[Athlétisme] Nouveau challenge pour Scheller

CHAMPIONNATS NATIONAUX DE TRAIL LONGUE DISTANCE, DIMANCHE À WEISWAMPACH Le polyvalent Luc Scheller se lance un nouveau défi : il va s’essayer au trail long!

Il fait partie depuis des années des visages de l’athlétisme au Luxembourg. Ancien champion national du marathon, régulièrement sur le podium des championnats nationaux de cross, vice-champion national du semi cette année et premier Luxembourgeois à l’ING Marathon de Luxembourg en étant tout proche de battre le vieux record de José Azevedo au printemps dernier, Luc Scheller a tout vu. Tout connu. Ou presque.

En effet, il s’est trouvé un nouveau défi. Et ce dimanche, il s’alignera pour la première fois dans les championnats nationaux de trail longue distance. Organisés de manière inédite dans le cadre du traditionnel 3 Länder Trail, au départ et à l’arrivée à Weiswampach, ils proposent un sympathique menu avec 49 km à avaler en traversant trois pays (Luxembourg, Belgique et Allemagne). Il s’agira de la 14e édition de l’épreuve, organisée par le CNS Clervaux, qui fête son 25e anniversaire. Et qui a donc obtenu d’organiser la compétition, laquelle était habituellement comptabilisée dans le cadre du Trail Uewersauer.

Une opportunité dont compte bien profiter Luc Scheller : «Généralement, les championnats se déroulent à une date trop proche des championnats de marathon. Mais cette année, il y avait plus de temps. Ça convenait mieux au niveau du calendrier», explique l’athlète, troisième à Francfort fin octobre. «J’en ai parlé à mon coach et on a décidé de participer. Je me suis inscrit il y a quelques semaines à peine», se réjouit-il.

Luc Scheller, qui vient de terminer quatrième des championnats nationaux de cross, a donc adapté sa préparation pour être le plus en forme possible pour son challenge. Et une course qui, si elle est proche point de vue distance d’un marathon, n’a, selon lui, pas grand-chose à voir avec les 42,195 km : «Le marathon, c’est sur macadam. Une discipline très bien cadrée où on peut facilement avoir des points de repère, de comparaison. La distance est très précise, on peut se fixer des objectifs très concrets. En trail, c’est tout à fait autre chose. Il évolue, ça dépend beaucoup du parcours, de la météo. Beaucoup de paramètres entrent en ligne de compte. Sur un trail, c’est plus libre que sur un marathon. Tu peux choisir un peu le rythme autrement. Et tu peux te retrouver dans la forêt, dans la boue… Ça se rapproche davantage du cross. Et j’aime bien aussi le cross», savoure le polyvalent quadra.

L’homme adore multiplier les expériences différentes : «Pour moi, quand tu fais de la course à pied, tu dois être flexible et polyvalent. J’essaie de garder cette polyvalence. J’ai fait des entraînements spécifiques pour me familiariser avec le long trail. C’est vrai que c’est plus long qu’un marathon. Mais ce n’est pas le même rythme non plus. Et puis, ces championnats ne proposent pas une très longue distance. Chez nous, c’est moins de 50 km. À l’étranger, c’est plutôt entre 60 et 100 km. Et 50 km, je me vois capable de faire cela.»

S’il sera un débutant sur l’épreuve et qu’il espère avant tout «prendre du plaisir», le compétiteur espère bien ne pas se contenter d’être un simple spectateur. Il souhaite, pourquoi pas, lutter avec les meilleurs. Même s’il sait qu’il part avec un désavantage : «Les gagnants des éditions précédentes sont là. Pour moi, ils seront forcément favorisés, car ils savent à quoi s’attendre. Je ne me mets pas de pression. Mais si je peux lutter avec les meilleurs, je ne vais pas m’en priver. Et si ça se termine avec une médaille, tant mieux.» Au rang des favoris, il cite notamment Luca Clees, vainqueur sortant, Toni Veigas, adepte des très longs trails, ou encore Matthias Geistor.

Chez les dames, Shefi Xhaferaj sera bien évidemment au départ. Même si 49 km, ça risque d’être un peu un sprint pour l’adepte des efforts au très, très long cours.