Accueil | Sport national | [Auto] Grégoire Munster, volontaire mais réaliste

[Auto] Grégoire Munster, volontaire mais réaliste


Grégoire Munster est prêt à se battre pour saisir la moindre opportunité en Sardaigne. (photo red bull content pool)

RALLYE DE SARDAIGNE Après deux rallyes très moyens aux Canaries et au Portugal, ce n’est pas très confiant que le pilote M-Sport Ford aborde ce nouveau rendez-vous.

Grégoire Munster traverse une période un peu compliquée. Après un démarrage sur les chapeaux de roue avec notamment sa première victoire en spéciale au Monte-Carlo et un scenario favorable qui lui a permis d’égaler son meilleur résultat avec une cinquième place au Kenya, les deux épreuves suivantes ont été plus compliquées. Que ce soit aux Canaries (11e) ou dernièrement au Portugal (9e). Des résultats dus notamment à une voiture moins performante : «On a du mal à faire fonctionner ce nouveau pneu. Et comme il n’y a pas trop d’évolutions qui sont prévues, on va devoir faire avec le package qu’on a. À nous de faire en sorte de tirer le meilleur de la voiture.»

Le WRC s’arrête à nouveau en Sardaigne. Et Grégoire Munster se montre plutôt fataliste : «Sans évolution, on ne peut pas s’attendre à de grands changements.» Mais ça ne veut pas dire qu’il part battu. Bien au contraire : «C’est un rallye cassant, il y a aussi deux nouvelles spéciales, il y aura peut-être des opportunités à saisir.»

Comme il avait su le faire l’an passé, où il signait une très belle cinquième place : «J’ai profité des déboires des autres, des crevaisons, des sorties de route. J’avais bien roulé, mais je pense que je roulerais mieux encore cette année. J’avais bien mieux roulé au Chili, au Japon ou en Europe centrale.»

But n° 1 : terminer premier des Ford

Au vu de toutes ces données, Grégoire Munster ne se fixe pas d’objectif trop ambitieux : «Déjà, finir premier des Ford. Au Portugal, le vendredi soir, on était premier équipage Ford. Mais on voulait se battre avec les autres, malheureusement, les réglages n’ont pas fonctionné, on n’est pas partis dans la bonne direction. Le samedi, on se trompe et notre coéquipier Josh nous passe devant. À midi, on change de réglage et de nouveau, on est dans les temps. Les trois Ford étaient souvent dans la même seconde. Mais assez loin des autres.»

Vous avez dit frustrant ? «On savait en début d’année qu’on n’aurait pas énormément de développement. Les nouveaux pneus nous compliquent la tâche. C’est un si gros changement, c’est quand même ton contact direct avec le sol. Maintenant, je réalise la chance que j’ai d’être dans une telle voiture. De prendre de l’expérience. De saisir les opportunités qui vont se présenter.»

Sur ce rallye 100 % terre, où sa position de départ pourrait jouer en sa faveur, Grégoire Munster s’apprête à avoir chaud. Très chaud : «On annonce 36-37 degrés samedi dimanche. Donc ça devrait faire du 55 dans la voiture.» Et pas question de piloter avec un gilet réfrigéré : «On peut le mettre à la fin des spéciales. Mais le règlement ne le prévoit pas pour les spéciales. Il n’y a pas de système mis en place par la FIA. Au Dakar, ils ont de l’air conditionné, pas nous !»

On l’aura compris, l’idée est d’abord d’être le premier des Ford : «Pas un objectif ultrafacile, car Portugal et Sardaigne sont les deux rallyes où Josh est le plus compétitif et Martin (Sesks) peut aller vite aussi. Si on fait déjà ça, le premier objectif sera rempli.» Et d’ajouter : «Et si on peut faire un ou deux temps sur quelques spéciales, on prend aussi. Je veux faire un événement clean. Montrer de la perfo.»  Et saisir les opportunités qui se présenteront.