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[Basket] Amicale, les raisons du succès


Jarvis Williams, ici entre Jimmie Taylor et Moses Greenwood était inarrêtable, dimanche.  (Photo : fern konnen)

Cette finale est décidément passionnante. Après un match globalement dominé par le T71, c’est Steinsel qui s’impose sur le fil pour mener 2-1.

Quelle bonne idée de faire se disputer une finale au meilleur des cinq manches! En tant qu’amateur de basket, on se régale de cette opposition pas franchement attendue au départ entre l’Amicale et le T71. Qui prouvent qu’elles n’ont rien à envier aux meilleures formations du pays. Et qu’elles ne sont pas là par hasard. Voici ce qu’il faut retenir de ce troisième match.

IL NE FALLAIT PAS ÊTRE CARDIAQUE

Les spectateurs de cette rencontre ont eu raison de venir! Dudelange a mené les trois quarts du temps, prenant parfois jusqu’à 12 pts d’avance, mais à chaque fois, la Résidence a su trouver les solutions pour rester toujours à portée de fusil. Quand Jarvis Williams a égalisé à 68-68 à 8’51″ dans le dernier quart et quand, dans la foulée, Jimmie Taylor a planté trois missiles longue distance pratiquement coup sur coup, on s’est dit que décidément, l’Amicale n’y arriverait pas. Chaque fois que les joueurs d’Étienne Louvrier semblaient revenir, ils encaissaient une petite série qui les renvoyait dans les cordes. Mais rien ne sert de courir, dit le proverbe. Et Steinsel l’a prouvé dans les toutes dernières minutes en remontant petit à petit. Pour s’imposer sur le fil!

JARVIS WILLIAMS INTENABLE

On sait qu’au niveau de l’attaque, tout tourne autour du génial Américain. Dimanche soir, il a tout de suite marqué la rencontre de son empreinte en marquant de partout. Alors qu’une semaine plus tôt, il avait copieusement arrosé pour un résultat médiocre, il avait déjà fait beaucoup mieux mercredi, à Dudelange. Mais sur ce troisième match, chaque ballon – ou presque – qu’il touchait se transformait en panier. Résultat, une ligne de stats affolante (40 pts à 15/27, 10 rebonds et 4 passes) et un problème insoluble pour Dudelange.

MELCHER BIEN CANALISÉ

Côté T71, on savait que l’autre danger se nommait Bobby Melcher. Alors cette fois, le stratège steinselois a été personnellement pris en charge par Jimmie Taylor, qui ne l’a pratiquement pas lâché du match. L’international luxembourgeois a donc été limité au niveau de son apport en attaque (6 pts avec seulement 3 tirs pris) mais il a compensé en délivrant les caviars (6) et en provoquant les fautes adverses (5). Comme quoi, l’Amicale n’a pas besoin d’un Melcher à 30 pts pour s’imposer.

THEISEN ENCORE PRÉCIEUX

Ce n’est pas le joueur le plus expansif. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que Jonas Theisen est très précieux pour l’Amicale. Sevré de ballons une semaine plus tôt, le costaud ailier a noirci la feuille de stats (10 pts à 50 % de réussite à 2 et 3 pts, 4 rebonds, 3 passes) et n’a pas ménagé sa peine. Il n’hésite pas à donner de sa personne en défense, un pion essentiel du dispositif de l’Amicale.

KALMES FRUSTRÉ

Depuis le début de la série, Joe Kalmes est moins à son avantage que face à Esch. Il faut dire que l’immense corps de Jordan Dallas lui pose des problèmes. S’il arrive à inscrire quelques paniers notamment de loin, il peine en revanche dans la raquette où il est bien pris (seulement 3 rebonds). Dimanche, il a passé une mauvaise soirée, écopant d’une faute antisportive à la fin du troisième quart et étant exclu pour cinq fautes à 2 minutes de la fin du match. Inutile de dire qu’il a manqué sur la dernière action…

DALLAS, L’HOMME DE L’OMBRE

Jordan Dallas n’est pas quelqu’un qui se remarque énormément, hormis, évidemment sa taille immense puisque avec ses 208 cm sous la toise, il est certainement l’un des plus grands joueurs de la ligue : «Il ne vous marquera jamais 15 pts, mais ce n’est pas là qu’on l’attend», expliquait il y a encore quelques jours Étienne Louvrier. Et il avait raison : il se «contente» de 13 pts et 9 rebonds dont 3 offensifs. Mais c’est peut-être lui qui réalise l’action la plus importante de la rencontre. 82-84, 25″ à jouer et balle à l’Amicale, qui a une ultime attaque. Williams prend ses responsabilités, son tir ne fait pas mouche, la lutte dans la peinture est chaude, mais c’est finalement Jordan Dallas, certainement également aidé par le fait que Joe Kalmes n’était plus là pour lui contester la possession, qui s’en empare : «Je ne pouvais pas prendre le tir, c’était l’embouteillage dans la raquette. Je me suis tourné et j’ai vu Tom. Je lui ai passé la balle. Je lui fais confiance. Quand elle est partie, j’étais sûr qu’elle allait rentrer.»

KONEN, BABYFACE KILLER

Lui aussi avait une revanche à prendre à domicile. Très peu en réussite une semaine plus tôt, Tom Konen s’était révélé bien meilleur mercredi. Mais dimanche, devant ses supporters, il a montré pourquoi on avait raison de lui faire confiance. Jusqu’à cette ultime action, il avait déjà rendu une copie très correcte avec des tirs soyeux qui témoignaient de la confiance de la gâchette steinseloise (12 pts à 2/4 à 3 pts). Seulement, son chef-d’œuvre était encore à venir. Parfaitement placé à 45 degrés, Konen réceptionne l’offrande de Jordan Dallas et il n’hésite pas. Il s’élève, la balle quitte son poignet de manière parfaite… nothing but net! «Au moment où elle part, je sens qu’elle va rentrer», expliquera, après coup, l’assassin à la gueule d’ange qui garde le sourire en toutes circonstances.

AU T71, LES AMÉRICAINS N’ONT PAS SUFFI…

Difficile de reprocher quoi que ce soit à Jimmie Taylor (28 pts, 7 rebonds) ou Moses Greenwood (25 pts, 11 rebonds). Les deux pros du T71 ont fait le job, prenant leurs responsabilités lorsque la situation l’exigeait. Longtemps, on a cru que ça permettrait à Dudelange de repartir une nouvelle fois du Alain-Marchetti avec la victoire en poche. Mais il fallait en faire encore un peu plus.

… LE BANC NON PLUS

L’apport du banc a été bien plus important côté T71, avec notamment deux paniers de loin réussis par Christopher Jack : «On sait que c’est un des meilleurs shooteurs du pays. On avait décidé de le mettre pour contrer leur zone», confiait Tom Schumacher, le coach dudelangeois. Une nouvelle fois, Dino Ceman s’est montré très actif, surtout en défense, mais même s’ils n’ont pratiquement pas marqué, les remplaçants des Fraisiers ont été très actifs et ont permis aux titulaires de souffler quelques minutes.

Au final, ce match s’est joué à rien du tout. Le dernier mot était pour Steinsel, qui mène désormais 2-1. Mais rien n’est terminé. Rendez-vous samedi à Dudelange pour une quatrième manche qui sent déjà la poudre!

Amicale - T71 2-1

Samedi 30 avril

Amicale – T71 73-83

Mercredi 4 mai

T71 – Amicale 82-89

Dimanche 8 mai

Amicale – T71 86-84

Samedi 14 mai

20 h 15 T71 – Amicale

Samedi 21 mai (si besoin)

19 h 30 Amicale – T71