Accueil | Sport national | [Athlétisme] Van der Weken : test réussi!

[Athlétisme] Van der Weken : test réussi!


Patrizia van der Weken n’a pas raté son retour à la compétition ! (Photo : luis mangorrinha)

REGIO MEETING 3, SAMEDI À LA COQUE Pour sa rentrée sur 60 m, Patrizia van der Weken a amélioré le record national qu’elle détenait, établi il y a deux ans à Belgrade (7″17 contre 7″21).

Samedi, dans nos colonnes, la sportive de l’année confiait que l’un de ses objectifs était de battre son record national (7″21), qu’elle avait couru à Belgrade il y a deux ans pour se qualifier pour les demi-finales des championnats du monde. «L’an dernier, je n’y suis pas parvenue, il y avait toujours un truc qui n’allait pas», expliquait-elle.

Et un peu à l’instar de ce qu’elle avait réussi pour sa rentrée en plein air l’an passé, où elle avait égalé son record national du côté des Interclubs de Diekirch à la mi-mai, la sprinteuse ettelbruckoise n’a pas attendu longtemps pour mettre à mal cette fameuse marque qui lui avait résisté toute l’année dernière (NDLR : son meilleur chrono était de 7″26, couru à deux reprises).

Une concurrence très loin de son niveau

En effet, dès sa toute première course sur distance officielle de cette saison hivernale, après deux 150 m où elle avait établi au passage un record national officieux en décembre, Patrizia van der Weken atteint l’un de ses objectifs annoncés : engagée dans la première des trois séries, elle claque d’entrée un 7″17. Et elle confirme quelques minutes plus tard en finale avec 7″21. Mission accomplie. Et par précaution, à cause d’une petite gêne musculaire, elle préfère renoncer à s’aligner sur le 200 m un peu plus tard dans la réunion.

Malgré une concurrence très loin de son niveau, Patrizia van der Weken a fait le job, sans se soucier de ce qui se passait à côté d’elle : clairement, elle est sur le bon chemin. Même si tout n’a pas été parfait. Loin de là, comme l’explique son entraîneur de toujours, Arnaud Starck : «C’est facile de dire après coup que ce n’est pas une surprise de la voir battre son record. Mais on avait quand même quelques indicateurs qui allaient dans ce sens, même si elle sort d’une grosse période de 12 semaines de travail, qu’elle est fatiguée et très loin de son pic de forme.»

Et d’ajouter : «Elle est mieux physiquement aux entraînement. Maintenant, un 60 m, c’est tellement court. Les gens peuvent se dire que c’est facile, mais en fait il y a tellement de paramètres à gérer. La moindre petite erreur se paie cash et les centièmes s’envolent. Ce n’est pas comme sur un 100 m où tu as le temps de corriger des trucs pendant la course.»

«Ses courses ne sont pas encore abouties»

Les deux courses de Patrizia van der Weken ont été sensiblement les mêmes sur le plan technique avec une belle marge de progression. Et le duo athlète-coach a profité de cette opportunité assez rare, une compétition lambda, pour faire quelques tests : «On a changé ses pointes entre les deux courses. Je fais beaucoup de tests pour voir ce qui est le plus efficace possible. Et c’est encore mieux si tu peux le faire en compétition. Souvent on hésite à le faire sur des meeting importants. Mais là, ce n’était pas la compétition de l’année, alors on en a profité pour faire cela.»

Avec les pointes de sa série ou de sa finale, le constat est le même : elle est rapide. Mais pas encore assez : «Un tel chrono n’est pas au niveau de son 11″02 sur le 100 m. On a beaucoup travaillé la force et la puissance, et pour moi, ses courses ne sont pas encore abouties. Je ne dirais pas qu’elle était un peu lourde, mais en tout cas pas aussi aérienne qu’elle pourrait l’être. Il lui faut trouver le bon compromis entre force et puissance. Elle est explosive, mais pas parmi les plus efficaces au départ. Elle a une foulée assez importante par rapport à certaines. Elle a besoin de trouver sa foulée avant d’atteindre sa vitesse maximale. Tout cela prend du temps.»

32e perf mondiale de tous les temps sur 50 m!

Et justement, du temps, elle en a. Il ne faut pas oublier qu’il ne s’agissait que de sa toute première course de l’année. Et qu’elle est programmée pour aller vite début mars, à l’occasion des championnats du monde en salle, qui se tiennent du côté de Glasgow. Avec un tel chrono, elle aurait pris la 5e place en finale l’an passé aux Europe en Turquie et aurait terminé 8e de la finale mondiale de Belgrade, il y a deux ans. Avec, au passage un 50 m avalé en 6″19, ce qui constitue, outre un nouveau record national (le précédent était de 6″29), tout simplement la 32e meilleure perf mondiale de tous les temps sur la distance.

Pas mal pour une fille qui vient tout juste de fêter ses 24 ans et qui peut clairement aller encore beaucoup plus vite : «Je pense qu’elle peut courir aux alentours des 7″10, voire peut-être même un peu en dessous si elle fait le même coup qu’à Belgrade, où elle avait fait une course parfaite. Maintenant, je ne mets pas trop d’objectifs sur la saison d’hiver. Ce sera juste un bon indicateur pour le gros but de la saison qui est au mois d’août! On aimerait qu’elle se rapproche d’une finale à Glasgow, mais si elle n’y parvient pas, ce ne sera pas non plus une catastrophe.»

Nouvelle compétition le 21 janvier

En attendant, elle va retourner à l’entraînement avant de revenir à nouveau à la Coque pour une compétition d’un tout autre acabit, le CMCM, le dimanche 21 janvier : «On va alléger un peu avant, mais pas beaucoup. Elle a une petite avance sur la concurrence, donc même sans être au top, tu peux quand même essayer de bien performer devant ton public.»

En l’absence de sa principale rivale, la jeune Suédoise du CSL Nora Lindahl en a profité pour remporter le 200 m avec un nouveau record personnel (23″71 contre 23″84). Chez les messieurs, François Grailet, qui vise une qualification pour les championnats d’Europe de Rome au printemps et qui a donc besoin de deux grosses perfs en salle, signe une rentrée moyenne sur 60 m haies avec 7″94. Quant à Vivien Henz, l’étudiant de Harvard s’impose sur le 800 m en 1’51″54, ce qui constitue un nouveau record personnel (le précédent était de 1’52″20 il y a deux ans à Metz).