Même s’il l’emporte finalement, le champion a dû s’employer pour dominer Walferdange.
Entre une Amicale qui semble monter en puissance et une Résidence aux abois, l’issue ne fait guère de doute. Évidemment, le champion en titre va s’imposer. Largement. Avec un Max Schmit opéré du ménisque récemment et out pendant de longues semaines, des sempiternels problèmes au niveau du deuxième joueur US (après Vilmond, puis Scott c’était Reed qui jouait hier), on pouvait même s’attendre à une démonstration de la part des Steinselois.
Ça, c’est la théorie. Dans les faits, ce n’était pas du tout la même histoire. Et on a assisté à un vrai bon match entre deux formations vraiment pas si éloignées l’une de l’autre.
Lors du premier acte, les débats sont même très équilibrés. Si l’Amicale prend le meilleur départ (7-2), la Résidence ne se laissera pas décrocher et reviendra rapidement au score, en insistant notamment à l’intérieur. Puis, ce fut au tour de l’immense Everage Richardson de commencer son festival. L’arrière plantera deux banderilles de loin, dont une de vraiment très loin, pour permettre à Walferdange de passer pour la première fois devant au score.
Proposant un jeu enthousiasmant, avec beaucoup de passes et de mouvements, les hommes de Rainer Kloss sont bien décidés à rendre la vie dure au champion en titre, dans sa salle. Les Fraisiers, de leur côté, ne parviennent que trop peu souvent à faire preuve de leur collectif bien léché et s’en remettent souvent à des exploits individuels. Le match est en tout cas très plaisant à suivre, avec deux équipes venues pour jouer. Et pas pour se donner des coups. Attention, on ne se fait pas pour autant de cadeau, notamment dans la raquette, terrain miné, mais c’est à chaque fois dans l’esprit du jeu.
Steinsel profitera de la troisième faute d’Everage Richardson, sorti pendant une trentaine de secondes avant de revenir rapidement sur le parquet, pour marquer son territoire. Kevin Moura et ses coéquipiers, un peu perturbés par l’aller-retour express de leur leader sur le banc, vont laisser échapper quelques points et rater plusieurs passes, à l’image d’un ballon beaucoup trop haut adressé par Reed à Richardson, de retour.
Billy McDaniel, animal à sang-froid
Six points de retard à la pause, c’est presque bien payé pour les joueurs de Ken Diederich, qui ont pu surtout s’appuyer sur un impeccable Billy McDaniel
(17 pts à 8/12 à la mi-temps). Mais on est bien loin du carnage annoncé. Clairement, cette équipe walferdangeoise fait plaisir à voir. Et on a du mal à comprendre pourquoi elle ne compte qu’une seule victoire en cinq journées avant ce match…
Au retour sur le parquet, la Résidence ne lâche rien. Mais la force du nombre semble petit à petit faire la différence. Eric Jeitz est le premier à permettre aux locaux d’atteindre la barrière symbolique des dix points d’avance, alors que la Résidence s’en remet essentiellement aux tirs longue distance. Avec toute l’incertitude que ça comporte. Et malheureusement pour elle, les tentatives de Reed, Richarson ou encore Vujakovic, qui se retrouve lui à quatre fautes, ne feront pas mouche.
Sans dominer outrageusement la rencontre, l’Amicale, qui compte 14 points d’avance, semble filer vers le succès. Erreur! Dos au mur, les visiteurs jouent leur va-tout. Et passent en zone. Tactique payante. L’Amicale perd le fil, la Résidence enchaîne les bons mouvements et au bout de cinq minutes, il n’y a plus qu’un point de retard. Reed permettra même aux visiteurs de prendre la tête.
Steinsel va-t-il à nouveau chuter? Non! Car dans ses rangs, il y a un certain Billy McDaniel. Une nouvelle fois, l’Américain, animal à sang-froid, ne va pas trembler dans la tempête. Quelques bons tirs, quelques bons choix et cela suffit pour permettre à l’Amicale de décrocher la victoire. Mais le couperet n’est pas passé loin!
Romain Haas