FINALE DE LA DIAMOND LEAGUE, À ZURICH Avant de s’envoler pour Tokyo dans quelques jours, Patrizia Van der Weken passe un ultime test face au gratin mondial, ce jeudi soir.
Se qualifier pour la finale de la Diamond League était l’un de ses objectifs de la saison. Objectif atteint pour Patrizia Van der Weken. Malgré une saison beaucoup plus compliquée que l’an passé, notamment sur le plan physique avec des pépins à répétition depuis des mois et des mois, la sprinteuse luxembourgeoise a réussi la prouesse de faire une nouvelle fois partie des meilleures au monde.
Certes, contrairement à l’an passé, où elle s’était qualifiée directement, elle a dû compter sur un désistement. Mais avec une neuvième place et des classements allant de 4e à 8e, sa présence est, finalement, on ne peut plus logique.
Ce soir, elle sera donc bien entourée. En effet, même si la fusée américaine invaincue Melissa Jefferson-Wooden est repartie préparer des Mondiaux où elle fera figure de favorite, le plateau proposé ce soir à Zurich est des plus savoureux.
On retrouvera ainsi, entre autres, la championne olympique de Sainte-Lucie, Julien Alfred, qui n’a perdu qu’une fois cette saison face à… Melissa Jefferson-Wooden, la Britannique Daryll Neita, qui avait terminé au pied du podium à Paris, ou encore la vétérane ivoirienne Marie-Josée Ta Lou-Smith, qui a couru 10“87 cette saison.
Sur la ligne de départ, deux filles particulièrement motivées, l’Américaine Jacious Sears et la Jamaïcaine Tia Clayton, qui ne se sont pas qualifiées pour les championnats du monde de Tokyo et qui ont l’occasion de valider leur billet. En effet, une victoire en finale de la Diamond League offre une invitation pour le rendez-vous ultime de la saison.
On ajoutera encore la Néo-Zélandaise Zoe Hobbs, l’Américaine Maia McCoy et la Britannique Dina Asher-Smith et on obtient : «Une finale de niveau mondial», comme l’explique Arnaud Starck. Évidemment, pas question de renoncer à l’opportunité d’affronter certaines des filles les plus rapides de la planète : «Elle a un statut qui lui permet d’entrer en Diamond League, tu ne peux pas dire : « Je n’y vais pas car je ne suis pas à 100 %« . Tu y vas, tu essaies de te battre et de faire le mieux possible.»
«Rester au contact des meilleures»
Patrizia Van der Weken va donc se battre ce soir. Contre ses adversaires, bien sûr. Contre elle-même, forcément. Mais aussi contre la météo. Qui promet d’être très compliquée pour faire du sprint : «On attend les mêmes conditions qu’à Lausanne la semaine dernière. C’est pour cette raison que le concours de perche féminine a été avancé à mercredi (hier) alors qu’il était prévu jeudi (aujourd’hui). Elle sera couloir n° 1 et en cas de pluie, c’est un désavantage car c’est là que va s’accumuler la pluie.»
Si on précise également qu’on attend du vent de face, on l’aura compris, ce n’est pas un chrono que Patrizia Van der Weken viendra chercher ce soir : «C’est comme pour un championnat. Ce n’est pas le temps qui compte, mais la place. Si elle peut essayer d’être au contact, d’être dans le paquet, ce sera une bonne chose.»
Et Arnaud Starck de préciser : «Il y a eu du positif à Bruxelles. Elle n’était pas très loin. Après, c’est vrai qu’à partir des 50 m, elle n’est pas du tout sur les mêmes valeurs que d’habitude. Et ce manque de vitesse max s’accumule jusqu’à la fin de la course.» Visiblement, ce coup de moins bien n’est pas l’apanage de la seule Patrizia Van der Weken : «C’est compliqué d’enchaîner saison indoor et outdoor. Je ne connais pas un athlète qui a eu de la réussite en hiver et en été.»
Le point positif, c’est que, malgré ses pépins physiques à répétition, Patrizia Van der Weken garde le même esprit combatif pour aller chercher des résultats somme toute très corrects puisqu’ils lui permettent d’être ce soir à Zurich. Où elle va avoir l’occasion de tenter de mettre tout en place et de prendre un maximum d’informations. Histoire d’arriver au Japon avec des certitudes.