La Ligue portugaise de football a dû retarder le début du match Sporting-Porto pour éviter que les deux clubs en tête du championnat ne s’affrontent avant la fermeture des bureaux de vote lors des élections municipales du 1er octobre.
La décision a été annoncée vendredi soir afin de mettre un terme à un nouvel épisode d’une polémique récurrente au Portugal. Le chevauchement des rendez-vous politiques et sportifs avait déjà fait débat lors des législatives de 2015 et de la présidentielle de 2016. A l’époque, le football avait fini par imposer son calendrier.
Quand la Ligue a fait savoir que ce grand classique du football portugais aurait lieu le dimanche 1er octobre à 18h locales, alors que les bureaux de vote ne fermeront qu’une heure plus tard, plusieurs responsables politiques sont à nouveau montés au créneau, dénonçant un facteur de perturbation du scrutin. Le gouvernement socialiste a pour sa part laissé filtrer dans la presse locale qu’il envisageait d’interdire la réalisation de matches les jours d’élections.
« La question sera analysée et le gouvernement pourrait légiférer à ce sujet », mais seulement après le scrutin prévu dans deux semaines, a confirmé une source gouvernementale vendredi. La Ligue a finalement repoussé le match à 19h15 locales, mais en invoquant « des raisons de sécurité » concernant la circulation des supporters et des électeurs inscrits dans les bureaux de vote situés aux abords du stade du Sporting, à Lisbonne.
Le Sporting Portugal recevra le FC Porto pour la 8e journée du championnat. A l’issue de la 5e journée, les deux clubs ont jusqu’ici réalisé un parcours sans faute et se partagent la tête du classement avec deux longueurs d’avance sur le Benfica, tenant du titre.
Le Quotidien/AFP