[Athlétisme] Grethen retiendra la place

MEETING GOLD, SAMEDI À ASTANA Pour sa deuxième course de la saison, Charel Grethen se classe 3e. D’une épreuve malheureusement très lente.

Il y a une semaine, pour sa rentrée, Charel Grethen avait terminé 7^e du 1 500 m du CMCM. Une course où son jeune compatriote Vivien Henz l’avait devancé, améliorant par la même le record national espoir. Le finaliste olympique de Tokyo ne s’était pas alarmé plus que cela : «C’était une course de rentrée. Je sais que je peux aller plus vite», confiait-il à l’arrivée.

Contrairement à l’année dernière, où il avait rapidement renoncé à la saison en salle, en 2025, l’indoor est vraiment important pour le miler grand-ducal. Qui a un programme plutôt chargé. Dans son viseur, la qualification à la fois pour les championnats d’Europe d’Apeldoorn, début mars, et pour les championnats du monde de Nanjing, à la fin de ce même mois de mars.

Deux épreuves. Et deux systèmes de qualification différents. En effet, pour valider son billet pour les Pays-Bas, il y a deux moyens : soit réaliser les minima, à savoir 3’37« 00, soit faire partie des athlètes retenus via le world ranking. Mais sachant qu’il est établi sur la période de qualification et qu’il est composé des cinq meilleures performances dont seulement deux en indoor et que sa saison outdoor n’a pas non plus été excellente, le seul moyen d’y parvenir est de courir le temps requis. Chose qu’il n’a réalisé qu’une seule fois dans toute sa carrière, l’an dernier, à l’occasion d’un temps de passage de son record national du mile, à Boston.

Pour la Chine, la donne est un peu différente puisque seule la meilleure performance brute sera prise en compte pour établir la liste des qualifiés pour le rendez-vous planétaire. Deux compétitions pour lesquelles, seule Patrizia Van der Weken est d’ores et déjà qualifiée.

Aller plus vite, mercredi à Belgrade

Pour Charel Grethen, la donne est simple : il doit trouver des courses qui rapportent des points. Et si possible, des courses rapides qui lui permettraient de se rapprocher des Pays-Bas. C’est pour cette raison qu’il a décidé de prendre deux avions pour s’envoler à destination du lointain Kazakhstan et de sa capitale, Astana, où se tenait, samedi, un meeting gold. Le plus haut niveau de compétition hors grands championnats.

Par des températures sibériennes : «Je ne sors pas trop. Il doit faire -20 ou -30 °C dehors». L’athlète luxembourgeois se montrait déterminé à faire mieux qu’une semaine plus tôt, du côté de la Coque : «J’ai été trop attentiste. Trop prudent. Cette fois, je vais essayer de suivre le pace et on verra ce que ça donnera.»

Sur le papier, le plateau pour un meeting aussi fort en théorie, était loin de faire peur. Aucun cador n’a, en effet, fait l’énorme déplacement jusqu’en Asie centrale. De quoi rendre Charel Grethen relativement optimiste : «L’objectif est à la fois de faire un bon temps et aussi de prendre une bonne place.»

De vraies tortues, ces lièvres

Malheureusement, tout ne se passera pas comme il l’espérait. En effet, si les sensations étaient bonnes, le temps ne l’est pas. Il se classe ainsi troisième de la course avec un chrono moins bon que celui du CMCM : 3’40« 47 contre 3’40« 46 une semaine plus tôt. Et l’explication est toute simple : «Au niveau de l’organisation des pacers, ce n’était pas idéal. C’était lent et tactique au début. Ils devaient passer au 1 000 m en 2’26«  et ils ont fait 2’29« », peste l’ancien sportif de l’année. Qui préfère toutefois retenir le positif : «Le temps est le même qu’au CMCM, mais l’exécution était déjà mieux. J’étais directement derrière les pacers et j’ai pris la tête pour les 450 derniers mètres.»

Charel Grethen ne va pas tout de suite rentrer. En effet, il s’envole aujourd’hui directement à destination de la Serbie. Il enchaîne ainsi avec un autre meeting gold, mercredi à Belgrade : «J’espère que le rythme sera plus rapide là-bas.»