La sprinteuse luxembourgeoise, seule qualifiée pour les JO, se présente aux Universiades à Chengdu avec un statut à défendre. Clairement, elle vise une médaille. Et si possible l’or !
La sublime mais très longue saison de Patrizia Van der Weken n’est pas encore terminée. Il reste encore deux énormes rendez-vous à la sprinteuse luxembourgeoise avant de goûter à un peu de repos bien mérité.
Et en attendant de prendre la direction de Budapest, pour y disputer les championnats du monde, qui n’étaient, initialement, pas vraiment prévus au programme, la protégée d’Arnaud Starck, qui s’est qualifiée pour les JO de Paris dès l’ouverture de la période de qualification, du côté de La-Chaux-de-Fonds, est en Chine pour y disputer les Universiades, une compétition multisports qui se tient tous les deux ans réservées aux étudiants. Cette année, trois Luxembourgeoises représenteront le Grand-Duché. Et uniquement des athlètes puisque les deux autres sont la hurdleuse Victoria Rausch, qui entrera en compétition jeudi et la mileuse Vera Hoffmann, qui courra en fin de semaine.
Pour Patrizia Van der Weken, cette compétition est le highlight de la saison. Le rendez-vous qu’elle a coché sur son agenda. En clair, c’est là, en Chine, qu’elle doit être à son top et qu’elle se présente avec le plus d’ambitions. Sur le papier, sa performance extraordinaire de 11« 02 lui permet d’être la sixième meilleure performeuse européenne de la saison et l’une des toutes meilleures, si ce n’est la meilleure de toutes les engagées. Bref, elle ne peut pas se cacher : «Ne pas être en finale, ce serait un gros échec, ne pas avoir de médaille, ce serait un échec», explique d’ailleurs son coach.
Elle reste à l’heure luxembourgeoise
Même son de cloche pour la principale intéressée : «Je suis dans une situation différente comparée aux autres championnats. Je sais qu’il y a deux Chinoises qui sont très fortes et qui seront soutenues par leur public mais si je suis dans un bon jour, je pense que je peux aller chercher une médaille. Voire l’emporter. Je vise quand même les premières places !» Elle aura – normalement – trois courses à son programme. Ce mardi, les séries, qui ne devraient être qu’une simple formalité. D’ailleurs, contrairement à ce qu’elle fait habituellement, elle n’est pas allée voir la piste avant : «C’est loin, il faut compter une heure de trajet. Je préfère garder mon énergie.»
Un choix logique, selon son coach : «Elle doit se servir de sa série pour prendre ses marques», confirme Arnaud Starck. Le lendemain, place à la demi-finale puis la finale dans la foulée.
Toutes ses courses se déroulent en soirée, si bien qu’elle a préféré ne pas tenir compte du décalage horaire (NDLR : 6 heures de plus en Chine) : «Je suis un protocole. Je me couche très tard et je me lève très tard. Cela me permet de ne pas être trop décalée histoire de ne pas avoir de problème pour les championnats du monde à Budapest.» En effet, même si les Mondiaux ne sont pas un objectif en soi, elle n’a pas l’intention de les galvauder : «Je veux faire le mieux possible et me donner les moyens de le faire», explique-t-elle. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle ne s’éternisera pas en Chine. Et que deux jours après la fin de son épreuve, elle rentrera au Luxembourg histoire de bien se préparer pour Budapest. Mais d’abord, il y a trois courses devant elle. Et une médaille à aller chercher!
Au lendemain de sa course, ce sera au tour de Victoria Rausch d’entrer en lice. Pour elle, la donne est bien différente. Dans une saison plutôt compliquée, elle tentera déjà de sortir des poules pour atteindre les demi-finales. Voire même un peu mieux mais pour ce faire, il faudra que les planètes s’alignent : «Il y a une grosse densité de filles qui vont plus vite qu’elle», note encore Arnaud Starck, qui est également l’entraîneur de la spécialiste des haies.
Et vendredi, date des demi-finales et de la finale des haies, se disputent les séries du 1 500 m. L’occasion de voir à l’œuvre l’autre très grande satisfaction de la saison, Vera Hoffmann. Qui, sur le papier en tout cas, a tout ce qu’il faut pour se hisser en finale. Et aller également se battre pour une breloque, le dimanche.
Le programme
Patrizia Van der Weken : 100 m séries ce mardi, demi-finale et finale mercredi
Victoria Rausch : 100 m haies séries jeudi, demi-finale et finale vendredi
Vera Hoffmann : 1 500 m séries vendredi, finale dimanche
Elle revient avec une médaille d’or. Bravo