Karl Abou Khalil profite de ses étés pour étoffer son expérience de coach auprès des plus grands entraîneurs du continent.
Karl Abou Khalil est un homme très occupé. Même si la saison en Enovos League ne reprend que ce week-end, il n’a pratiquement pas arrêté de travailler durant tout l’été.
S’il s’est accordé une pause au mois de juin pour rejoindre le Liban, dont il est originaire, le technicien a enchaîné ensuite les rendez-vous purement basket. Toujours avide d’apprendre de nouvelles choses, depuis quelques années, il parvient à s’inviter auprès des staffs les plus prestigieux pour continuer de progresser en tant que coach.
C’est ainsi qu’il y a trois ans, il s’est retrouvé du côté de la Virtus Bologne pour intégrer, l’espace d’une semaine, le staff de la prestigieuse formation italienne : «J’ai passé mon diplôme auprès de l’Euroleague Head Coaches Board (EHCB). Un des responsables avait un contact avec le staff, j’ai demandé si je pouvais avoir la chance de pouvoir assister à un entraînement. Et on m’a répondu que je pouvais y aller pendant une semaine», savoure l’entraîneur actuel du Sparta.
«En dix jours, j’ai plus appris qu’en trois mois»
Pendant une semaine, il s’est donc retrouvé intégré au staff, à manger, penser et dormir basket aux côtés, notamment, d’un certain Sergio Scariolo, qui a connu le succès avec la sélection espagnole ou qui a également été, entre autres, champion NBA avec les Toronto Raptors. Karl Abou Khalil reste d’ailleurs en contact avec le technicien italien.
L’année suivante, c’est sur le Partizan Belgrade dirigé par la légende du coaching serbe Zeljko Obradovic qu’il jettera son dévolu : «J’ai passé dix jours de présaison avec l’équipe. De Belgrade, on a pris la direction d’un petit village, Kopaonik. Tout était à disposition dans l’hôtel.»
Une expérience qui le fait grandir à vitesse grand V : «Vous imaginez? Dix jours avec de tels joueurs, deux entraînements par jour. Ça fait 20 entraînements. C’est incroyable ce que vous pouvez apprendre. En dix jours, j’ai plus appris qu’en trois mois.»
Ces rencontres ont été possibles grâce à un homme, Goran Sasic, le directeur exécutif de l’EHCB : «Je tiens vraiment à le remercier pour avoir rendu tout cela possible.»
L’an passé, il a profité de l’intersaison pour multiplier les plaisirs. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé à Athènes, pour un clinic organisé par l’EHCB, mais également en Serbie, pour participer au clinic Dusan-Ivkovic, mis en place par la fédération serbe de basket.
«Ça vous fait gagner de l’expérience… et des contacts»
Et cette année, il a retrouvé Scariolo : «On est restés en très bons contacts. On ne s’est vus que pendant une semaine, mais ça a tout de suite bien accroché. Je lui ai demandé si je pouvais venir pour assister à la préparation de l’Espagne pour l’Eurobasket. Et j’y suis allé pour une dizaine de jours. J’assistais au meeting avant l’entraînement. J’étais avec eux à l’entraînement. J’ai observé les séances. J’étais assis avec les assistants coaches. C’était une super expérience», résume Karl Abou Khalil.
Qui ne s’interdit rien pour la suite : «Scariolo vient d’arriver à Madrid. Si un jour il m’appelle et me dit qu’il a besoin d’un jeune coach à ses côtés, même pour être volontaire pendant un an, je n’hésite pas. Je n’ai pas de famille, pas d’enfant, pas trop de responsabilités. Quand une opportunité se présente, il faut savoir la saisir», précise-t-il encore.
Et de conclure : «Être présent dans de tels endroits vous fait gagner de la connaissance. Mais également des contacts. Et c’est toujours bien d’avoir ça sur son CV.»
Alors Karl Abou Khalil rejoindra-t-il, un jour, la légende Scariolo au Real Madrid? «J’ai commencé à prendre des cours. On ne sait jamais.» En attendant, celui qui a été également de l’aventure des Luxembourgeois U16, promu en Div. B après leur victoire dans le championnat d’Europe Div. C en Albanie, va se concentrer sur sa saison avec le Sparta. Où il dirigera l’une des équipes qui feront partie des prétendants aux succès en Coupe et en championnat.