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[Athlétisme] Patrizia Van der Weken : sa journée dans les yeux d’Arnaud Starck


Patrizia Van der Weken et Arnaud Starck, un duo qui fonctionne parfaitement. Et qui peut rêver d’encore plus grand. 

Arnaud Stark nous fait vivre, de l’intérieur, une journée historique. Et évoque «une saison parfaite».

Arnaud Starck, mentor de toujours et coach de Patrizia Van der Weken, était bien sûr aux premières loges pour assister à l’exploit de sa protégée. Pour lui, c’est la conclusion idéale d’une «saison parfaite».

Série : pas besoin d’en faire trop

Le coach et l’athlète l’avaient bien dit : «Il y a un long chemin pour aller chercher une médaille.» Il fallait donc savoir bien gérer les tours. Et surtout, ne pas trop puiser dans ses réserves d’entrée. «La journée s’est passée un peu comme on le voulait. En laissant le moins de forces possibles. Les séries, le matin, ce n’est pas la priorité», explique Arnaud Starck. «L’idée n’était ni d’être première ni de faire la course parfaite. Le but était de se qualifier. À Apeldoorn, on avait fait cette erreur (de vouloir trop en faire).» Bref, une deuxième place en 7« 21 était une entame parfaite pour le technicien français. «Il fallait se qualifier. Rester calme et lucide. C’est ce qu’elle a fait. La série s’est passée comme prévu. Sans trop de problèmes.»

Demi-finale : elle hausse le ton

Contrairement aux championnats d’Europe, où le timing était très serré, il y avait cette fois beaucoup de temps entre les séries et les demi-finales. Et, là encore, ça s’est bien passé : «Elle est montée en intensité et c’est ce qu’il fallait faire.» Pour rappel, elle l’emporte en 7″12 devançant aux millièmes Mujinga Kambundji, future double championne du monde.

Finale : elle est repartie au combat

Ensuite, tout s’enchaîne très rapidement : «Il fallait surtout se reconcentrer. Être à la hauteur de l’évènement et, surtout, repartir au combat. C’est ce qu’elle a très bien fait.»

Et de revenir sur le déroulement de la finale : «Elle était entourée de deux filles spécialistes des départs avec Ewa (Swoboda) qui part toujours très, très fort et (Zaynab) Dosso qui est une des meilleurs. On savait que si, comme à Ostrava, elle était au contact avec Ewa, la dernière partie de course lui serait très favorable. Et qu’elle pourrait décrocher la médaille. Le plan, l’intention première, était donc de rester au maximum au contact aux 10 m et sur l’accélération aux 20 m et ensuite, d’être la plus relâchée possible jusqu’à l’arrivée.»

Tout sauf une surprise

Arnaud Starck n’est pas l’homme le plus expansif de la planète. Mais il sait ce qu’il a fallu pour que Patrizia Van der Weken devienne la première athlète luxembourgeoise médaillée à deux grands championnats internationaux. Et il n’est pas surpris du résultat : «C’est quelque chose qu’on travaille. On essaie de bien faire. Après, il faut être forte mentalement. Être présente. Être actrice. Mais quand tu es déjà forte sur les entraînements et si tu es bien préparée, bien sûr que tu peux briller au moment où il le faut. Alors, je ne suis pas surpris mais le mérite lui en revient complètement.»

La conclusion d’une «saison parfaite»

Cette superbe médaille de bronze conclut trois mois durant lesquels Patrizia Van der Weken aura répondu présente à chaque moment. Et quand on lui parle de saison quasi parfaite, Arnaud Starck rectifie : «La saison était parfaite. On ne peut pas dire quasi parfaite. Entre le moment où elle débute vraiment au CMCM et celui où elle termine, elle réalise le même chrono. Entretemps, elle est restée très constante et consistante sur tous les niveaux, que ce soit chrono comme technique. C’est très bien. On avait innové un peu avec des microcycles intégrés dans ces deux mois. Et ça a plutôt bien fonctionné. La saison était totalement réussie.»