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[Basket] Alex Laurent : «Je suis là où je voulais être»


Alex Laurent, ici sous les couleurs de l’équipe nationale, est prêt à relever le défi des Gladiators.  (photo FIBA)

À 29 ans depuis quelques jours, Alex Laurent va relever un nouveau défi, avec les Gladiators de Trèves. Un challenge qui le fait saliver !

Vous rejoignez les Gladiators de Trèves. Pouvez-vous nous expliquer ce choix ?

Alex Laurent : Il y a quatre ans, j’ai fait une demande de nationalité allemande puisque ma mère était allemande. Au fil des années, j’ai commencé à désespérer de voir cette demande aboutir avant la fin de ma carrière pro mais finalement c’est arrivé au mois de mars. J’ai contacté Thomas (Grün) pour voir s’il y avait une place pour moi à Trèves. Et j’ai dit à (son agent) Misch (Engel) que c’est là que je voulais jouer.

Et Trèves, c’était la destination idéale ? 

Oui. C’est tout près de chez moi, de ma famille, des copains, ma copine peut venir plus souvent sur les matches et non pas assister à seulement un ou deux par saison. Vous savez, toutes ces saisons à l’étranger, ce n’est pas toujours facile à vivre. Vous passez huit mois loin de chez vous et parfois, c’est un peu dur. Mais là, le fait de revenir tout près de la maison, ça me donne encore plus de motivation.

Même si, finalement, vous n’allez pas jouer avec Thomas Grün ?

Quand je lui avais parlé, il m’avait expliqué qu’il voulait monter en Bundesliga et que s’il y parvenait, il ferait encore au moins une saison. Dans le cas contraire, il aviserait (NDLR : il a finalement décidé de renoncer à sa carrière pro pour se lancer dans un projet professionnel et évoluer en parallèle au Basket Esch).

Vous ne connaissez pas le championnat allemand. À quoi vous attendez-vous ?

Je pense que c’est une ligue dans laquelle il y a beaucoup d’énergie, beaucoup d’agressivité en défense. Il s’agit d’une équipe professionnelle qui évolue dans un championnat plus relevé qu’aux Pays-Bas et peut-être un peu plus haut qu’en Autriche. Je vais vraiment me retrouver à un niveau que j’espérais retrouver.

Ce n’était pas le cas à Courtrai ?

Non! (très ferme) J’avais accepté de reculer sur le plan basket pour rejoindre un projet qui était d’accéder à la BNXT League à l’issue de la saison. J’ai dit O. K., j’ai respecté ma part du contrat, on a atteint la finale. Mais dès le mois de janvier ou février, on m’a expliqué que la montée ce ne serait pas pour cette année, que c’était encore un peu tôt. Je peux vous dire que mentalement, ça a été très dur à accepter. Ce n’était pas évident, par la suite, d’avoir la même énergie. D’afficher la même motivation. Dès lors, il était devenu clair que je ne ferais pas une deuxième année en D2 belge. Ce n’est pas le niveau auquel j’aspire avec des joueurs moins forts, une équipe semi-pro avec des entraînements à 9 h le matin et 20 h 30 le soir… J’étais déçu de l’équipe, je leur ai expliqué que je ne serai plus là la saison prochaine. Ils l’ont compris. Et j’ai rapidement cherché une nouvelle destination.

Après une saison où j’ai régressé sportivement, il est temps de progresser sur le plan basket

Une nouvelle destination qui est donc Trèves. Comment vous a-t-on présenté le projet des Gladiators 

Le coach est venu me voir en finale, c’est là qu’on a eu le premier contact direct. Il m’a expliqué qu’il voulait jouer avec une grande rotation, avec des joueurs qui auront tous une vingtaine de minutes de temps de jeu et que c’est la forme du jour qui déterminerait qui jouerait davantage.

Et ça vous convient ?

Bien sûr. Je fais tout pour aider le club. Je suis nouveau dans l’équipe, je ne m’attends pas à être directement dans le cinq de base. Je dois travailler, mais ça fait partie du job. Pour moi, si tu vois que tous les joueurs donnent 110 % et sont confiants dans le fait que quand tu entres, tu fais la même chose, c’est ce qu’on veut. Une bonne cohésion de l’équipe. C’est ainsi que les formations devraient fonctionner, comme c’est le cas avec la sélection.

Quels sont vos objectifs sur cette saison ?

Le but, c’est de gagner un maximum de matches et d’atteindre les play-offs. C’est le premier objectif. C’est la septième saison d’existence pour les Gladiators, chaque saison l’équipe que Trèves a fait un pas en avant et leur objectif c’est la montée. Sur un plan personnel, je veux donner mes 110 % à chaque rencontre et me développer à la fois sur le plan de la défense que de l’attaque.

On sent que ça peut vraiment être un bon fit, avec les Gladiators ?

Oui, vraiment. Je pense que c’est une équipe qui a la même mentalité que moi. Qui a le professionnalisme que j’attendais d’une équipe. Après une saison pas assez pro où j’ai progressé mentalement, il est désormais temps de progresser sur le plan basket.

Vous avez signé pour deux ans ?

Oui. En fait une plus une. C’est désormais chose courante, c’était déjà le cas en Autriche et en Belgique. C’est bien pour le club et pour le joueur. Il faut toujours garder sa motivation et essayer de faire de son mieux. Cela correspond également à la durée qu’il me reste avec l’armée. Je tiens d’ailleurs à souligner à quel point l’armée m’a été d’un immense support depuis le début de ma carrière.

Vous savez déjà où vous vivrez ?

Oui. Je serai dans un appartement seul. Et la seule chose que j’avais demandé, c’est d’être dans un endroit qui accepte les chiens. C’était ma seule exigence. Je suis dans un appart tout près de l’Arena et à côté d’un parc. C’est parfait!