Baltemar Brito, le nouvel entraîneur du Titus Pétange, possède un CV comme on en a rarement vu au Luxembourg. Avec surtout un nom qui marque : José Mourinho, l’entraîneur portugais dont le Brésilien a été l’adjoint de 2001 à 2008. Un José Mourinho avec qui il a aussi joué voici plus de 35 ans et dont il est toujours proche aujourd’hui.
Retrouver un technicien avec de pareils noms de club sur son CV au Luxembourg peut surprendre. Comment êtes-vous arrivé chez nous?
Baltemar Brito : Je suis arrivé au Luxembourg grâce à un ami à moi que je connais depuis plus de 20 ans, à savoir l’agent de joueurs Celso Duarte (NDLR : qui s’occupe notamment de deux anciens Pétangeois : Dany Mota (Entella en Serie B italienne) et Artur Abreu (Guimaraes B, en Segunda Liga portugaise)).
Il m’a invité dans votre pays avec ma famille voici quelques années. Ce que j’y ai vu m’a bien plu. Par la suite, j’y suis revenu souvent pour des raisons privées. Plus ou moins une fois par mois. J’en suis arrivé à y passer certains week-ends et à aller voir des matches de BGL Ligue.
Le club de Pétange m’a d’ailleurs invité. Et j’ai fini par me dire que je pourrais peut-être bien réussir quelque chose ici. Avec l’expérience que j’ai acquise, il y a sans doute moyen de faire évoluer ce club. Le Luxembourg est très bien situé en Europe, au centre de tout.
Il ne faut pas se le cacher, il y a une grande différence entre la culture du football qu’on y pratique et celle de ses voisins, mais j’ai tout de même constaté une belle évolution ces dernières années. Mais j’espère pouvoir aider Pétange à avancer encore un peu plus.
Les premiers contacts datent de quand?
Après le départ du club de Paolo Amodio, voici un peu plus d’un an, il y a eu un « petit » premier contact qui, au final, n’a rien donné. J’avais rencontré Carlos Fangueiro, le directeur sportif pétangeois, lors d’un match du club de Guimaraes.
On avait un peu parlé. Et puis vers le 10 décembre dernier, on s’est à nouveau rapprochés par l’entremise de Celso. J’avais des propositions venant d’Asie et d’Afrique bien plus rémunératrices que l’offre pétangeoise. Mais mon objectif n’était pas de gagner le maximum.
Ici, je suis beaucoup plus proche de ma famille (NDLR : qui vit au Portugal), je peux m’y rendre bien plus facilement. En deux heures de vol, j’y suis. Et puis, je pense pouvoir apporter encore davantage dans ce club.
Le président Jean-Paul Duarte nous disait que vous aviez déjà vu votre équipe à l’œuvre à quelques reprises et que vous aviez déjà en tête la manière dont vous vouliez la faire jouer…
Oui, c’est vrai. J’ai vu quatre rencontres du Titus en étant dans le stade. Et puis, on m’a aussi fourni les vidéos des rencontres de la première moitié de la saison (NDLR : que le club a filmées lui-même) lorsque je suis arrivé.
Cela m’a apporté une belle connaissance de l’équipe individuellement et collectivement. Je sais ce que je veux faire. J’ai une stratégie, un modèle de jeu, que je veux mettre en place. Et j’ai déjà commencé à le faire lors des entraînements.
Le départ d’Aldin Skenderovic doit forcément vous embêter…
C’est un souci car c’est un bon joueur qui a compté pour ce club, mais maintenant, ce n’est pas non plus un grave problème. Il est parti, on ne peut plus rien faire contre ça. Il faut maintenant essayer de trouver un joueur qui pourra le remplacer au mieux (NDLR : un joueur était d’ailleurs déjà en test hier, voir ci-contre).
Votre nom est intimement lié à celui de José Mourinho, dont vous avez été l’assistant à Leiria, Porto, Chelsea… Ce n’est pas frustrant de n’être connu pratiquement que pour ça?
Non, ce n’est pas frustrant. C’est juste une réalité. J’ai travaillé avec lui pendant huit ans. Cela m’a donné un énorme bagage et m’a apporté beaucoup de plaisir de travailler ainsi avec un technicien qui est le top niveau mondial. Mais aujourd’hui, nos chemins se sont séparés. Et je suis très heureux de me retrouver désormais dans le club de Pétange.
Retrouvez l’intégralité de l’interview dans votre Quotidien du mardi 10 janvier.
Julien Carette