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[Basket] À l’impossible nul n’est tenu


Ehis Etute et une sélection nationale décimée ont deux montagnes qui se dressent devant elles ce soir et dimanche. (Photo : luis mangorrinha)

QUALIFICATIONS EUROBASKET-2023 WOMEN C’est avec une équipe remaniée et décimée par les absences que les Luxembourgeoises achèvent leur compétition. Face aux deux ogres du groupe.

Alors que l’actualité féminine est marquée par l’imbroglio des demi-finales de la Coupe, le sport reprend ses droits l’espace de quelques jours. Le temps, pour les filles de Mariusz Dziurdzia, d’achever leur campagne de qualification européenne, démarrée il y a plus d’un an.

Inscrites dans le groupe H de la compétition continentale, elles ont hérité de la Suisse, qu’elles sont allées battre à Fribourg, lors de la dernière fenêtre, et surtout de la Slovaquie et de l’Italie, deux mastodontes du basket européen, respectivement classées 16e et 23e dans la hiérarchie mondiale. Et ce sont justement ces deux adversaires qui sont au programme des Luxembourgeoises. Ce soir à la maison contre l’Italie. Avant un déplacement en Slovaquie, dimanche.

Avalanche de forfaits

Sur le papier, même avec une équipe au grand complet, la tâche serait déjà compliquée. Mais pour cette dernière fenêtre FIBA, Mariusz Dziurdzia a dû composer avec une avalanche de forfaits : «C’est simple, ça ne peut pas être pire. Je n’ai jamais vu cela», résume le technicien polonais. «Par rapport à notre dernière fenêtre, j’ai six joueuses de moins. C’est pour cela que j’ai convoqué six joueuses entre 16 et 18 ans.»

Sans parler des Américaines, actuellement en plein championnat universitaire, il doit également se passer depuis longtemps de Magaly Meynadier, blessée de longue date, mais également désormais de Catherine Mreches, indisponible pour une longue durée, Joy Baum, dont la saison est terminée, ou encore de Michelle Dittgen, pour ne citer qu’elles. On rajoute également Laurie Irthum et Estelle Muller, qui a cinq examens cette semaine. Sans oublier que Lisa Jablonowski, elle aussi en examens et qui aura passé à peine deux jours avec l’équipe, jouera ce soir avant de repartir pour l’Allemagne.

Et comme si cela ne suffisait pas, la nouvelle pépite du basket luxembourgeois, Ehis Etute, sera loin d’être à 100 % : «Elle a pris froid et n’a pas pu s’entraîner jusqu’à mercredi.» Quand ça veut pas, ça veut pas. Cette dernière entend malgré tout bien tenir sa place. Même si elle sait qu’elle va souffrir : «Je suis un peu malade, mais ça va marcher pour moi. On va affronter deux équipes très fortes. L’objectif sera de montrer une bonne performance. De se battre jusqu’au bout. Je veux qu’on joue avec le cœur.»

On l’aura compris, le résultat ne sera pas le plus important, comme le confie encore le coach : «En Italie, même si on avait largement perdu (NDLR : 82-48), on avait bien résisté pendant trois quarts-temps. Et d’ailleurs, le coach italien nous avait félicités pour notre attitude. Mais à l’époque, on avait un cadre complet. Maintenant, la situation est très différente. Et avec les matches en retard la semaine dernière, on n’a eu que trois jours au complet pour se préparer. Après, tout peut arriver en termes de résultat. Par exemple, une très lourde défaite comme il y a quelques années contre la Serbie. Ce que j’attends des filles, c’est qu’elles se battent jusqu’au bout. Qu’elles donnent 120 % sur le parquet et qu’elles ne baissent jamais les bras. L’objectif est de quitter le parquet la tête haute.»

On rappelle également que la demi-finale de Coupe a eu des répercussions sur l’équipe nationale : Lisy Hetting, qui devait faire son retour, a finalement décliné la sélection alors que Jérôme Altmann a démissionné de son poste d’assistant coach. Pour cette fenêtre, il est remplacé au pied levé par Pit Rodenbourg, qui officie habituellement aux côtés de Ken Diederich avec les hommes.

Ce soir, 19 h, à la Coque : Luxembourg – Italie.