Ce samedi soir, lors du Telis Challenge à Ratisbonne (Allemagne), Vera Hoffmann (23 ans) a battu le «vieux» record national du 3 000 m en 9’12 »27.
Coachée par Maria Paczos, l’athlète luxembourgeoise du Celtic Diekirch courait une fois n’est pas coutume sous le maillot rouge et blanc du LC Rehlingen. Et Vera Hoffmann s’est véritablement surpassée ce samedi à Ratisbonne lors de ce 3 000 m de rentrée post-Covid-19* car elle pulvérise son précédent record personnel sur la distance de près de 10 secondes (9’12 »27 contre 9’22 »11) et bat ainsi de plus d’une demi-seconde le vieux «record» national de Danièle Kaber (9’12 »87) qui datait de… 1986.
Tard, samedi soir, au téléphone, la voix enjouée, Vera Hoffmann a pris le temps de nous raconter sa course-record. «C’était un 3 000 m mixte. Les conditions étaient parfaites. La température était agréable, il n’y avait pas de vent. Je suis partie derrière une fille (Domenika Mayer) qui avait son propre lièvre. Elle visait les 9’15 ». Mais on est passé trop lentement au 1 000 m (3’06 »), donc j’ai décidé d’accélérer et de prendre la course à mon compte. Ce n’était pas évident car j’étais toute seule, il y avait déjà un gros trou, un écart conséquent avec les 3 hommes qui étaient devant et qui étaient partis plus vite. Et derrière, personne ne pouvait me relayer. Mais j’ai réussi à maintenir l’allure sur le 2e kilo (3’06 ») et j’ai surtout été capable de relancer et de finir assez fort sur le dernier 1 000 (3’00 ») car je le voulais vraiment ce record national !, sourit-elle, ravie. Je me rends compte que le travail que me fait faire Maria (Paczos) à l’entraînement, paye. On bosse toutes les filières : l’endurance, la résistance et la vitesse. Les 400 m m’ont notamment permis de gagner en force.»
« Courir le plus vite possible »
Alors qu’elle s’est entraînée durant le confinement à la campagne – à Kapweiler – avec son compagnon, le sympathique demi-fondeur Bob Bertemes (Celtic Diekirch, qui espère bien de son côté réaliser un jour moins de 30′ sur 10 km), Vera, fraîchement diplômée d’un bachelor « Sport et santé en prévention et en thérapie » de l’université de Cologne, ne se fixe aucune limite.
«Je souhaite simplement continuer à prendre du plaisir et courir le plus vite possible, glisse-t-elle. Arriver à entrer dans des courses de haut niveau, d’un ranking JO, ça serait déjà bien.»
Ces prochaines semaines, Vera Hoffmann devrait enchaîner avec des compétitions sur 800 et 1 500 m, en Allemagne, même si son programme n’est pas encore totalement bouclé à 100 %. Mais pour l’heure, elle savoure et c’est bien normal son record national. Et comme toujours, sa coach, Maria Paczos, sourire aux lèvres, n’est pas bien loin…
Ismaël Bouchafra-Hennequin
* Vera Hoffmann n’avait plus enfilé les pointes en compétition depuis les championnats nationaux de cross-country, le 1er mars dernier, à Dreiborn.