Pour ces débuts différés en Axa League cette saison, Dudelange se produisait, samedi soir, devant son public face au double champion du titre. Cette confrontation a tout de même vu se masser quelque 240 spectateurs.
À la traîne jusqu’à la 24e minute, Dudelange aurait peut-être pu inverser la donne face à Esch lorsqu’il est passé devant (12-11) et a d’ailleurs eu la possibilité de faire le break dans la foulée à l’occasion d’un face-à-face Molitor – Boukovinas. Un duel gagné par le gardien grec. Sur leur parquet, les joueurs de Nikola Malesevic manquent de justesse dans leurs mouvements offensifs pour espérer rêver d’un exploit face au double tenant du titre. À l’image de leurs premières attaques placées où ils laissent filer quelques ballons. Soit autant de munitions pour Petiot, Muller et Werdel qui ont immédiatement profité de l’aubaine pour placer le champion du Luxembourg sur orbite (1-3, 4e).
Pour éviter que le fossé ne se creuse, les Bleus s’en remettent ensuite à Hermann, auteur de plusieurs parades décisives. Le portier du HB Dudelange a maintenu les siens à flot en réalisant une première mi-temps XXL (14 arrêts) privant Esch d’une envolée au tableau d’affichage. «En première mi-temps, on aurait dû se mettre à l’abri si on avait été plus précis sur certaines de nos séquences offensives. Il faut aussi reconnaître que leur gardien a réalisé un grand match», note Sacha Pulli, le demi-centre du HB Esch. Et les visiteurs laissent leur adversaire revenir sur leurs talons au terme d’un gros coup de pompe, encaissant un 5-0 (11-11, 22e) avant de voir les Bleus basculer en tête sur un tir aux 9 mètres d’Ilic (12-11).
Haut niveau
La présence de Becirovic, seule et unique recrue dudelangeoise cet été, explique sans doute cela. Pour sa première sous ses nouvelles couleurs, le Slovène a déjà montré sa science du haut niveau et son sens tactique. Pour l’ex-Dijonnais, c’est le manque de cohésion en attaque qui a pénalisé son équipe et l’a privée d’un meilleur résultat : «On a été trop souvent en échec sur nos attaques, on n’a pas réussi à enchaîner des ballons comme on voulait. Il nous manque des automatismes, de la cohésion. On le sait, le gros chantier c’est celui-là. Il faut qu’on travaille ça à l’entraînement pour revenir plus fort et battre cette belle équipe d’Esch. Il ne manquait pas grand-chose car en défense on avait fait ce qu’il fallait.»
Au final, que retenir de ce premier match entre deux équipes ambitieuses? Côté eschois, on retiendra, malgré l’absence de Bock (problème à un pied), que le champion a déjà trouvé la bonne carburation. À l’image de Werdel (5 buts) ou encore Muller (4 buts) très précieux en fin de match, les joueurs d’André Gulbicki ont mieux terminé que leur rival un peu plus émoussé en fin de rencontre (14-16, 37e, puis 17-20, 50e). Pour autant, Dudelange a affiché son potentiel avec notamment Ilic qui a encore fait parler la poudre (meilleur réalisateur avec 7 buts) et le jeune Etute (4 buts) dont la marge de progression semble grande. Lorsque le garçon aura pris de la confiance, du temps de jeu auprès des cadres de l’effectif, il sera un pion important dans le jeu dudelangeois.
Charles Michel