment de quitter le parquet du Sparta, dimanche. Au-delà de la défaite, le T71 venait tout simplement de perdre son «energizer» américain. Déjà gravement touché au doigt depuis de très longues semaines, c’est cette fois la cheville qui a cédé, lors d’un choc avec Dean Gindt.
Le warrior dudelangeois n’a, a priori pas de ligament rompu et ne souffre «que» d’une élongation. Une telle blessure signifie généralement au minimum deux semaines éloigné des parquets. Mais avec le double week-end qui arrive, Dudelange ne pouvait se permettre de ne pas se présenter au complet face aux Musel Pikes et à l’Amicale.
C’est ainsi qu’ils se sont mis en quête d’un remplaçant. Et ils ont fait appel à une vieille connaissance, puisqu’il s’agit d’Eric Anderson. Le longiligne Américain avait été le fer de lance du club de la Forge du Sud la saison passée, au point que le T71 songeait carrément à bâtir son projet sur lui. Il faut dire qu’il a largement contribué à une série fantastique de 13 succès de suite. Mais ses demi-finales ratées contre les Musel Pikes avaient mis le doute dans la tête des dirigeants dudelangeois, qui n’avaient finalement pas donné suite.
Remise en question générale à Dudelange
Parti au Japon, le joueur a été coupé il y a quelques semaines et était donc disponible. Il sera dès ce soir à l’entraînement pour retrouver ses anciens coéquipiers, avec un contrat de six semaines. Une durée suffisante pour permettre, le cas échéant, à Nelly Stephens, de totalement récupérer, y compris de son doigt, qui nécessitait une pause complète de cette même durée.
Avec Eric Anderson et Cory Johnson, le T71 semble donc bien armé pour jouer sa carte à fond. Et jouer tout court.
Du côté de la direction du club, l’heure n’est pas à la rigolade : « Il est temps que chacun, joueurs, coach, comité, que chacun prenne ses responsabilités. On sort de deux matches catastrophiques, on ne reconnaît plus notre équipe. On doit retrouver nos valeurs, notre défense et notre concentration. C’est mon rôle de mettre la pression sur tout le monde », explique Marcel Wagener, le président du T71, qu’on avait rarement vu avec un tel discours.
Alors qu’on savait généralement assez tôt à quoi ressemblerait la saison suivante, le mot d’ordre est clair : aucune décision avant le dernier match. On l’aura compris, le T71 est désormais en mission, il a sept matches pour inverser la tendance, proposer à nouveau du jeu et se qualifier pour le Final Four.
Les joueurs savent donc ce qu’il leur reste à faire!
Romain Haas