MEETING SILVER DE POZNAN, SAMEDI Vera Bertemes-Hoffmann est en grande forme. Elle l’a démontré en améliorant son record national du 1 500 m. Encore une fois en Pologne !
Vera Bertemes-Hoffmann et la Pologne, ça commence à avoir des airs de love story. Jugez plutôt : il y a deux ans, déjà à Poznan, elle améliore son record national du 1 500 m, le faisant passer de 4’07« 83 à 4’06« 94 avant, quatre jours plus tard, de réaliser le deuxième chrono des trois divisions des championnats d’Europe par équipes à Chorzów, récompense pour laquelle elle recevra une très jolie médaille d’argent. L’an passé, c’est à Bydgoszcz, toujours en Pologne, qu’elle pulvérise ses fameux 4’06« 94 pour abaisser le record national à 4’05« 92… chrono qui tenait encore quand elle s’est présentée sur la ligne de départ, samedi à… Poznan.
La Diekirchoise, qui n’avait plus couru depuis deux belles sorties à Revereto (4’06« 28), quelques jours après avoir dominé la course des JPEE en Andorre et à Rehlingen (4’08« 98), début juin, annonçait la couleur pour sa reprise : «Le but est d’aller vite!»
Samedi, sur une piste qui lui a donc déjà porté chance par le passé, elle se présentait donc en grande forme, bien déterminée à accélérer encore la cadence même si sa présence aux championnats du monde de Tokyo paraît bien engagée, elle qui figurait, avant samedi, au 36e rang du Road to Tokyo, la simulation qui permet de connaître les 56 qualifiées pour l’évènement planétaire. En fin d’après-midi, elle a donc pris le départ dans une course avec peu de participantes, puisqu’elles n’étaient que huit au départ, toujours une bonne chose pour éviter les bousculades.
D’entrée, la lièvre a fait du bon boulot, emmenant dans son sillage tout le peloton. Présente à l’arrière de l’épreuve au coup de pistolet, Vera Bertemes-Hoffmann a profité de la première ligne droite opposée pour se replacer dans le top 5.
Un programme chargé
Devant au moment où le lièvre s’écarte, les deux premières créent immédiatement un écart sur la troisième, l’Italienne Elena Bellò, derrière laquelle la mileuse luxembourgeoise s’est retrouvée un peu coincée. Si bien que quand elle parvient à prendre le meilleur sur elle, elle ne peut que constater les dégâts : le duo est loin devant.
Elle se retrouve donc dans le vent et ne peut empêcher l’Allemande Nele Weßel de profiter de son aspiration pour lui griller la priorité aux abords de la dernière ligne droite. Malgré ce coup du sort, Vera Bertemes-Hoffmann ne relâche pas son effort et est récompensée par une quatrième place qui apporte des points pour le world ranking mais surtout par un nouveau record national : 4’05« 58.
Même si ce record laisse une nouvelle fois la perfectionniste jeune femme un peu sur sa faim : «En gros, je suis content de ma course. J’ai bien réagi lorsque des trous sont apparus mais j’aurais pu être dans une meilleure position dès le début, ce qui m’énerve un peu», confie-t-elle. Et d’ajouter : «Après 1 000 m, j’ai laissé la fille qui était en troisième position (NDLR : Bellò) et les deux premières s’étaient déjà éloignées. Donc j’ai dû faire l’effort pour essayer de les rattraper. Mais un record personnel, c’est toujours bien, donc il n’y a pas lieu de trop critiquer.»
Cette performance devrait lui permettre de grimper encore au Road to Tokyo où, pour l’heure, elles sont 29 à avoir leur billet assuré en ayant couru sous les minima demandés (4’01« 50). Quant à savoir si la Luxembourgeoise pourrait s’inviter à ce bal par ce même biais, elle ne s’interdit rien : «C’est vrai que quatre secondes, c’est beaucoup. Il faut la course parfaite, ce qui est vraiment très difficile à trouver», conclut-elle.
Son mois de juillet ne fait que commencer. Et il promet d’être chargé. En effet, on la retrouvera dimanche à Marseille, sur un 3 000 m, puis sur 1 500 m à Madrid le samedi 19 avant de rentrer au pays, à Schifflange, où elle fera un 800 m.