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[Athlétisme] Patrizia Van der Weken : «J’ai envie de m’améliorer»


Patrizia Van der Weken a envie de voir où elle se situe avant d’attaquer les choses très sérieuses dans les prochaines semaines.  (Photo : luis mangorrinha )

REGIO MEETING 3, SAMEDI À LA COQUE Après une première sortie sur 150 m, Patrizia Van der Weken lance sa saison indoor sur distances officielles. La sportive de l’année 2023 se montre ambitieuse pour cet hiver.

Vous êtes déjà qualifiée pour toutes les compétitions. Abordez-vous cette saison avec moins de pression que d’habitude ?

Patrizia Van der Weken : D’un côté, oui, car je n’ai pas le stress de me dire que je dois me qualifier. Mais, de l’autre, je veux quand même bien courir. Je ne veux pas rater mes courses.

Connaissez-vous précisément votre programme de cet hiver ?

Les engagements, ça prend toujours du temps. Ça dure. Ce qui est sûr, c’est que je cours à la Coque samedi et au CMCM. Ensuite, j’espère pouvoir courir à Ostrava (Tchéquie) le 30, à Paris le 11 février et je suis sûre d’être à Toruń (Pologne) le 6 février (NDLR : trois meetings labellisés Gold). Il va falloir attendre un peu pour savoir où je vais courir.

Vous avez été élue sportive de l’année par la presse luxembourgeoise. Qu’est-ce que cela vous a fait ?

Je trouve que c’est une belle reconnaissance. Après, je sais la saison que j’ai faite. Je me suis dit que j’avais une chance d’être parmi les premières, même si je respecte toutes les autres filles. Je ne me suis pas dit que c’était certain que j’allais être élue, mais que ce serait cool. J’ai été très contente et reconnaissante d’avoir été désignée sportive de l’année. Bien sûr, je fais du sport pour moi et pour mon entourage. Pour ma famille et mon pays. Et si je représente dignement le Luxembourg, c’est une bonne chose.

Le fait d’obtenir cette distinction ne change pas grand-chose pour moi personnellement, mais ça me donne une notoriété plus importante au-delà de l’athlétisme. Et c’est une bonne chose, car je trouve qu’on ne parle pas assez de l’athlétisme. Je suis contente que ce soit une athlète qui décroche la première place, car pour moi, c’est le meilleur sport. Et avec Charel (Grethen), Vera (Hoffmann), Bob (Bertemes) ou Victoria (Rausch), je trouve qu’on va dans la bonne direction. Et si ça peut donner envie à des personnes de s’y mettre, c’est très bien!

Si cela peut aider la discipline et motiver les gens ou les enfants à venir à l’athlétisme, je veux bien le faire!

Les différentes sollicitations médiatiques n’ont pas perturbé votre entraînement ?

Non. Effectivement, il y a eu plus de sollicitations de la part des médias, mais c’est une bonne chose de mettre l’athlétisme en avant. Si cela peut aider la discipline et motiver les gens ou les enfants, je veux bien le faire. Il faut simplement que ça n’ait pas d’impact négatif sur mon entraînement et ma récupération.

Après avoir effectué une rentrée réussie en fin d’année 2023 sur une distance non reconnue officiellement, samedi, vous vous alignez sur les distances officielles, à savoir les 60 et 200 m. Qu’attendez-vous de cette rentrée ? 

C’est dur à dire. Je sors d’une période super chargée à l’entraînement. L’idée est de voir où je me situe, voir s’il y a des problèmes techniques qu’il faut corriger, si on va dans le bon sens. Je n’ai pas envie de me fixer un chrono précis. Je viens pour les sensations. Et pour gagner aussi, évidemment! Sur le 200 m, je veux faire une bonne course et peut-être un bon temps. On verra bien. J’aurai deux 60 m avant le 200 m, donc je ne serai pas fraîche et je n’ai aucune préparation spécifique pour le 200 m. Ce sera bien d’avoir trois courses dans le cadre d’un entraînement.

Quelles sont vos sensations par rapport à l’année dernière à la même époque ?

C’est très difficile de comparer. Cette fois, je m’entraîne pour avoir un pic de forme en mars (NDLR : aux championnats du monde en salle à Glasgow du 1er au 3 mars). L’année dernière, on avait allégé le programme pour être bien dès le mois de janvier. Cette fois, comme je n’ai pas à m’inquiéter du ranking, on va travailler le plus longtemps possible pour retarder le pic de forme. Ce qui est sûr, c’est qu’en ce moment, j’explose tout lors des tests en muscu. Donc, j’ai envie de dire que physiquement je suis en meilleure forme que l’année dernière.

Après, il faut toujours réussir à transmettre tout cela sur la piste. Maintenant, j’ai le sentiment que ça va dans la bonne direction, même s’il y a encore quelques trucs à régler. Mais on est encore très tôt dans la saison. J’ai envie de dire qu’il me reste pas mal de temps pour me préparer.

Le CMCM arrive très vite. Un peu trop vite pour certains, que pouvez-vous espérer de cette compétition ?

Logiquement, je devrais être un peu moins en forme que l’an dernier. Je ne vais pas préparer la compétition à fond, mais un minimum quand même. Je ne serai pas du tout à mon pic de forme. Mais même avec la fatigue, je veux quand même bien courir. Je fais confiance à Arnaud (NDLR : Starck, son entraîneur) pour que tout se passe bien.

À Glasgow, je me dis que me rapprocher le plus possible d’une finale, ce serait vraiment bien!

Et en fin de saison hivernale, Glasgow ?

C’est le gros objectif de l’hiver. J’ai envie de bien courir là-bas. J’ai hâte de voir ce que je peux faire sur le 60 m. C’est tellement court que tout peut arriver, mais je suis confiante. Il y a deux ans, à Belgrade, j’avais réussi à me qualifier pour les demi-finales. Je me dis que, cette fois, me rapprocher le plus possible d’une finale, ce serait vraiment bien. Je sais qu’il n’y a que huit filles et que ce n’est pas beaucoup. Mais pourquoi pas.

Quel est votre état d’esprit ?

Je suis contente de reprendre. J’aime la compétition. Je préfère ça à l’entraînement. J’aime courir en salle, c’est super cool! Tu sais qu’il n’y a pas de problème de pluie, de vent. C’est quand même moins de soucis qu’en plein air. Sur 60 m, c’est tellement court que tu n’as pas de marge d’erreur. Il faut s’arracher du début à la fin. J’ai hâte de reprendre la compétition, de voir des gens, de continuer à prendre de l’expérience. Et puis, j’espère battre mon record (NDLR : 7″21 à Belgrade). L’an passé, je n’y suis pas parvenue. Il m’a manqué une ou deux perfs de pointe. Il y avait toujours quelque chose qui n’allait pas et qui m’a empêchée de montrer mon vrai potentiel.

Cette année, c’est une nouvelle opportunité de faire mieux. Je suis plus à l’aise sur le 100 m que sur le 60 m. Souvent, j’ai un peu de mal au départ et ça se voit plus sur le 60 m que sur le 100 m. En ce moment, j’ai quelques soucis au niveau de mon accélération, mais tout peut se régler en une semaine. C’est pour travailler tous ces trucs techniques que je participe à cette compétition ce week-end. J’ai envie de m’améliorer.

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