Après avoir brillé à Tokyo, Charel Grethen va connaître une nouvelle expérience ce soir : la Ligue de diamant!
La Ligue de diamant, c’est comme la Champions League en foot! Après les JO, qui a toujours été le plus grand objectif, j’avais toujours pour but d’être un jour en Diamond League.» Charel Grethen va voir son vœu exaucé. Ce soir, sur la piste prestigieuse du stade roi-Baudouin, il sera en effet au départ du 1 500 m de la plus importante compétition hors grands championnats.
Depuis son incroyable parcours au Japon, où il a tout de même atteint la finale olympique et pulvérisé son record national pour le porter à un incroyable 3’32« 86, l’athlète du CSL n’a pas franchement levé le pied. Il est reparti à l’entraînement en faisant une petite escale par Schifflange, où il a couru un 800 m : «C’était mon premier depuis deux ans et demi. Clairement, c’est parti beaucoup trop vite. J’ai essayé de suivre, mais ça se gagne en 1’44« et je n’étais clairement pas prêt à faire 1’44« », confie celui qui n’a pu faire mieux que septième en 1’48« 96. Pas de quoi l’inquiéter pour autant : «J’étais venu pour courir devant le public luxembourgeois. Même si j’aurais aimé faire un temps plus acceptable, j’ai montré que j’étais là quand ça compte.»
C’est grâce à ses incroyables perfs à répétition que Charel Grethen a décroché sa place pour la Diamond League : «Avec une finale olympique, c’est normal. Je vais y participer pour la première fois vendredi et j’espère que ce ne sera pas la dernière.»
Le CSL vient avec un bus de supporters. C’est une super aventure d’être à Bruxelles, aussi près du Luxembourg!
Ce soir (21 h 13), le Luxembourgeois aura en plus le privilège de courir devant des compatriotes : «Mon club, le CSL, viendra avec un bus de supporters. C’est une super aventure d’être à Bruxelles, aussi près du Luxembourg. C’est vraiment quelque chose de cool!»
N’étant clairement plus aussi en forme qu’au Japon, Charel Grethen aura pour principal but de suivre le rythme des meilleurs : «C’était une très longue saison. J’ai eu un premier pic de forme en juin, pour la qualification, puis un deuxième à Tokyo. Maintenant, je me sens bien mais ce n’est pas évident de garder la même forme. On verra bien ce que ça va donner.» Avec un plateau très relevé, constitué de nombreux finalistes olympiques et avec deux lièvres, Charel Grethen s’attend à ce que ça aille vite. Très vite. Mais il sait que les formes des uns et des autres peuvent être très diverses par rapport à Tokyo : «En Diamond League, ça court toujours très vite. Et avec la présence de Stewart McSweyn, l’Australien, qui part toujours avec les lièvres, ça va aller vite. Il faudra voir si les gars sont encore en forme ou pas.»
Pas question, a priori, de le voir mettre en danger son record national : «3’36« , c’est peut-être possible mais pas 3’32« . Pour moi, le plus important c’est vraiment de tenter de rester dans la course et de ne pas être décroché.» Quel que soit le résultat de sa course, il lui restera encore deux rendez-vous avant de mettre un terme à sa superbe saison estivale. Il sera ainsi samedi prochain à la Coupe du Prince et effectuera ses derniers tours de piste le mardi suivant, à l’occasion du meeting suisse de Bellinzona.
Sa course
Simon Denissel (Fra), Jochem Vermeulen (Bel), Charel Grethen (Lux), Michal Rozmys (Pol), Oliver Hoare (Aus), Ismael Debjani (Bel), Filip Ingebrigtsen (Nor), Samuel Tefera (Eth), Mohamed Katir (Esp), Charles Cheboi Simotwo (Ken), Stewart McSweyn (Aus), Abel Kipsang (Ken), Adel Mechaal (Esp), Boaz Kiprugut (Ken), Erik Sowinski (USA).
Romain Haas