Troisième en 2018 sur le circuit de Catalogne, le pilote luxembourgeois est de nouveau monté sur le podium de la manche espagnole. Mais cette fois, sans bouger de chez lui.
Dylan Pereira rêvait sans nul doute d’un tout autre début de saison en Porsche Supercup. Des débuts sous le soleil printanier catalan, le nez au vent fleurant bon l’essence et la gomme chauffée. Rien de tout cela. En raison de la pandémie du Covid-19, sa première sortie dans la compétition, le Luxembourgeois l’a réalisée en Porsche Supercup Virtual Edition, sans avoir besoin de bouger de chez lui.
«Mes parents sont restés dans le salon pour regarder la course sur internet, ils ne voulaient pas me déranger. Ils savent que la concentration est très importante.» Troisième en 2018 sur le circuit de Catalunya, Pereira a récidivé samedi mais n’est pas remonté sur le podium. Tout juste à l’étage pour «fêter» ça avec ses parents. Les simulateurs ont beau être aussi réalistes que possible, le virtuel n’arrive pas encore à simuler l’émotion d’un podium.
«C’était vraiment bien organisé par Porsche. Bon, il y a eu beaucoup d’accidents au départ, mais c’est un peu normal, les pilotes doivent s’habituer car des pneus froids sur simulateur ne réagisse pas de la même manière que sur circuit», explique un Dylan Pereira auteur du quatrième meilleur temps des deux séances d’essais qualificatives.
Lors de la première course, il réalisa un excellent départ et a sauté directement à la 2e position, derrière Larry ten Voorde. Cependant, Dylan Pereira n’a pu résister à la vitesse d’Ayhancan Güven, reculant à une 3e place qu’il parviendra à conserver jusqu’à l’arrivée.
«On transpire beaucoup, peut-être pas plus mais au moins autant que dans un vrai baquet»
La seconde course que les pilotes commencèrent en fonction de leur place lors de la première, Pereira la terminera également à la 3e place d’un podium dominé par Güven. Le Turc n’est pas n’importe qui dans la mesure où, malgré ses 21 ans, il est entré dans l’histoire de la Porsche Carrera Cup France en remportant l’épreuve deux années de suite (2018 et 2019).
À l’arrivée, le pilote de l’équipe BWT Lechner Racing était satisfait de ses deux courses dont il est ressorti «rincé», et ce même en l’absence de «G». «On transpire beaucoup, peut-être pas plus mais au moins autant que dans un vrai baquet, assure Dylan Pereira. La concentration est encore plus importante car la moindre petite erreur se paie encore plus cher.»
Après ce podium, Dylan Pereira a gardé sa combinaison pour prendre part, cette fois, au «Charity Sim Racing Event». Cette course, comme l’indique son intitulé, de charité était destinée à recueillir de l’argent pour l’association Fondation Laureus Sport for Good. L’épreuve réunissait 25 pilotes professionnels et 25 pilotes «Sim Race».
À l’issue des deux premières courses, disputées tout d’abord au volant d’une Mazda MX5 Cup sur le circuit de Daytona («il m’a fallu un petit temps d’adaptation») puis des demi-finales dans le baquet d’une V8 Supercar Holden VF 2014 sur le circuit de Charlotte Royal, Dylan Pereira disputa la finale qui réunissait cette fois pilotes professionnels et «Sim racers». Et ce, sur une Porsche 911 RSR sous le «soleil» de Monza. «J’ai fini deuxième», déclare satisfait un Dylan Pereira auteur d’un week-end bien rempli.
Prochain rendez-vous, Silverstone, le 18 avril. Là encore, depuis chez lui…
Charles Michel