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[Athlétisme] Van der Weken au petit trot


Patrizia Van der Weken a vécu une entrée en matière tranquille, hier à Chengdu. (photo DR)

La sprinteuse luxembourgeoise n’a pas eu besoin de s’employer pour se hisser tranquillement en finale des Universiades à Chengdu avec une victoire en 11″45 dans sa série.

Les Universiades ont démarré tranquillement pour Patrizia Van der Weken. La Luxembourgeoise, qui avait le meilleur temps des engagées sur le 100 m, savait qu’elle ne devait logiquement pas trop puiser dans ses ressources pour franchir le premier tour.

Mardi soir, heure de Chine, la seule qualifiée luxembourgeoise pour les prochains JO à l’heure actuelle était en lice dans la septième et dernière série. Pour passer en demi-finale, le lendemain, il fallait soit prendre l’une des trois premières places, soit faire partie des trois meilleurs temps. Avant toutes ses grandes compétitions, Patrizia Van der Weken avait pris l’habitude d’aller voir le stade, d’aller reconnaître la piste. Mais pas cette fois : «C’est une heure de trajet depuis le village, je ne voulais pas dépenser trop d’énergie», confiait-elle avant son entrée en lice. De son côté, son coach Arnaud Starck abondait dans le sens de sa protégée : «La série lui servira à prendre ses marques. Ses repères.»

Une série qui, comme prévu, n’a été qu’une simple formalité pour l’athlète grand-ducale, qui l’emporte très tranquillement avec son deuxième chrono le plus lent de la saison : 11« 45 (2e temps des séries), comme lors des séries des championnats nationaux, il y a trois semaines à l’INS : «C’était un premier tour. Elle se qualifie sans laisser trop d’énergie. C’était la consigne», analyse Arnaud Starck, son entraîneur. Mais évidemment, le temps n’était clairement pas la priorité de la jeune femme de 23 ans. Qui est venue en Chine avec une idée très claire : «Je veux jouer les premiers rôles. Je veux prendre une médaille et si possible l’or!»

«De toute façon, quand tu arrives avec un tel chrono de 11« 02, tu ne peux pas te cacher. Tu ne dois pas avoir peur de dire que tu viens pour gagner», expliquait le technicien avant le début de la compétition. Il est vrai que Patrizia Van der Weken se présente en Chine en étant tout simplement la sixième meilleure performeuse européenne de la saison. Et même s’il y a des adversaires rapides, sur le papier en tout cas, elle a tout ce qu’il faut pour apporter une breloque au Grand-Duché. Et peut-être même la plus belle de toutes. Il faut dire que depuis le début de la saison, Patrizia Van der Weken est très régulière aux alentours des 11« 20 voire même en dessous. Juste avant de se rendre en Pologne pour les championnats d’Europe par équipes, elle avait claqué un fantastique 11“02 du côté de Dessau. Un chrono qui lui ouvrait les portes des JO… s’il avait été couru pendant la période de qualification… qui n’avait pas encore démarré.

Qu’à cela ne tienne. Dès son retour de Pologne, où elle avait remporté le titre en Div. B, elle avait ensuite pris la direction de la Suisse, à La Chaux-de-Fonds, l’un de ses meetings préférés. Et dès la série, elle avait couru en 11« 05, soit deux centièmes de moins que les minima requis pour aller à Paris!

Demi-finale et finale ce mercredi

C’est donc en toute logique que Patrizia Van der Weken doit viser les sommets lors de cette compétition réservée aux étudiants. La Luxembourgeoise, qui a l’avantage de courir à chaque fois le soir, a décidé de rester à l’heure grand-ducale, histoire de ne pas être trop perturbée une fois de retour en Europe, dans deux jours, en vue de la préparation des Mondiaux de Budapest, dans trois semaines.

Mercedi, si tout se passe comme prévu, elle disputera l’une des trois demi-finales aux alentours de 18 h 30 heure locale (12 h 30 au Luxembourg) puis la finale à 21 h (15 h). Au vu des séries, sa principale rivale devrait être comme prévu la Chinoise Xiaojing Liang qui a égalé dès les séries son record de la saison (11« 34). Elle a également couru en 1109 en mars, mais avec un vent beaucoup trop favorable pour voir son temps homologué. Son record personnel est de 11« 13, en 2019 à Berlin. Les autres jeunes femmes d’où pourrait venir le danger sont notamment la toute jeune Allemande Talea Prepens (21 ans), troisième des séries en 11« 49, tout près de son record de 11« 41 pour l’ancienne championne du monde U18 sur 200 m. La Slovaque Viktória Forster, qui vient de battre son record personnel en 11« 26 et s’est qualifiée tranquillement pour la suite de la compétition. Ou encore la Brésilienne Gabriela Mourão, qui vient d’abaisser son chrono à 11« 27.

Mais, on l’aura compris, Patrizia Van der Weken a toutes les cartes en main pour aller chercher le plus beau des métaux. Réponse mercredi !